UE 4.6.S4 – Soins éducatifs et préventifs

IFSI EPSM de la Sarthe (72)

Juin 2020

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Monsieur MARTIN a 57 ans, il est boulanger et propriétaire de sa boulangerie. Il est veuf depuis un an, il vit au Mans. Il a deux enfants âgés de 22 ans et 26 ans, le plus jeune étudie à Tours. L’aîné participe à la gestion de la boulangerie. Monsieur MARTIN travaille douze heures par jour et six jours sur sept. Il a fumé un paquet de cigarettes par jour durant trente ans. Il s’est sevré du tabac après son premier infarctus du myocarde mais a rechuté à la mort de sa femme.

Lors de son hospitalisation, son poids est de 95 kg et il mesure 1m 72. Son IMC est de 32,11.

 

Ce matin, il rencontre pour la première fois l’infirmière d’éducation thérapeutique du service de cardiologie. Il a longtemps hésité à la rencontrer, malgré les sollicitations de son cardiologue. Il n’est pas convaincu par cette démarche. Ces deux fils l’ont fortement incité et l’aîné a décidé de l’accompagner.

Lors de l’entretien, monsieur MARTIN dit : « c’est difficile d’arrêter de fumer, j’aimerai bien arrêter mais cela peut attendre ».

 

Au cours des échanges, il confie qu’il a grandi à la campagne. Avec un brin de nostalgie dans la voix, il évoque les balades au grand air et les parties de pêche qu’il faisait avec ses amis. Jusqu’à l’année dernière, il aimait s’occuper de son potager mais aujourd’hui il ne s’en occupe plus. Il exprime : « à quoi bon cultiver des légumes si plus personne n’est là pour les cuisiner ». Son fils rajoute : « je lui ai proposé que nous prenions un apprenti pour le seconder mais il ne veut rien lâcher ».  Monsieur MARTIN intervient : « le travail, ça m’empêche de penser, j’arrêterai de travailler à la retraite ».

 

L’infirmière demande à monsieur MARTIN s’il rencontre des difficultés dans la prise de son traitement.  Celui-ci répond qu’il le prend quotidiennement et qu’il a l’habitude des médicaments. L’infirmière constate qu’il a la connaissance des surveillances thérapeutiques. Au cours de l’échange, l’infirmière le questionne sur son alimentation. Il répond : « je mange essentiellement des plats cuisinés et des sandwichs ». Son fils intervient : « papa n’a jamais appris à cuisiner, il grignote beaucoup entre les repas ». Monsieur MARTIN réagit vivement à cette remarque : « je ne suis pas venu ici pour parler de ce que je mange mais plutôt pour parler de mon cœur ». Durant l’entretien, l’infirmière remarque que monsieur MARTIN fuit son regard depuis qu’ils ont abordé la thématique des habitudes alimentaires.

 

Lors du contrôle des paramètres, l’infirmière note une pression artérielle à 138/84 mm de Hg, une fréquence cardiaque à 70 battements par minute. Monsieur MARTIN pèse 97 kg. Son IMC est de 32,78.

Monsieur MARTIN confie à l’infirmière qu’il envisagerait de s’acheter une barque pour pêcher en rivière, lors de sa retraite.

 

Après négociation entre monsieur MARTIN et l’infirmière, un contrat est posé. Le programme suivant est décidé après validation de l’équipe pluridisciplinaire :

• Un entretien individuel avec l’infirmière afin de lui faire repérer ses facteurs de risque en lien avec sa pathologie cardiaque,
• Un atelier de cuisine en groupe,
• Un groupe de paroles avec d’autres patients,
• Une séance de vélo en groupe en salle de rééducation

 

 

Question n°5 (4 pts)

5.1 – Enoncer un objectif visé pour monsieur Martin lors de l’atelier cuisine en groupe (1 pt)

5.2 – Nommer la théorie de l’apprentissage à laquelle fait référence cet atelier (1 pt)

5.3 – Expliquer en quoi consiste cette théorie d’apprentissage (2 pts)

 

Question n°6 (3 pts) – Identifier les éléments de la situation qui favorisent l’accompagnement de monsieur Martin dans une démarche d’éducation thérapeutique.

 

Question n°7 (4 pts)

7.1 – A l’aide de vos connaissances et de votre expérience, déduire les compétences requises pour les soignants afin de dispenser des actions d’éducation thérapeutique  (quatre domaines de compétences sont attendus) (2 pts)

7.2 – Illustrer chaque domaine de compétence d’un exemple (2 pts)