UE 2.9.S5 – Processus tumoraux
Université Paris Sud (75)
Avril 2018

Sujet

Question n°1 – Concernant les cancers de la peau : (1 réponse)

A. Il faut se protéger du soleil principalement dans l’enfance, les dégâts du soleil causés à la peau le sont à 80% avant 18 ans
B. Il est possible de s’exposer de façon prolongée au soleil quel que soit son type de peau tant que l’on évite les coups de soleil
C. Les séances d’UV protègent la peau et la préparent au soleil
D. Les français appliquent largement les conseils de prévention
E. L’application régulière de crème solaire évite le risque de cancer cutané

 

Question n°2 – Le cancer se développe (2 réponses)

A. Toujours à la même vitesse durant toute l’histoire de la maladie
B. Sous la forme de tumeurs composées uniquement de cellules tumorales
C. En détournant les vaisseaux sanguins à son profit
D. En échappant aux mécanismes de l’immunité
E. Toujours sous forme de métastases même si elles ne sont pas visibles

 

Question n°3 – Le traitement palliatif du cancer (3 réponses)

A. Permet d’augmenter la survie globale
B. Permet d’augmenter la qualité de vie
C. Inclut toujours un traitement anti-tumoral quel que soit l’état général
D. Peut nécessiter de la radiothérapie sur des métastases osseuses douloureuses par exemple
E. N’entraine jamais d’effet indésirable

 

Question n°4 – Les toxicités de la chimiothérapie : (2 réponses)

A. La chute des cheveux est toujours temporaire
B. Le casque réfrigérant est inutile
C. Les corticoïdes ont un effet anti-vomitif
D. La diarrhée post-chimiothérapie est systématique
E. La chimiothérapie par cisplatine est néphrotoxique

 

Question n°5 – Il existe un dépistage national organisé et gratuit pour (2 réponses)

A. Le cancer du poumon
B. Le cancer du sein
C. Les cancers de l’utérus
D. Le cancer colorectal
E. Le cancer de la prostate

 

Question n°6 – Un seul examen est nécessaire pour porter le diagnostic de leucémie aigüe est : (1 réponse)

A. Le frottis sanguin
B. La biopsie ganglionnaire
C. Le myélogramme
D. Le TEP-scan
E. Le scanner

 

Question n°7 – Les traitements utilisés pour détruire les cellules tumorales peuvent être: (3 réponses)

A. Des radiations ionisantes
B. De la cryothérapie
C. Des diurétiques
D. Des traitements anti-douleur
E. Des corticoïdes

 

Question n°8 – La personne de confiance : (1 réponse)

A. Le médecin traitant ne peut pas être choisi comme personne de confiance
B. La personne de confiance ne peut pas être révoquée
C. Elle peut accompagner le patient dans ses démarches et assister aux entretiens médicaux afin de l’aider dans ses décisions
D. On peut s’abstenir de donner les informations au patient si on informe la personne de confiance
E. La personne de confiance doit être un membre de la famille

 

Question n°9 – Les toxicités de la chimiothérapie : (2 réponses)

A. Elle est toujours réversible à l’arrêt de la chimiothérapie
B. La chute des cheveux est quasiment systématique
C. Une surveillance biologique est toujours nécessaire
D. Les sétrons sont responsables de céphalées et de constipation
E. La chimiothérapie et les thérapies ciblées ont les mêmes toxicités

 

Question n°10 – Le dépistage du cancer de prostate : (2 réponses)

A. Est un dépistage individuel
B. Est un dépistage de masse
C. Est réalisé entre 30 et 60 ans
D. Nécessite un toucher rectal seul
E. Nécessite un dosage de PSA et un toucher rectal

 

Question n°11 – Concernant la mise en condition des patients traités par chimiothérapie: (2 réponses)

A. La mise en place d’un cathéter central tunnélisé avant le début d’une chimiothérapie est un geste infirmier
B. Au diagnostic d’une leucémie aigüe, un groupe sanguin est prélevé de façon systématique car les patients ont un risque d’être beaucoup transfusé
C. La cryoconservation des gamètes, que ce soit pour les hommes ou les femmes, ne peut se faire qu’après la chimiothérapie pour éviter toute contamination par des cellules malades
D. L’infirmière d’annonce remplace le médecin qui n’a pas le temps d’expliquer aux malades les traitements qu’il va recevoir
E. L’infirmière d’annonce évalue les besoins en soin de support du patient

 

Question n°12 – La classification TNM : (3 réponses)

A. Permet de prévoir le pronostic des patients.
B. Peut être clinique
C. S’utilise pour les cancers solides et les hémopathies
D. Aide à la prise en charge thérapeutique
E. Le critère T concerne les adénopathies tumorales

 

Question n°13 – Quelles sont les réactions fréquentes lors d’un traitement par radiothérapie au niveau de la sphère ORL ? (4 réponses)

A. Gêne à la déglutition
B. Hyposialie
C. Mucite
D. Erythème
E. Infection

 

Question n°14 – Parmi ces propositions concernant le cancer colorectal (CCR), cochez la ou les propositions justes : (2 réponses)

A. La biopsie est le seul examen de certitude
B. Le diagnostic se fait à l’aide d’une coloscopie
C. Le stade du CCR est déterminé par le dosage des marqueurs tumoraux
D. Le diagnostic peut être fait par scanner thoraco-abdomino-pelvien
E. L’examen clinique est suffisant pour diagnostic

 

Question n°15 – Les signes suivant peuvent être des situations de découverte de cancer ORL : (2 réponses)

A. La dysphonie
B. Une adénopathie inguinale
C. La dysphagie
D. Une hématurie
E. Une diarrhée

 

Question n°16 – Le programme personnalisé de soin (réponse multiple) : (2 réponses)

A. Est réalisé chez tout nouveau patient
B. Est obligatoire uniquement chez les patients métastatiques
C. Le PPS établi doit être suivi à la lettre par les patients
D. Intègre les effets indésirables potentiels
E. Est validé ensuite par le médecin généraliste du patient

 

Question n°17 – Les points essentiels de la prise en charge d’un cancer chez l’enfant sont: (4 réponses)

A. La prise en charge dans des centres experts
B. L’accord des parents
C. Une surveillance de la numération formule sanguine (NFS) hebdomadaire
D. L’évaluation de la douleur avec une échelle comportementale chez l’enfant de moins de 3 ans
E. La gestion des toxicités retardées

 

Question n°18 – La chirurgie du cancer bronchique non à petites cellules (3 réponses)

A. Ne se fait que chez les patients non-fumeurs
B. Ne peut être réalisée chez les patients de plus de 70 ans
C. Peut comporter une lobectomie, une bi-lobectomie ou une pneumonectomie
D. Est parfois suivie d’une chimiothérapie adjuvante
E. Peut être faite parfois par thoracoscopie (technique mini-invasive)

 

Question n°19 – Les facteurs de risque du cancer du sein sont : (3 réponses)

A.Première grossesse tardive (> 35 ans)
B. Mutation BRCA
C. Alcoolisme chronique
D. Obésité
E. Allaitement

 

Question n°20 – Les objectifs de la chimiothérapie adjuvante ou néo adjuvante du cancer du sein sont : (2 réponses)

A. Eviter la réalisation d’une hormonothérapie
B. Mieux tolérer la chirurgie
C. Eviter la réalisation d’une chirurgie
D. Permettre un traitement conservateur du sein
E. Augmenter la survie à long terme

 

Question n°21 – Le premier site métastatique du cancer de la prostate est : (1 réponse)

A. Le foie
B. Les os
C. Les poumons
D. Le péritoine
E. Le cerveau

 

Question n°22 – Quelles sont les réponses exactes concernant la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) ? (2 réponses)

A. C’est un dispositif rendu obligatoire par le plan cancer 1
B. Le projet personnalisé de soin est présenté au patient au cours de la RCP
C. La RCP réunit le médecin, le patient et la personne de confiance
D. La RCP réunit au moins 3 médecins de spécialités différentes
E. La RCP réunit toute l’équipe paramédicale prenant en charge le patient

 

Question n°23 – Concernant les soins de support : (2 réponses)

A. Ils ne concernent que les patients en situation de soins palliatifs
B. La chimiothérapie fait partie des soins de support
C. Les soins de support doivent être systématiquement proposés au patient
D. Les soins de support ne sont proposés que quand le patient est demandeur
E. La prescription de facteurs de croissance fait partie des soins de support

 

Question n°24 – Les signes cliniques de l’anémie peuvent être : (2 réponses)

A. La cyanose
B. Les douleurs osseuses
C. Les pétéchies
D. La pâleur cutanéo-muqueuse
E. Les douleurs thoraciques

 

Question n°25 – Une cellule tumorale est caractérisée par : (3 réponses)

A. Un échappement à la mort cellulaire programmée
B. Sa capacité à induire une néo angiogenèse
C. Son incapacité à migrer vers d’autres organes
D. Sa croissance est étroitement régulée par des signaux de croissance
E. Sa capacité à échapper au système immunitaire

 

Question n°26 – Le type histologique des tumeurs ORL le plus fréquemment retrouvé est le : (1 réponse)

A. Adénocarcinome mucineux
B. Adénocarcinome séreux
C. Sarcome des tissus mous
D. Carcinome épidermoïde
E. Carcinome anaplasique

 

Question n°27 – Le traitement par chimiothérapie : (2 réponses)

A. Détruit principalement les cellules en division
B. Ne peut pas détruire des cellules saines en division
C. Est responsable de lésions de l’ARN
D. Ne doit pas être associé à la radiothérapie
E. Peut provoquer des cancers secondaires

 

Question n°28 – Les thérapies ciblées : (2 réponses)

A. Ne peuvent pas être utilisées sans une chimiothérapie
B. Sont plus toxiques que la chimiothérapie
C. Sont le traitement de référence des personnes âgées
D. Peuvent entraîner une poussée d’acné
E. Peuvent modifier la pression artérielle des patients

 

Question n°29 – Les traitements du cancer par voie orale : (1 réponse)

A. Sont moins efficaces que les traitements intra veineux
B. Sont moins toxiques que les traitements intra veineux
C. Seules les thérapies ciblées s’administrent par voie orale
D. Sont aussi efficaces que les traitements intra- veineux
E. Doivent être pris à jeun

 

Question n°30 – Les effets secondaires après radiothérapie pelvienne peuvent être : (3 réponses)

A.Asthénie
B. Neutropénie
C. Diarrhée
D. Mucite
E. Douleurs

 

Cas clinique 1

Vous prenez en charge Mme S. âgée de 70 ans, hospitalisée en service d’hématologie, pour une fièvre persistante à 39°C.

Mme S. est pâle, asthénique, triste et présente une altération de l’état général, avec une adénopathie cervicale droite. Elle est légèrement dyspnéique. Elle a perdu 10 Kg en 5 mois. Elle se plaint de douleurs osseuses intenses.

 

Le médecin a prescritun hémogramme, un bilan hépatique, un ionogramme sanguin complet, des hémocultures, un examen cytobactériologique des urines, un électrocardiogramme et une radio pulmonaire.

Les résultats de l’hémogramme sont :

  • Hématies : 3 440 000 /mm3
  • Hémoglobine : 7g /100ml
  • Leucocytes : 1600 / mm3
  • Plaquettes : 48 000 /mm3

 

Suite aux résultats le médecin prescrit une biopsie ganglionnaire et une ponction médullaire pour le lendemain.

Les résultats de la ponction médullaire, permettent de diagnostiquer une leucémie aiguë lymphoblastique.

 

Lors de la consultation d’annonce, le médecin lui présente le diagnostic et lui explique le déroulement du traitement validé en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire, qui se réalisera en plusieurs cures.

Le syndrome fébrile persiste, le médecin prescrit alors une mise en isolement, des antalgiques et des antibiotiques.

 

Trois jours plus tard, Mme S. est apyrétique. Le médecin organise en urgence la pose d’un site implantable pour débuter la poly chimiothérapie antinéoplasique d’induction. Il prescrit également des soins de bouche 4 fois par jour : Hextril® 30 ml (bain de bouche, antiseptique) + 30 ml bicarbonate à 14‰.

 

Question n°31 – La leucémie aigüe lymphoblastique est : (3 réponses)

A. La prolifération aigüe clonale des cellules hématopoïétiques immature (blastes)
B. La cellule souche maligne est d’origine lymphoïde
C. La cellule souche maligne est d’origine myéloïde
D. Les précurseurs lymphoïdes des lignées B ou T sont anormaux
E. Les précurseurs thrombocytes sont anormaux

 

Question n°32 – Les signes cliniques de la leucémie aigüe lymphoblastique sont : (4 réponses)

A. Douleurs osseuses
B. Asthénie
C. Adénopathies
D. Altération de l’état général
E. Tristesse

 

Question n°33 – La ponction médullaire pour l’adulte est réalisée : (2 réponses)

A. Au niveau lombaire
B. Au niveau du manubrium sternal
C. Au niveau de la tête fémorale
D. Au niveau de la crête iliaque postérieure
E. Au niveau du sacrum

 

Question n°34 – La réunion de concertation pluridisciplinaire permet : (3 réponses)

A. A l’oncologue de décider du programme personnalisé de soins
B. Une visée diagnostique ou thérapeutique
C. Permet au référent de remplir la fiche standardisée de données médicales
D. D’étudier la situation de tous nouveaux patients
E. De ne pas présenter le programme personnalisé de soins au patient

 

Question n°35 – Madame S. reçoit de l’ Hextril® (bain de bouche, antiseptique) et du bicarbonate à14‰ cela permet : (3 réponses)

A. D’assurer l’hygiène buccodentaire
B. De maintenir l’acidité de la salive
C. De prévenir le risque de mucite
D. D’humidifier la muqueuse buccale
E. De diminuer les nausées et vomissements

 

Cas clinique 2

Mme G. 47 ans est hospitalisée ce jour en service de chirurgie maxillo-faciale pour suspicion de cancer de la langue et de la mandibule inférieure.

Mme G. est divorcée et a 2 enfants de 10 et 15 ans. Elle est dépendante de l’alcool et du tabac depuis ses 18 ans et consomme environ 1 paquet et demi de cigarettes par jour et boit entre 1⁄4 à 1⁄2 bouteille de vodka par jour. Elle est sans emploi depuis 7 mois mais veut entreprendre une nouvelle formation professionnelle afin de devenir hôtesse d’accueil dans une agence de voyages. Elle a une sécurité sociale et une mutuelle.

 

Lors de l’entretien d’accueil, elle évoque que depuis plusieurs semaines elle a des difficultés à manger comme avant car sa mâchoire lui fait mal et que certains aliments ne passent plus. Elle s’étonne d’avoir perdu autant de poids (7 kg en 3 semaines) alors qu’elle trouve qu’elle a grossi du cou. Elle se trouve de plus en plus fatiguée mais prend sur elle en disant que tout va bien aller après ce petit rendez-vous de routine avec le docteur.

 

Le médecin du service a prescrit un bilan sanguin (Numération Formule Sanguine, ionogramme sanguin, albuminémie, scanner de la face ainsi qu’une panendoscopie avec biopsies.

 

Question n°36 – Dans le cas de Mme G, les signes cliniques qui font suspecter à un cancer ORL sont (2 réponses) :

A. Fatigue, certains aliments ne passent plus, dépendance au tabac et à l’alcool
B. Douleur dans la mâchoire, certains aliments ne passent plus, perte de poids de 7 kg en 3 semaines
C. Perte de poids de 7 kg en 3 semaines, fatigue, dépendance au tabac et à l’alcool
D. Certains aliments ne passent plus, douleur dans la mâchoire, perte de poids de 7 kg en 3 semaines
E. Fatigue, douleur dans la mâchoire, sans emploi

 

Question n°37 – Le facteur de risque de survenu d’un cancer de la langue chez Mme G est : (1 réponse) :

A. Age
B. Perte de poids de 7 kg en 3 semaines
C. Douleur dans la mâchoire
D. Dépendance à l’alcool et au tabac
E. Fatigue

 

Question n°38 – Mme G. vous questionne à propos de la panendoscopie. Vous lui répondez que : (2 réponses)

A. La panendoscopie est un examen qui se pratique sous anesthésie locale
B. La panendoscopie est un examen permettant de poser un diagnostic et se pratique sans anesthésie
C. La panendoscopie est un examen qui peut permettre de faire une biopsie
D. La panendoscopie est un examen qui peut permettre de vérifier s’il existe des lésions au niveau bronchique
E. La panendoscopie est un examen qui se pratique avec un tube souple au bloc opératoire

 

Question n°39 – Au vu des propos de Mme G, vous lui répondez que : (3 réponses)

A. Elle ne doit pas s’inquiéter car elle sortira bientôt de l’hôpital
B. Vous pouvez prendre un temps avec elle si elle le souhaite pour parler de son hospitalisation
C. Vous allez demander au médecin de repasser dans la journée pour lui réexpliquer les examens qu’elle doit avoir et à quoi ils vont servir
D. Elle doit essayer de positiver en pensant à sa reconversion professionnelle
E. Elle peut recevoir de l’aide pour un éventuel sevrage alcoolo-tabagique

 

Suite aux différents examens, une réunion de concertation pluridisciplinaire est faite et le diagnostic de cancer de la langue avec envahissement de la mandibule inférieure est posé. Il est proposé d’opérer Mme G. au plus vite pour lui faire une ablation de la tumeur de la langue et une ablation partielle de la mandibule avec reconstruction avec un morceau de son péroné droit et lambeau du grand pectoral. Une chimiothérapie adjuvante sera mise en place par la suite.

 

Question n°40 – Mme G. vous pose des questions sur ses suites opératoires, vous lui répondez que : (3 réponses)

A. Vous allez voir avec le chirurgien pour qu’une orthophoniste vienne la voir
B. Elle ne doit pas s’inquiéter car son opération ne va pas durer très longtemps et qu’elle sera remise rapidement
C. Elle peut se rassurer car toute l’équipe est présente pour la prendre en charge au mieux
D. Après l’opération elle pourra manger et parler normalement
E. Vous allez voir avec le chirurgien pour qu’une diététicienne vienne la voir

 


Source: Université Paris Sud