UE 2.8.S3 – Processus obstructifs
Université Paris Sud (75)
Juillet 2018

Sujet
Partie QCM

Question n°1 – La colique néphrétique aigue non compliquée est caractérisée par (2 réponses vraies) :

A. Une douleur d’apparition progressive
B. L’absence de position antalgique
C. Une évolution de la douleur par crises paroxystiques
D. Une hyperthermie
E. Une insuffisance rénale aigue

 

Question n°2 – Concernant l’exploration d’une colique néphrétique aigue, quelle est la réponse exacte ?

A. L’abdomen sans préparation (ASP) permet de visualiser les calculs d’acide urique
B. L’échographie réno-vésicale permet de visualiser la dilatation des cavités pyélocalicielles
C. La réalisation d’un scanner avec injection de produit de contraste est indispensable
D. La bandelette urinaire retrouve toujours la présence de leucocytes
E. L’ECBU est indispensable

 

Question n°3 – La prise en charge d’une pancréatite aigüe repose sur : (2 réponses vraies)

A. Un traitement ambulatoire
B. Un traitement antalgique adapté à l’échelle de la douleur
C. Une évaluation de la gravité par la réalisation d’un scanner abdominal dans les 48 à 72 premières heures d’hospitalisation
D. Un régime hypercalorique
E. Un traitement endoscopique en cas de pancréatite alcoolique

 

Question n°4 – Quelle est l’étiologie la plus fréquente de la pancréatite chronique ?

A. La lithiase biliaire
B. Le tabagisme
C. Le diabète
D. L’alcoolisme chronique
E. Le cancer du pancréas

 

Question n°5 – Quelles sont les caractéristiques de la douleur de la colique hépatique ? (2 réponses vraies)

A. Elle est localisée en fosse iliaque droite
B. Elle s’accompagne fréquemment de vomissements
C. Elle s’accompagne toujours de fièvre
D. Son début est le plus souvent brutal
E. Elle s’accompagne d’un ictère

 

Question n°6 – Concernant l’ictère, quelle est la réponse fausse ?

A. L’ictère à bilirubine conjuguée s’accompagne d’urines foncées
B. Une lithiase de la voie biliaire principale s’accompagne d’un ictère
C. L’ictère peut se manifester par un prurit
D. L’ictère à bilirubine non conjuguée s’accompagne de selles claires
E. Une anémie hémolytique peut être à l’origine d’un ictère

 

Question n°7 – Quelle triade évoque le diagnostic de syndrome occlusif intestinal ?

A. Douleurs abdominales / défense abdominale / arrêt des matières et des gaz
B. Douleurs abdominales / nausées, vomissements / arrêt des matières et des gaz
C. Douleurs abdominales / nausées, vomissements / diarrhée
D. Douleurs abdominales / nausées, vomissements / syndrome fébrile
E. Douleurs abdominales / nausées, vomissements / ictère

 

Question n°8 – Parmi les facteurs de risque suivants, lequel retrouve t’on le plus souvent lors de la survenue d’un accident vasculaire cérébral d’origine ischémique ?

A. Endocardite infectieuse
B. Infarctus du myocarde
C. Arythmie cardiaque par fibrillation auriculaire
D. Myxome de l’oreillette
E. Thrombus de l’oreillette gauche

 

Question n°9 – Parmi les étiologies possibles d’hémorragie intracérébrale, on retrouve (3 réponses exactes)

A. L’hypertension artérielle
B. L’arythmie cardiaque
C. Les malformations artério-veineuses
D. Les anévrysmes intra-cérébraux
E. La migraine

 

Question n°10 – La surveillance neurologique d’un patient atteint d’un AVC à la phase aiguë porte sur (trois réponses vraies) :

A. Les réflexes pupillaires
B. L’état de la peau : couleur, la chaleur
C. La conscience
D. Les troubles de la déglutition
E. L’équilibre alimentaire

 

Question n°11 – Concernant l’embolie pulmonaire (EP) aiguë (3 réponses vraies) :

A. Un taux élevé de D dimères conforment le diagnostic
B. L’EP traduit l’obstruction des artères pulmonaires par des caillots
C. Le scanner thoracique avec injection est l’examen de choix pour en faire le diagnostic
D. Elle peut se compliquer d’insuffisance cardiaque droite aiguë
E. Elle se traduit par un sus décalage du segment ST sur l’électrocardiogramme

Question n°12 – Quel dosage biologique permet d’adapter le traitement par les nouveaux anticoagulants oraux (NACO) ?

A. L’INR
B. Le temps de prothrombine (TP)
C. Le temps de céphaline activée (TCA)
D. L’activité anti-Xa
E. Aucun

 

Question n°13 – Parmi les propositions suivantes, lesquelles sont des circonstances favorisantes de thrombose veineuse profonde ou d’embolie pulmonaire ? (3 réponses vraies)

A. Une contraception oestroprogestative
B. L’hypertension artérielle
C. Un voyage prolongé en avion
D. Le tabagisme
E. L’âge

 

Question n°14 – La claudication intermittente se définit par (deux réponses exactes) :

A. Une douleur du mollet survenant au milieu de la nuit
B. Une incapacité à plier les genoux
C. Une douleur du mollet survenant à la marche
D. Une douleur qui ne cesse pas au repos
E. Est caractéristique de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs

 

Question n°15 – Les signes cliniques évocateurs d’une péricardite aigue bénigne sont : (2 réponses vraies)

A. Une douleur thoracique rétrosternale
B. Une douleur thoracique irradiant dans le bras gauche
C. Une douleur thoracique augmentant d’intensité en position assise, penchée en avant
D. Une douleur thoracique augmentant d’intensité à la toux ou en inspiration profonde
E. Une douleur thoracique cédant après la prise de trinitrine

 

Question n°16 – Quelle est la définition d’une bronchopneumopathie chronique obstructive ? (une réponse vraie)

A. Elargissement anormal et permanent des espaces aériens distaux
B. Une capacité pulmonaire totale < 80% de la théorique
C. Un trouble ventilatoire obstructif non réversible sous bronchodilatateurs
D. Une toux chronique avec expectorations matinales
E. Une distension thoracique

 

Question n°17 – Quels sont des critères de gravité d’une exacerbation aigue d’asthme ? (3 réponses vraies)

A. Une fréquence cardiaque à 100 battements par minute
B. Des difficultés à parler
C. Une fréquence respiratoire à 25/minute
D. Des sueurs profuses
E. Une agitation

 

Question n°18 – Parmi les propositions suivantes, lesquelles font partie de la prise en charge d’une exacerbation aigue d’asthme ? (3 réponses vraies)

A. L’administration de bronchodilatateurs de longue durée d’action
B. L’administration d’aérosols de bronchodilatateurs de courte durée d’action
C. Une corticothérapie par voie intra veineuse ou par voie orale
D. Une corticothérapie par voie inhalée
E. La surveillance du débit expiratoire de pointe

 

Question n°19 – Parmi les signes cliniques suivants, lequel n’appartient pas au tableau d’insuffisance ventriculaire droite (IVD) ?

A. Œdèmes des membres inférieurs (OMI)
B. Reflux hépatojugulaire
C. Râles crépitants à l’auscultation pulmonaire
D. Hépatalgies
E. Turgescence jugulaire

 

Question n°20 – Parmi les signes suivants, lesquels font partie du tableau d’insuffisance cardiaque gauche ? (Deux réponses vraies)

A. Œdèmes des membres inférieurs
B. Arythmie
C. Râles crépitants à l’auscultation pulmonaire
D. Douleurs à la palpation du foie
E. Epanchement pleural bilatéral

 

Question n°21 – Quelles sont les caractéristiques d’un angor stable ? (deux réponses vraies)

A. Il est sensible à la trinitrine
B. Il survient au repos
C. Il cède au repos
D. Il est d’intensité croissante
E. Il augmente d’intensité en position penchée en avant

 

Question n°22 – Le signe clinique le plus typique dans une dilatation des bronches est : (1 réponse exacte)

A. La fièvre
B. La bronchorrhée
C. La dyspnée
D. L’hémoptysie
E. L’odeur fétide des expectorations

 

Question n°23 – Concernant l’adénome de la prostate (2 réponses vraies) :

A. Il survient souvent avant l’âge de 40 ans
B. Il s’agit d’une hypertrophie bénigne de la prostate
C. Il touche la partie périphérique de la prostate
D. Il peut se transformer en cancer de la prostate
E. Il peut être responsable de rétention aiguë d’urine

 

Question n°24 – Les signes cliniques évocateurs d’une rétention aiguë d’urine sont : (trois réponses vraies)

A. Une douleur sus-pubienne
B. Une agitation
C. Une hyperthermie
D. Une confusion
E. Un arrêt des matières et des gaz

 

Partie cas cliniques
Cas clinique 1

Mr B, 34 ans, est hospitalisé en Unité de Surveillance Continue pour prise en charge d’une crise d’asthme aigue grave. Depuis 48h, Mr B présente des essoufflements, tousse et ressent une oppression thoracique, difficilement réversible malgré l’utilisation de Salbutamol. Ce jour, alors qu’il effectuait des travaux de rénovation dans sa grange, son état respiratoire s’est dégradé.

A son arrivée aux urgences, Mr B ne pouvant pas parler, l’infirmière recueille les informations suivantes auprès de sa femme : Mr B est suivi par un allergologue depuis son enfance pour des allergies aux acariens et certaines moisissures. Elle signale, que depuis son licenciement il y a 3 mois, les crises s’avèrent plus fréquentes. Mr B mesure 1.80m et pèse 75kg. Il fait du Hand Ball en amateur 2x/semaine et se ballade souvent à vélo avec son épouse. L’infirmière constate qu’il est pâle et présente des sueurs profuses. L’examen clinique de Mr B révèle une toux spasmodique, un tirage thoraco-abdominal.

Antécédents : Séropositivé HIV, tabac arrêté il y a 7 ans, appendicectomie en 2005.

Ses paramètres vitaux sont les suivants :

  • Fréquence cardiaque à 120 bat/min
  • Pression artérielle à 149/90 mmHg
  • Température 37.8°C avec rhinorrhée depuis quelques jours
  • Saturation en oxygène à 90% en air ambiant
  • Fréquence respiratoire à 35mvt/min

La prescription médicale est :

  • Pose d’une VVP avec 1000mL de G5%/24h
  • Méthylprednisolone (SOLUMEDROL®/ anti inflammatoire non stéroïdien) 120mg IVL 3x/24h
  • Aérosolthérapie sous O2 :
    • Terbutaline sulfate (Bricanyl®/ bronchodilatateur) 5mg pendant 10min à renouveler 3 à 4 fois la première heure en fonction de l’évolution. puis 4x/24h
    • Ipratropium bromure (Atrovent ®0.5mg / bronchodilatateur) en association avec le Bricanyl 2x/jour
  • Oxygénothérapie jusqu’à 6l/min pour atteindre une SatO2≥95%

 

Question n°25 – Les signes cliniques chez Mr B, ayant permis au médecin de poser son diagnostic de crise d’asthme aigu grave sont : (1 réponse exacte)

A. La tachypnée, la pâleur, la saturation à 90%
B. La toux spasmodique, la pâleur, la saturation à 90%
C. La tachypnée, le tirage thoraco-abdominal, les sueurs profuses
D. La tachypnée, la saturation à 90%, la pression artérielle à 149/90mmHg
E. La pâleur, la bradycardie, le tirage thoraco-abdominal

 

Question n°26 – Les facteurs déclenchants la crise d’asthme aigue de Mr B sont :(2 réponses exactes)

A. L’exposition à des allergènes
B. Infection virale ORL
C. La séropositivité HIV
D. L’obésité
E. L’hypertension artérielle

 

Question n°27 – Les actions infirmières lors de la prise en soins de Mr B sont : (3 réponses exactes)

A. Installer Mr B en position allongée et libérer les voies aériennes
B. Mettre en place un monitorage continu
C. Informer Mr B sur son état de santé
D. Mesurer la fréquence respiratoire
E. Préparer Mr B pour une intubation

 

Question n°28 – La mesure du débit expiratoire de pointe par l’infirmier(e) va permettre (2 réponses exactes) :

A. D’évaluer la gravité de la crise d’asthme aigue
B. D’évaluer l’efficacité du traitement de fond
C. De mesurer sa saturation en oxygène
D. D’évaluer l’obstruction bronchique
E. D’évaluer les échanges gazeux

 

Question n°29 – Au bout de 2 jours le patient est stabilisé. Mr B est transféré en service de pneumologie dans lequel il va débuter une éducation thérapeutique (ETP).

Voici les éléments de connaissance que l’IDE enseignera à Mr B lors des séances d’ETP :

  1. Explications sur l’utilisation et l’intérêt du DEP à réaliser 1x/semaine
  2. Arrêt de l’alcool
  3. Suivi régulier avec un pneumologue jusqu’à guérison de son asthme
  4. Intérets et conseils d’utilisation des traitements inhalés
  5. Arrêt du sport, remplacé par des séances de kinésithérapie
  6. Rinçage de la bouche après la prise de corticoïdes inhalés
  7. Utilisation d’un Béta2-mimétique d’action rapide et brève en cas de crise aigue
  8. Inclusion de l’entourage au projet d’éducation
  9. En cas de crise, rester allonger, dans le calme et respirer le plus calmement possible

 

Les conseils adaptés sont : (1 réponse exacte)

A. 1.4.7.9
B. 1.4.5.7
C. 3.5.8.9
D. 4.6.7.8
E. 2.4.6.8

 

Question n°30 – Lors de l’atelier sur l’utilisation des inhalateurs, l’infirmière précise les indications suivantes :

  1. En premier lieu, remplir ses poumons
  2. Vider ses poumons avant d’insérer l’embout de l’inhalateur.
  3. Retenir sa respiration puis expirer longuement tout en appuyant une fois sur l’inhalateur
  4. Appliquer l’embout entre les dents, pincer les lèvres et inspirer rapidement
  5. Expirer rapidement et compter jusqu’à 3
  6. Après retrait de l’embout, retenir sa respiration en comptant jusqu’à 10

Les étapes chronologiques de l’utilisation des inhalateurs sont : (1 réponse exacte)

A. 2.4.5
B. 1.4.6
C. 1.3.6
D. 2.3.6
E. 2.4.5

 

Cas clinique 2

Mme Z, âgée de 34 ans, est hospitalisée en maternité. Il y a deux jours, elle a accouché à terme par césarienne, d’une petite fille de 3,260 kg. Elle mesure 1,70 pour 90 kg (IMC 31). Depuis la veille, Mme Z se sent très fatiguée, s’essouffle rapidement après chaque effort. Ce jour, au cours de la journée, sa dyspnée s’intensifie. Elle ressent une vive douleur basi- thoracique augmentant à chaque inspiration. Elle prévient l’infirmière qui alerte le médecin.

L’infirmière prend les paramètres vitaux :

  • Pression artérielle 95/52 mm Hg
  • Fréquence cardiaque 116 battements/minute
  • Saturation en oxygène 92% en air ambiant
  • Température corporelle 37, 8°C

Après un examen clinique, le médecin prescrit en urgence :

  • Repos strict au lit ce jour
  • Pose d’une voie veineuse périphérique G5% 500 ml/24H
  • O2 3L/minute
  • ECG
  • Radiographie du thorax, angioscanner thoracique

Le diagnostic d’embolie pulmonaire est posé. Mme Z. est transférée en USIC. Elle vous exprime son inquiétude d’être séparée de son enfant.

La prescription médicale est complétée par :

  • Monitoring continu
  • Tinzaparine sodique (INNOHEP® /héparine à bas poids moléculaire) 0,9 ml en une injection S/C
  • Débuter dans 2 jours Fluindione (PREVISCAN® / Antivitamine K) 3/4comprimé/jour le soir (à poursuivre pendant 6mois)

 

Question n°31 – Les facteurs de risque qui ont favorisé l’apparition d’une embolie pulmonaire chez Mme Z sont : (2 bonnes réponses)

A. Le tabac
B. L’obésité
C. Une thrombose veineuse profonde
D. La césarienne
E. L’âge

 

Question n°32 – Lors de l’entretien préparant à la sortie de Mme Z., l’infirmier(e) ? (2 bonnes réponses)

A. Explique à Mme Z de l’intérêt de la surveillance de l’INR
B. Explique à Mme Z de l’intérêt de la surveillance du TP, TCA
C Eduque Mme Z sur le risque hémorragique
D. Conseille à Mme Z de manger des abats de façon régulière
E. Conseille à Mme Z de d’avoir un carnet de suivi de son traitement par INNOHEP

 

Question n°33 – Les signes cliniques ayant permis au médecin de poser le diagnostic d’embolie pulmonaire chez Mme Z. : (2 bonnes réponses)

A. Une cardiopathie hypertensive
B. Une douleur basithoracique
C. Une polypnée totalement indolore
D. Une hémoptysie systématique
E. Une dyspnée d’apparition brutale

 

Question n°34 – Face aux difficultés respiratoires de Mme Z, l’infirmière peut :

A. L’aider à s’asseoir en position 1⁄2 assise
B. L’installer en décubitus dorsal
C. Lui mettre de l’oxygène 3L/minute
D. Lui conseiller de boire
E. Adopter une attitude calme

 

Question n°35 – Voici différents problèmes de santé prévalents pour un patient atteint d’embolie pulmonaire :

  1. Risque d’anxiété
  2. Désaturation
  3. Risque de douleur
  4. Anxiété
  5. Risque d’arrêt cardio respiratoire
  6. Risque d’insuffisance cardiaque droite
  7. Incapacité à effectuer ses soins d’hygiène
  8. Risque de non observance
  9. Risque de désaturation
  10. Non observance
  11. Douleur

 

Tous les problèmes de santé pertinents pour Mme Z. ce jour sont : (une bonne réponse)

A. 1,3,5,6,8,9
B. 1,3,5,6,9,10
C. 2,4,6,7,8,11
D. 2,3,4,5,7,8,
E. 1,5,7,8,9,11

 

Question n°36 – Les actions de rôle propre en lien avec l’oxygénothérapie de Mme Z. sont : (2 bonnes réponses

A. Surveillance du risque d’escarre de l’aile du nez
B. Préserver le système clos
C. Installer un masque à haute concentration
D. Surveillance du débit à 2L/min
E. Surveiller la perméabilité du système

 


Source: Université Paris Sud