UE 2.8.S3 – Processus obstructifs
Université Paris Sud (75)
Juillet 2017

Sujet

Question n°1 – Les examens réalisés systématiquement lors d’un accident vasculaire cérébral sont (trois réponses exactes) : 

A. Electrocardiogramme (ECG)
B. Echo-doppler artériel des troncs supra-aortiques
C. Electromyogramme (EMG)
D. Echo-doppler veineux des membres inférieurs
E. Echographie cardiaque

 

Question n°2 – Tous ces éléments sauf un font partie de la surveillance neurologique d’un patient dans les premières heures qui suivent un accident vasculaire cérébral (une seule réponse) :

A. L’état de conscience
B. Les réflexes pupillaires
C. Les réflexes ostéo-tendineux
D. La force et la mobilité des membres
E. L’état cutanéo-muqueux

 

Question n°3 – Les causes les plus fréquentes d’hémorragies cérébrale sont (trois réponses exactes) : 

A. Les migraines
B. L’hypertension artérielle
C. Les malformations artério-veineuses
D. L’athérosclérose
E. Les anévrysmes intra-cérébraux

 

Question n°4 – Les signes témoignant d’un accident vasculaire cérébral ischémique sylvien droit sont (deux réponses exactes) : 

A. Une hémiplégie gauche
B. Une aphasie
C. Une hémianesthésie droite
D. Une paraplégie
E. Une déviation de la tête et des yeux vers la droite

 

Question n°5 – Le délai maximal pour réaliser une thrombolyse après un accident vasculaire cérébral ischémique est (une seule réponse) :

A. 36 heures
B. 24 heures
C. 12 heures
D. 6 heures
E. 2 heures

 

Question n°6 – La bronchite chronique est une affection définie par (une seule réponse) :

A. La présence aux épreuves fonctionnelles respiratoire d’un trouble ventilatoire obstructif incomplètement réversible sous bronchodilatateurs
B. Une toux et des expectorations pendant au moins trois mois par an pendant deux années consécutives
C. La répétition d’au moins trois épisodes de bronchite aiguë par an
D. La présence d’une dyspnée d’effort chez un fumeur
E. La présence d’expectorations fréquentes chez un asthmatique

 

Question n°7 – Les complications de l’emphysème pulmonaire sont (trois réponses exactes) :

A. Les hémoptysies
B. Le pneumothorax
C. L’insuffisance respiratoire aiguë
D. L’hypertension artérielle
E. L’insuffisance respiratoire chronique

 

Question n°8 – Le traitement d’urgence de l’asthme aigu repose sur (une seule réponse) :

A. Les corticoïdes injectables
B. Les médicaments bêta-bloquants d’action rapide
C. Les médicaments fluidifiants et expectorants bronchiques
D. L’inhalation de médicaments bronchodilatateurs d’action rapide
E. Les antibiotiques injectables

 

Question n°9 – Les complications les plus fréquentes d’une dilatation des bronches sont (deux réponses exactes) :

A. L’infection
B. Le pneumothorax
C. La bronchopneumopathie chronique obstructive
D. Les hémoptysies
E. L’asthme

 

Question n°10 – Les facteurs favorisants une crise d’asthme peuvent être (trois réponses exactes) :

A. Le tabagisme passif
B. Une sinusite virale
C. Une mycose oro-pharyngée
D. Une exposition allergénique
E. L’attitude élevée

 

Question n°11 – Deux symptômes ne font pas partie du tableau habituel d’occlusion intestinale aiguë (deux réponses exactes) :

A. Un arrêt des matières et des gaz
B. Des vomissements
C. Un méléna
D. Des douleurs abdominales
E. Des douleurs thoraciques

 

Question n°12 – Sans traitement, l’évolution de l’occlusion intestinale aiguë peut se faire vers (trois réponses exactes) :

A. Une pancréatite aiguë
B. Un état de choc hypovolémique
C. Une péritonite
D. Une constipation chronique
E. Le décès

 

Question n°13 – La cholécystite aiguë (une seule réponse) :

A. Est une infection de la voie biliaire principale
B. Est la conséquence d’une infection urinaire
C. Est la conséquence d’un obstacle sur les voies urinaires basses
D. Peut se compliquer d’une pancréatite aiguë
E. N’entraîne habituellement pas d’ictère

 

Question n°14 – La cause la plus fréquente d’une angiocholite est (une seule réponse) :

A. La lithiase biliaire
B. Le cancer du pancréas
C. Le cancer des voies biliaires
D. La cholécystectomie
E. L’hépatite virale

 

Question n°15 – Le cancer de la prostate (deux réponses exactes) :

A. Est fréquemment découvert avant l’âge de 50 ans
B. Est une complication de l’adénome prostatique
C. Se développe à la partie périphérique de la prostate
D. Peut se manifester par la présence de sang dans les urines
E. Entraine fréquemment une rétention aiguë d’urine

 

Question n°16 – Les facteurs favorisant la survenue d’une colique néphrétique sont (deux réponses exactes) :

A. La déshydratation
B. La présence d’un rein unique
C. L’infection urinaire
D. La consommation importante d’eau minérale riche en calcium
E. L’adénome de la prostate

 

Question n°17 – Devant une colique néphrétique (deux réponses exactes) :

A. Il faut faire boire abondamment
B. Il faut surveiller la diurèse
C. Il faut donner des antagiques
D. Les anti-inflammatoires sont contre-indiqués
E. Il faut rechercher systématiquement une tumeur de la vessie

 

Question n°18 – Les affections suivantes peuvent être la conséquence d’un adénome de la prostate (trois réponses exactes) ?

A. Lithiases rénales
B. Lithiases de la vessie
C. Cancer prostatique
D. Infection urinaire
E. Insuffisance rénale

 

Question n°19 – Les affections suivantes peuvent être à l’origine d’un oedème aigu du poumon (trois réponses exactes) : 

A. Infarctus du myocarde antérieur étendu
B. Embolie pulmonaire
C. Myocardite aiguë virale
D. Péricardite aiguë virale
E. Rétrécissement mitral

 

Question n°20 – L’insuffisance cardiaque gauche se manifeste par (une seule réponse) :

A. Une dyspnée et des oedèmes des membres inférieurs
B. Des oedèmes des membres inférieurs et des précordialgies
C. Une dyspnée et des râles crépitants
D. Une hépatomégalie et un reflux hépato jugulaire
E. Aucune de ces propositions

 

Question n°21 – Les signes suivants peuvent se rencontrer au cours d’une embolie pulmonaire aiguë (trois réponses exactes) :

A. Douleurs thoraciques constrictives
B. Râles crépitants à l’auscultation pulmonaire
C. Expectorations sanglantes
D. Hypotension artérielle
E. Œdèmes des membres inférieurs

 

Question n°22 – Les signes cliniques évoquant une thrombose veineuse profonde d’un membre inférieur sont (deux réponses exactes) :

A. Un membre inférieur froid du côté de la thrombose
B. Une abolition des pouls pédieux du côté de la thrombose
C. Un oedème unilatéral du mollet du côté de la thrombose
D. Une diminution de la sensibilité superficielle du côté de la thrombose
E. Une douleur à la dorsi-flexion du pied du côté de la thrombose

 

Question n°23 – Les facteurs favorisant la survenue d’une thrombose veineuse profonde sont (deux réponses exactes) :

A. La grossesse
B. L’hypertension artérielle
C. Le diabète
D. L’hypercoagulabilité sanguine
E. Le tabac

 

Question n°24 – Concernant l’embolie pulmonaire (EP) aiguë (deux réponses exactes) :

A. On retrouve constamment une thrombose veineuse profonde associée
B. En l’absence de contre-indication, le médecin prescrit un traitement anticoagulant dès la suspicion d’EP, avant la confirmation du diagnostic
C. L’EP traduit l’obstruction des veines pulmonaires par des caillots
D. Le scanner thoracique sans injection est l’examen de choix pour en faire le diagnostic
E. Elle peut se compliquer d’insuffisance cardiaque droite aiguë

 

Situation clinique n°1

Monsieur X. est âgé de 55 ans, il mesure 175 cm et pèse 102 kg. Il est originaire du sud de la France, exerce la profession de courtier en assurances à son compte, ce qui l’oblige à effectuer de nombreux déplacements. Il est amené à manger très fréquemment au restaurant.

Dans ses antécédents on retrouve une hypercholestérolémie traitée par statines, un asthme découvert dans l’enfance et traité par salbutamol (Ventoline®) à la demande, un tabagisme chiffré à 30 paquets- années, et un père décédé brutalement à l’âge de 50 ans d’un infarctus du myocarde.

Lors d’un déplacement à Paris le 13 janvier 2014, après le dîner, il ressent une douleur thoracique rétro sternale, constrictive irradiant au bras et à la mâchoire. Devant ces signes il appelle le SAMU ; l’électrocardiogramme (ECG) réalisé alors montre un rythme irrégulier et un sus-décalage du segment ST.

Le patient est alors transporté à l’hôpital. Ses constantes vitales sont les suivantes :

  • Fréquence cardiaque (FC) 80 bpm
  • Pression artérielle (PA) 110/65 mmHg
  • Fréquence respiratoire (FR) 18/minute
  • SaO2 98% en air ambiant

Le dosage de troponine est supérieur à la norme.

Une coronarographie est pratiquée en urgence. Cet examen, réalisé par voie radiale, montre une occlusion à 90% de l’artère coronaire inter-ventriculaire antérieure (IVA) ainsi qu’une akinésie antéro- apicale. Une angioplastie transluminale avec pose d’un stent est réalisée. Le patient est transféré en Unité de Soins Intensifs de Cardiologie (USIC) pour prise en charge de cet infarctus du myocarde.

A son arrivée à 22 heures à l’USIC après la coronarographie, il est porteur :

  • D’un pansement compressif radial droit
  • D’une perfusion au bras gauche
  • De lunettes pour l’administration d’oxygène

Un traitement par antiagrégant plaquettaire et anticoagulant est instauré. Le patient est sous surveillance par scope. Un repos strict au lit est prescrit.

A l’auscultation pulmonaire le médecin retrouve des râles crépitants bilatéraux. Il prescrit les examens suivants :

  • Une radiographie du thorax
  • Une surveillance du cycle enzymatique avec dosage de troponine
  • Un ECG
  • Une échographie cardiaque transthoracique

 

Question n°25 – Les facteurs de risque de l’infarctus du myocarde présentés par Monsieur X sont (une seule réponse) :

A. Sexe, âge, antécédent familial, asthme, hypertension artérielle
B. Angor de repos, tabagisme, hypercholestérolémie, sexe, âge
C. Tabagisme, hypercholestérolémie, obésité, antécédent familial, âge
D. Alimentation déséquilibrée, obésité, angor de repos, tabagisme
E. Angor d’effort, sexe, âge, tabagisme

 

Question n°26 – Concernant l’infarctus du myocarde (deux réponses exactes) :

A. Il est plus fréquent avant 50 ans
B. Il est lié à l’athérosclérose
C. Il peut évoluer vers l’insuffisance cardiaque
D. La douleur cède rapidement sous dérivés nitrés
E. Il est toujours précédé d’une crise d’angor d’effort

 

Question n°27 – Le diagnostic d’infarctus du myocarde chez Monsieur X a été posé par (deux réponses exactes) :

A. Des modifications de l’onde ST sur l’ECG
B. Les caractéristiques de la douleur
C. Une élévation des enzymes cardiaques dans le sang
D. L’échographie cardiaque
E. Les paramètres vitaux

 

Question n°28 – Une coronarographie (deux réponses exactes) :

A. Est réalisée en utilisant l’artère radiale mais jamais l’artère fémorale pour insérer la sonde
B. Permet uniquement de poser un diagnostic
C. Se fait sous anesthésie locale
D. Permet de visualiser les artères des membres inférieurs
E. Peut se faire sous anticoagulants

 

Question n°29 – Au décours de la coronarographie vous devez surveiller chez Monsieur X (deux réponses exactes)

A. Le pouls pédieux, la pression artérielle, la fréquence cardiaque
B. La survenue d’une douleur thoracique, le point de ponction au poignet, la pression artérielle
C. La température, la pression artérielle, le pouls pédieux
D. Le pansement compressif au poignet droit, la glycémie capillaire, la pression artérielle
E. Le pouls au poignet droit, la survenue d’une douleur thoracique, le tracé du scope

 

Question n°30 – Il est prévu que Monsieur X soit transféré dans un service de réadaptation cardiaque. Les objectifs pour ce patient sont (deux réponses exactes) :

A. Apprendre à suivre un régime sans sel strict
B. Apprendre à respecter les règles d’une alimentation équilibrée
C. Pratiquer régulièrement le squash
D. Apprendre à utiliser un dérivé nitré en spray à bon escient
E. Apprendre à limiter au maximum ses efforts

 

Situation clinique n°2

Le 15 juillet 2016 vers 15h, Monsieur P. se rend aux urgences de la clinique où il a toujours été soigné, pour un ballonnement abdominal douloureux, des vomissements apparus la veille et un arrêt du transit intestinal (selles et gaz).

Aux urgences le médecin demande une radiographie de l’abdomen sans préparation qui montre une distension du colon et du grêle, typique d’une occlusion de l’intestin grêle. L’urgentiste sollicite le gastro-entérologue de la clinique pour qu’il réalise une coloscopie pour le lendemain matin. Le patient est hospitalisé dans le service de chirurgie de la clinique avec comme prescriptions : mise en aspiration par sonde naso-gastrique, lavements évacuateurs, Prostigmine® intra musculaire, perfusion de 2000 ml de sérum glucosé à 5% contenant 4g de NaCl par litre.

Dans ces antécédents, il est retrouvé :

  • Janvier 2011 : occlusion de l’intestin grêle sur bride ayant nécessité une intervention chirurgicale aux suites simples
  • Mai 2011 : nouvelle intervention pour récidive d’occlusion intestinale aiguë ayant nécessité une courte résection intestinale avec des suites également simples
  • Décembre 2011, Mars 2013, Décembre 2013, Mars 2014 et Mai 2015 survenus de courts épisodes subocclusifs ayant entrainés une hospitalisation mais qui ont régressé sous traitement médical
  • Janvier 2012 : coloscopie de contrôle

Le 16 juillet 2016 vers 10h, le volume d’aspiration digestive est de 900ml depuis la veille au soir et les lavements n’ont rien donné. L’état général du patient est bien conservé. Une nouvelle radiographie de l’abdomen sans préparation met en évidence des niveaux hydro-aériques strictement localisés au grêle et superposables aux images de la veille.

Le 16 juillet 2016 vers 14h, le gastroentérologue réalise une colo-aspiration sous anesthésie générale qui parvient jusqu’au niveau de la partie haute du colon droit où l’abondance de matières arrête la progression. Suite à cela et après avis chirurgical, une intervention est programmée en urgence.

 

Question n°31 – Parmi les propositions suivantes indiquer celle qui correspond à la coloscopie (une seule réponse) :

A. Abouchement du colon à la peau
B. Visualisation des niveaux hydroaériques de l’abdomen
C. Exploration radioscopique du colon
D. Exploration endoscopique de la paroi interne de la totalité du colon
E. Examen radiologique produisant des images en coupe du colon et des vaisseaux sanguins

 

Question n°32 – Au cours de l’histoire de la maladie, Monsieur P a bénéficié d’une coloscopie de contrôle qui nécessite au préalable la mise en place d’un régime sans résidus. Parmi les propositions suivantes, indiquer les aliments qui peuvent être consommés par le patient (deux réponses exactes) :

A. Gruyère – viande maigre grillée – biscottes
B. Pates – orange – miel
C. Riz– filet de poisson – gelée de fruits
D. Légumes secs – compotes de fruits – café
E. Yaourt – jus de fruit – pain

 

Question n°33 – Les risques encourus par Monsieur P à son arrivée aux urgences sont (une seule réponse) :

A. Hémoptysies – Douleurs
B. Troubles de la conscience – Anxiété
C. Trouble de la déglutition – Hypertension
D. Désorientation temporo-spatiale – Hémiplégie
E. Escarre – Eventration

 

Question n°34 – A l’arrivée aux urgences, les actions prioritaires à mettre en place par l’infirmier sont (deux réponses exactes) :

A. Poser une sonde de Salem® – Prendre ses paramètres vitaux
B. Poser une sonde d’alimentation – Evaluer son état de conscience
C. Poser la perfusion – Evaluer la douleur
D. L’aider à trouver une position antalgique – L’encourager à aller à la selle
E. L’inciter à boire un thé pour favoriser son transit – Faire l’inventaire de ses biens

 

Question n°35 – Les signes qui montrent une occlusion intestinale haute chez Monsieur P. sont (trois réponses exactes) :

A. Une douleur et des vomissements d’apparition tardifs
B. L’apparition des vomissements avant l’arrêt des matières et des gaz
C. Une douleur intense associée à une altération de l’état général
D. L’absence de selles
E. L’absence d’une masse à la palpation pelvienne

 

Question n°36 – En amont de la coloscopie de Monsieur P prescrite aux urgences, il est nécessaire (trois réponses exactes) :

A. De vérifier qu’il a bien compris les informations données par le médecin sur le déroulement de l’examen
B. D’effectuer une consultation pré opératoire d’anesthésie
C. D’administrer au patient une solution saline purgative, per os
D. D’effectuer une dépilation de la zone pubienne
E. D’être à jeun depuis 6 heures

 


Source: Université Paris Sud