Mai 2019

UE 2.6.S5 – Processus psychopathologiques

Université Paris Sud (75)

Sujet

QCM

Question 1 – Un des troubles psychiques suivant n’est pas classé dans les troubles anxieux phobiques. Lequel ? (1 réponse)

A. Agoraphobie
B. Claustrophobie
C. Arachnophobie
D. Dysmorphophobie
E. Phobie sociale

Question 2 – Lequel des symptômes suivants ne fait pas partie de l’état de stress post-traumatique ? (1 réponse)

A. Syndrome de répétition
B. Discordance
C. Restriction des affects
D. Hypervigilance à l’environnement
E. Conduite d’évitement

Question 3 – Quels signes peuvent être présents dans la manie ? (3 réponses)

A. Le délire d’incurabilité
B. Le délire mégalomaniaque
C. Une logorrhée avec une fuite des idées
D. Une désinhibition sexuelle
E. Une dissociation affective

Question 4 – Quels sont les risques d’un épisode maniaque ? (4 réponses)

A. Des dépenses inconsidérées
B. Une déshydratation
C. Une désinsertion socioprofessionnelle
D. Des prises de risque
E. Une clinophilie

Question 5 – Concernant les épisodes dépressifs quelles sont les propositions exactes ? (3 réponses)

A. Un épisode dépressif léger évolue toujours vers un épisode dépressif sévère
B. L’épisode dépressif sévère avec symptômes psychotiques est une urgence psychiatrique
C. La diminution de l’appétit avec amaigrissement est toujours présente
D. L’humeur dépressive est un des symptômes caractéristiques des états dépressifs
E. Les troubles du sommeil sont presque toujours présents même à minima

Question 6 – Concernant les épisodes dépressifs caractérisés sévères quelles sont les propositions vraies ? (3 réponses)

A. Les symptômes psychotiques sont toujours présents
B. Ce sont des urgences psychiatriques
C. Le ralentissement psychomoteur est souvent au premier plan
D. Le délire est toujours un délire paranoïde
E. Le risque suicidaire est important

Question 7 – Le craving se définit comme : (1 réponse)

A. L’augmentation de la substance psychoactive pour obtenir le même effet
B. Le besoin impérieux de consommer la substance psychoactive liée à la dépendance
C. L’ensemble de symptômes psychiques et somatiques survenant lors de la diminution de la consommation de la substance psychoactive
D. L’effet lié à la consommation de la substance psychoactive
E. Le besoin impérieux de contrôler l’utilisation de la substance

Question 8 – Quelles sont parmi les symptômes suivants ceux qui caractérisent un delirium tremens ? (3 réponses)

A. Sueurs abondantes accompagnées d’une oligurie
B. Tremblements importants des extrémités du corps
C. Douleurs abdominales
D. Délire onirique
E. Délire paranoïde

Question 9 – Quels sont les trois critères essentiels d’une anorexie mentale ?

A. Aménorrhée
B. Aboulie
C. Amaigrissement
D. Anorexie
E. Apragmatisme

Question 10 – Concernant la schizophrénie, quelles sont les propositions vraies ? (3 réponses)

A. La schizophrénie touche 10 % de sujets dans la population générale
B. La schizophrénie débute très souvent chez un adulte jeune
C. Le diagnostic est souvent difficile à poser au début de la maladie
D. La schizophrénie entraîne très souvent une désinsertion sociale
E. La schizophrénie est un trouble peu invalidant

Question 11 – La schizophrénie se caractérise par : (3 réponses)

A. Un syndrome associatif
B. Un syndrome dissociatif ou une désorganisation
C. Un syndrome délirant paranoïde non systématisé
D. Un repli sur soi
E. Une bonne conscience des troubles

Question 12 – Parmi les troubles de la pensée, quels sont ceux qui caractérisent le plus la schizophrénie ? (3 réponses)

A. Le relâchement des associations d’idées
B. La bradypsychie
C. Le rationalisme morbide
D. Le flou de la pensée
E. La logorrhée

Question 13 – Parmi les symptômes suivants, quels sont ceux qui caractérisent le plus la schizophrénie ? (3 réponses)

A. Froideur du contact avec insensibilité aux réactions d’autrui
B. Délire paranoïde
C. Ataraxie
D. Tachypsychie
E. Angoisse de morcellement

Question 14 – Concernant l’état de stress post-traumatique, quelles sont les affirmations exactes ? (2 réponses)

A. L’état de stress post-traumatique peut survenir suite à un événement traumatique de courte ou de longue durée
B. Toute situation stressante peut être à l’origine d’un état de stress post- traumatique
C. L’état de stress post-traumatique peut être la cause unique d’une schizophrénie
D. L’état de stress post-traumatique peut s’accompagner de troubles somatiques
E. L’état de stress post-traumatique survient immédiatement après un traumatisme psychique

Question 15 – Le trouble obsessionnel-compulsif se caractérise par : (3 réponses)

A. La présence de pensées obsédantes
B. Une mauvaise conscience des troubles par le patient
C. La présence de comportements compulsifs
D. Une souffrance du sujet
E. Présence d’idées délirantes

Question 16 – La personnalité paranoïaque se caractérise par la présence de : (3 réponses)

A. Une méfiance
B. Un besoin excessif d’être pris en charge
C. Une hypertrophie du moi
D. Une psychorigidité
E. Une érotisation des rapports sociaux

Question 17 – Qu’est-ce qui caractérise une personnalité obsessionnelle-compulsive ? (3 réponses)

A. Une érotisation des rapports sociaux
B. Une préoccupation pour l’ordre, le perfectionnisme, le contrôle
C. Une hyperémotivité excessivement expressive
D. Une dévotion pour le travail bien fait
E. Une avarice pour soi et pour les autres

Question 18 – Concernant la personnalité borderline, quelles sont les propositions vraies ? (2 réponses)

A. On retrouve souvent la présence de 1 ou plusieurs traumatismes précoces dans l’enfance des sujets borderline
B. C’est le trouble psychique le moins courant dans la population générale
C. Certains patients peuvent exprimer transitoirement des idées de persécution
D. Rares sont les passages à l’acte suicidaires chez des patients borderline
E. Cette personnalité et un facteur protecteur vis-à-vis de la survenue de trouble de l’humeur

Question 19 – Concernant la dépression du post-partum quelles sont les propositions vraies ? (4 réponses)

A. Elle peut parfois passer inaperçue
B. Elle peut s’accompagner de symptômes psychotiques
C. Les phobies d’impulsions sont fréquentes
D. Elle peut avoir des répercussions sur les relations précoces mère-enfant
E. Elle est toujours précédée d’un baby blues

Question 20 – Concernant les idées suicidaires, quelle est la propositions vraie ? (1 réponse)

A. Elles sont toujours verbalisées par le sujet
B. En parler avec le patient peut les aggraver
C. Certains comportements du sujet peuvent exprimer mieux que des mots des idées suicidaires
D. Elles sont souvent un chantage fait à l’entourage
E. Il est normal d’en trouver chez les sujets très âgés

Question 21 – Lors d’un échange verbal avec un enfant ayant des troubles du spectre autistique que peut-on observer ? (3 réponses)

A. Des difficultés, voire une incapacité à répondre aux questions posées
B. Une logorrhée
C. Une totale indifférence aux intérêts de l’interlocuteur
D. Une communication non verbale très pauvre, voire inexistante
E. Une très grande émotivité lors des échanges

Question 22 – Chez un enfant autiste, que peut-on observer de son rapport à l’objet ? (3 réponses)

A. Un détournement inhabituel de l’utilisation d’un objet en particulier
B. Un attachement particulier à un objet très inhabituel pour un enfant
C. Une joie à la découverte de nouveaux objets
D. Une approche très étrange des objets (flairage par exemple)
E. Une recherche de partager avec d’autres enfants ses objets

Question 23 – Quel est le risque essentiel chez un adolescent présentant un état dépressif ? (1 réponse)

A. Risque de chantage au suicide
B. Risque de passage à l’acte hétéroagressif
C. Risque suicidaire
D. Risque d’épisode maniaque
E. Aucun des risques cités

Question 24 – Chez l’enfant les troubles des conduites se caractérisent essentiellement par : (3 réponses)

A. Des comportements bagarreurs, tyranniques, destructeurs envers autrui
B. Un absentéisme scolaire et des fugues répétées
C. Une hyperactivité
D. Une absence de culpabilité et d’empathie
E. Une hypersensibilité

CCQCM

Mme B. Alice est une jeune fille âgée de 19 ans qui est hospitalisée dans un service dédié aux troubles des conduites alimentaires. Elle est l’ainée d’une fratrie de trois enfants. Elle pèse 42 kg pour 1 m 72 et son IMC est de 14. Ses problèmes de poids ont commencé suite à un régime à l’âge de 14 ans. Elle faisait partie d’ungroupe de danse classique et son professeur de danse lui avait demandé de perdre du poids avant la présentation de fin d’année.

Devant cette injonction, elle commence à contrôler ses aliments, pèse ce qu’elle mange, en calcule les calories… puis se restreint jusqu’à s’autoriser à manger uniquement une pomme par jour. Elle passe ses week-end sur le web à s’informer sur l’alimentation et se pèse jusqu’à dix fois par jour. Elle prépare les repas, mais il lui est impossible de les partager avec sa famille. Lorsqu’elle y est obligée, elle se met à réaliser des pompes pendant la nuit, allant jusqu’à six heures d’affilées afin d’éliminer les excédents de calories consommées. Elle s’isole de plus en plus et n’a jamais eu de relation amoureuse. Elle n’a plus de menstruations depuis trois ans.

La scolarité de Mme B. Alice s’est très bien déroulée. Elle a eu son baccalauréat avec mention à l’âge de 17 ans. Elle est actuellement étudiante en droit. Depuis la rentrée, elle a des difficultés de concentration, les vertiges l’empêchent de continuer la danse. Elle se sent moche et trop grosse et s’habille avec des vêtements larges. Ses parents s’inquiètent de son état de santé et l’accompagnent à l’hôpital. C’est la première fois qu’elle est hospitalisée. Elle connaît une partie de l’équipe qu’elle a rencontrée lors des consultations médicales où le psychiatre a diagnostiqué une anorexie mentale.

Le bilan d’entrée montre une hypoprotéinémie, une hypoglycémie, une hypotension artérielle, une altération des phanères et des œdèmes aux membres inférieurs.

Question 25 – Quels sont les dispositifs thérapeutiques susceptibles d’être proposés à Mme B. Alice ? (3 réponses exactes)

A. Un « contrat thérapeutique » ou un « contrat de poids »
B. Une rééducation alimentaire progressive
C. Une pesée deux fois par jour
D. Une sonde nasogastrique en cas d’échec d’une renutrition orale
E. Isolement familial systématique

Question 26 – Pendant la première semaine d’hospitalisation, les objectifs prioritaires du projet thérapeutique individualisé pourraient être : (2 réponses exactes)

A. Qu’elle participe aux activités thérapeutiques dans le service
B. Qu’elle accepte son image corporelle
C. Qu’elle ne présente pas un déséquilibre hydro-électrolytique
D. Qu’elle termine ses repas
E. Qu’elle accepte de se reposer, rester alitée

Question 27 – Au regard du début des troubles, quels sont les signes d’alerte, qui nécessitent ou auraient nécessité un avis spécialisé ? (4 réponses exactes)

A. Une hantise de prendre du poids
B. La préparation des repas familiaux, sans partage
C. Un intérêt démesuré pour tout ce qui a un rapport à l’alimentation
D. Une restriction alimentaire involontaire
E. Une restriction alimentaire volontaire

Question 28 – Les caractéristiques psychologiques chez Mme B. Alice sont : (4 réponses exactes)

A. Une ambivalence
B. Une dysmorphophobie
C. Une hyperactivité intellectuelle
D. Une hyperactivité et surinvestissement de la motricité
E. Un refoulement massif de la sexualité

Question 29 – En équipe, il a été identifié des problèmes de santé, repérez ceux qui correspondent à l’état clinique de Mme B. Alice : (2 réponses exactes)

A. Déficit de l’équilibre hydroélectrolytique
B. Interactions sociales perturbées
C. Non observance du traitement
D. Risque de violence envers les autres
E. Risque de violence envers elle-même

Question 30 – Trois heures après l’arrivée de Mme B. Alice dans le service, vous l’apercevez dans sa chambre en train de faire des exercices physiques intenses. Que préconisez-vous parmi les propositions suivantes ? (2 réponses exactes)

A. Vous la laissez faire, vous en parlerez à l’occasion d’un entretien
B. Vous haussez la voix et lui ordonnez de s’arrêter
C. Vous lui dites d’arrêter et que vous repasserez dans cinq minutes
D. Vous prenez place dans la chambre et lui proposez un temps d’échange
E. Vous le signalez au médecin

Source: Université Sud

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