UE 2.6.S2 – Processus psychopathologiques
IFSI du CHU de Rennes (35)
Mai 2020

Situation

Monsieur F., âgé de 27 ans, est hospitalisé depuis hier dans un service de psychiatrie en

Soins Libres pour un épisode dépressif majeur.

Il vit seul car est séparé depuis 6 mois. Il travaille comme professeur des écoles mais est en arrêt depuis 2 semaines. Un traitement antidépresseur avait été prescrit par le médecin généraliste, il y a un mois, mais toujours inefficace. Ce jour, une hospitalisation a été décidé, car Monsieur F. a verbalisé des idées suicidaires.

Depuis son arrivée, Monsieur F. reste dans son lit et discute très peu avec les autres patients pendant les temps en salle commune. L’infirmier vient le chercher ce matin pour se rendre à l’entretien médical. Monsieur F. n’a pas pris soin de lui, ne s’est pas lavé ni habillé et précise que ça fait plusieurs jours qu’il ne prend pas soin de lui car il n’a «plus aucune envie ».

Il met du temps à sortir du lit et à se rendre dans le bureau.
Pendant l’entretien, le psychiatre échange avec lui sur les événements des dernières semaines :

– Monsieur F. explique en parlant tout doucement que depuis la séparation avec sa compagne, il a commencé à se renfermer, voyait de moins en moins ses collègues et ses amis.

– Il a toujours apprécié lire mais depuis 2 mois, n’éprouve plus de plaisir à prendre un livre.

– Depuis qu’il est arrêté, il passe ses journées au lit à dormir car « la nuit, je ne dors pas, je rumine, je me dis que c’est de ma faute si je suis comme ça… »

Le médecin le questionne sur ses idées suicidaires. Le patient répond qu’elles sont présentes mais pas scénarisées… « De toute façon, je n’en ai même pas la force… ».

Le psychiatre évoque un changement d’antidépresseur du fait de l’inefficacité du précédent, ce à quoi répond le patient: “peu importe le médicament, ça ne changera rien…”

 

Les prescriptions du jour sont :

  • Seroplex® (Escitalopram) – antidépresseur 10 mg 1 comprimé le matin
  • Xanax® (Alprazolam) -anxiolytique 0,25 mg : 1 comprimé matin, midi et soir (+ un si besoin)
  • Noctamide® (Lormetazepam) – hypnotique 2 mg 1 comprimé au coucher
  • Consignes : Peut s’habiller, sortie accompagnée uniquement

 

Questions

Question n°1 (4 pts) – Complétez la symptomatologie dépressive présentée par Monsieur F en associant les éléments cliniques, les termes et les définitions :

Éléments cliniques du texte : “explique en parlant tout doucement”

  • Terme médical :
  • Définition :

Terme médical : clinophile :

  • Éléments cliniques du texte
  • Définition

Éléments cliniques du texte : “il passe ses journées au lit à dormir car “la nuit, je ne dors pas””

  • Éléments cliniques du texte
  • Définition

Définition : diminution globale en intensité et rapidité, gestuelle, verbale et mentale :

  • Éléments cliniques du texte
  • Terme médical

Éléments cliniques du texte : il n’a “plus aucune envie”

  • Terme médical :
  • Définition :

Terme médical : anhédonie :

  • Éléments cliniques du texte
  • Définition

Définition : défaut d’hygiène :

  • Terme médical
  • Éléments cliniques du texte

Terme médical : sentiment d’incurabilité

  • Éléments cliniques du texte
  • Définition

 

Question n°2 (1 pt) – Repérer parmi les 4 définitions, celle qui correspond exactement à la dépression :

A. État émotionnel ou humeur pathologique qui dure de plus de un mois avec au moins 5 symptômes dépressifs (dont la tristesse et/ou l’anhédonie) ayant une répercussion sur le fonctionnement socio-professionnel
B. État émotionnel ou humeur pathologique qui dure depuis plus de 2 semaines avec au moins 5 symptômes dépressifs (dont la tristesse et/ou l’anhédonie) sans répercussion sur le fonctionnement socio-professionnel
C. État émotionnel ou humeur pathologique qui dure depuis plus de 2 semaines avec au moins 5 symptômes dépressifs (dont la tristesse et/ou l’anhédonie) ayant une répercussion sur le fonctionnement socio-professionnel
D. État émotionnel ou humeur non pathologique qui dure depuis plus de 2 semaines avec au moins 5 symptômes dépressifs (dont la tristesse et/ou l’anhédonie) ayant une répercussion sur le fonctionnement socio-professionnel

 

Question n°3 (2 pts)
3.1 – Citez les deux risques majeurs lors de l’introduction des antidépresseurs
3.2 – Expliquez le mécanisme de chaque risque majeur

 

Question n°4 (3 pts)
4.1 – Citez les différents types d’insomnie
4.2 – Repérez 3 conseils corrects que vous donneriez à une personne présentant des insomnies : 

A. Un grand principe : restreindre le temps passé au lit à celui où l’on dort
B. Aller au lit seulement lorsque le sommeil se fait sentir
C. Avec le filtre de lumière bleue, il n’y aura pas besoin de limiter les écrans avant le sommeil
D. Se lever à heure fixe (même si l’on n’a pas dormi de la nuit)
E. Faire des siestes si la personne se sent fatigué, en ne dépassant pas 2h
F. Instaurer des rituels d’endormissement, ce n’est que pour les enfants

 

Question n°5 (1 pt) – Monsieur F est en soins libres. Citez en toute lettre 2 modes de soins sous contraintes.

 

Question n°6 (1 pt) – Expliquez l’intérêt de chaque consigne prescrite à Monsieur F. 

Pour rappel, les consignes sont : peut s’habiller et sortie accompagnée uniquement

 

Question n°7 (2 pts)
7.1 – Repérez les deux définitions correctes de la crise suicidaire :

A. État irréversible chez un sujet en situation de souffrance
B. Prise de décision altérée par des modifications cognitives et émotionnelles avec distorsions des perceptions des alternatives
C. Équilibre relationnel avec soi-même ou son environnement
D. État réversible et temporaire chez un sujet en situation de souffrance

7.2 – Choisissez le terme médical qui correspond à chaque définition :

A. Personne dont les idées suicidaires et/ou les comportements laissent envisager un passage à l’acte :

  • Idéation suicidaire
  • Suicidaire
  • Suicidant
  • Tentative de suicide

B. Personne dont la TS ou le geste n’a pas abouti :

  • Idéation suicidaire
  • Suicidaire
  • Suicidant
  • Tentative de suicide

C. Altération des représentations des solutions possibles face à une situation de souffrance, fluctuantes dans leur intensité et leur emprise :

  • Idéation suicidaire
  • Suicidaire
  • Suicidant
  • Tentative de suicide

D. Comportement suicidaire non fatal, déterminé par des mécanismes de prise de décision altérés :

  • Idéation suicidaire
  • Suicidaire
  • Suicidant
  • Tentative de suicide

 

Question n°8 (1 pt) – Répondez par vrai ou faux à ces affirmations :

  • L’électroconvulsivothérapie est un envoi par un condensateur sur des régions précises du crâne de la personne d’impulsions magnétiques intenses et brèves, par une spirale conductrice posée sur le cuir chevelu, stimulant le tissu neuronal conducteur sous-jacent
  • L’hypertension intracrânienne est la contre-indication absolue de l’électroconvulsivothérapie
  • Le patient ne doit pas parler pendant une séance de stimulation magnétique transcrânienne
  • La dépression et les troubles obsessionnels compulsifs ne sont pas des indications de la stimulation magnétique transcrânienne

 

Question n°9 (4 pts) – Les névroses et troubles équivalents :
9.1 – Citez 4 signes cliniques du trouble de panique
9.2 – Le trouble de panique : répondez par vrai ou faux à ces affirmations :

  • Ce type de symptomatologie peut-être due à une cause organique il faut donc éliminer l’urgence somatique
  • Même en urgence, on administre un traitement anxiolytique uniquement sur prescription médicale
  • Le trouble anxieux généralisé est la forme aiguë du trouble de panique

9.3 – Définissez les phobies suivantes :

  • Agoraphobie
  • Nomophobie

Question n°10 (1 pt) – Les troubles obsessionnels compulsifs :

10.1 – Repérez la bonne définition de l’obsession :

A. C’est une pensée impérieuse, une idée fixe ou un doute qui s’impose spontanément à l’esprit qui génère de l’angoisse
B. C’est une pensée impérieuse, une idée fixe ou un doute qui s’impose spontanément à l’esprit mais ne génère pas d’angoisse
C. Elle correspond à l’expression comportementale, un rituel conjuratoire qui suit l’angoisse et l’obsession pour tenter de se rassurer, de s’apaiser

10.2 – Donnez deux thèmes d’obsession

 


Source: IFSI du CHU de Rennes