UE 2.5.S3 – Processus inflammatoires et infectieux
Université Paris Sud (75)
Juillet 2016

Sujet
Partie 1 : épreuve de QCM

Question n°1 – Quelles sont les propositions exactes concernant le choc septique ? (4 réponses)

A. La lactatémie est un témoin de l’évolution du choc
B. La thrombopénie peut témoigner du retentissement du choc
C. L’insuffisance rénale peut témoigner du retentissement du choc
D. Le remplissage vasculaire est le plus souvent nécessaire
E. La mise en route d’une antibiothérapie est toujours nécessaire en urgence avant la réalisation des prélèvements microbiologiques

 

Question n°2 – Quelles sont les propositions exactes concernant le Zona ? (2 réponses)

A. Est une maladie contagieuse épidémique saisonnière
B. Touche plus souvent les personnes âgées
C. Est caractérisée par une éruption unilatérale et indolore
D. Est causé par la réactivation du virus de la varicelle/zona ou VZV
E. Ne touche jamais le visage.

 

Question n°3 – Quelles sont les propositions exactes concernant le vaccin contre l’hépatite B ? (2 réponses)

A. Est un vaccin vivant atténué
B. Induit la production d’anticorps anti-HBs
C. Induit la production d’anticorps anti-HBc
D. Est obligatoire pour les professions de santé
E. st contrindiqué en cas d’allergie à l’œuf

 

Question n°4 – Quelles sont les propositions exactes concernant l’hépatite A : (3 réponses)

A. Est habituellement transmise par le sang
B. Est à déclaration obligatoire
C. Est transmise par les « mains sales »
D. Est évitable par la vaccination
E. st particulièrement sévère chez la femme enceinte

 

Question n°5 – Quelles sont les propositions exactes concernant la gale ? (3 réponses)

A. L’agent pathogène est un acarien femelle
B. La gale commune est contagieuse par contact
C. Les lésions palmo-plantaires sont fréquentes chez l’adulte
D. Le prélèvement cutané à visée diagnostique se fait par écouvillonnage
E. Le traitement comporte la décontamination du linge et de la literie

 

Question n°6 – Quelles sont les propositions exactes concernant le pytiriasis versicolor ? (4 réponses)

A. Se présente sous forme de macules (taches)
B. Le tronc en est une localisation fréquente
C. Est une levure
D. Est contagieux par contact inter-humain
E. Se traite par antifongiques à usage local

 

Question n°7 – Quelles sont les propositions exactes concernant les Infections urinaires ? (3 réponses)

A. Sont plus fréquentes chez la femme
B. Peuvent témoigner d’une malformation de l’appareil uro-génital chez l’enfant
C. Représentent le premier site d’infection communautaire
D. Se transmettent le plus souvent par voie hématogène
E. L’ECBU est indispensable en cas de suspicion de pyélonéphrite

 

Question n°8 – Concernant l’examen des urines par bandelette urinaire (BU), quelles sont les propositions exactes ? (4 réponses)

A. Doit systématiquement être complété par un examen cytobactériologique des urines (ECBU)
B. Peut dans certains cas être le seul examen nécessaire pour instituer un traitement antibiotique
C. Les nitrites sont présents uniquement pour les entérobactéries
D. L’analyse doit se faire sur des urines fraichement prélevées
E. L’ECBU peut être négatif malgré une BU positive

 

Question n°9 – Quelles sont les évolutions possibles d’une myocardite ? (3 réponses)

A. Guérison sans séquelle
B. Insuffisance cardiaque aigue
C. Tamponnade
D. Délabrement valvulaire nécessitant une chirurgie
E. Insuffisance cardiaque chronique

 

Question n°10 – Quelles sont les complications possibles d’une otite externe aiguë ? (3 réponses)

A. Une mastoïdite
B. Une paralysie faciale
C. Une otite moyenne aiguë
D. Une labyrinthite
E. Un abcès cérébral

 

Question n° 11 – Quelles sont les propositions exactes concernant l’érysipèle : (4 réponses)

A. Il est dû à un streptocoque du groupe A
B. Il a un début brutal marqué par de la fièvre
C. Il est formé par une plaque rouge vif, chaude et douloureuse
D. Il est bien limité
E. Il est souvent résistant à la pénicilline

 

Question n°12 – Quels sont les signes cliniques pouvant être associés à une tuberculose maladie ? (4 réponses)

A. Fièvre vespérale
B. Toux sèche ou grasse
C. Hémoptysie
D. Vertiges
E. Sueurs nocturnes profuses

 

Question n°13 – Quelles sont les propositions exactes concernant le traitement anti-tuberculeux ? (4 réponses)

A. Est une association de 4 molécules différentes, dont la Rifampicine et l’Isoniazide
B. Dure 6 mois minimum
C. Est contre-indiqué pendant la grossesse
D. Peut durer jusqu’à 2 ans en cas de tuberculose multi-résistante.
E. Nécessite une surveillance rapprochée du bilan hépatique.

 

Question n°14 – Quelles sont les propositions exactes concernant la vaccination contre la fièvre jaune ? (3 réponses)

A. Elle fait appel à un vaccin à virus vivant atténué
B. Elle est administrée en ville par le médecin traitant
C. Elle est contre-indiquée en cas de déficit immunitaire
D. Elle a une validité de 10 ans dans de nombreux pays
E. Elle est remboursée par l’Assurance maladie

 

Question n°15 – Quelles sont les propositions exactes concernant la typhoïde ? (4 réponses)

A. C’est une maladie justifiant un isolement contact
B. Le diagnostic se fait grâce aux hémocultures
C. Est une infection sexuellement transmissible
D. Elle se présente comme des diarrhées intenses sans fièvre
E. Elle ressemble au paludisme et un frottis sanguin est souvent demandé comme diagnostic différentiel

 

Question n°16 – Quelles sont les micro-organismes les plus fréquemment en cause dans les ulcérations génitales en France ? (2 réponses)

A. Herpes simplex
B. Trichomonas vaginalis
C. Treponema pallidum
D. Neisseria gonorrhoeae
E. Mycobacterium tuberculosis

 

Question n°17 – Quels sont les signes associés à une méningite bactérienne ? (4 réponses)

A. Fièvre
B. Céphalées
C. Photophobie
D. Nausées et/ou vomissements
E. Eruption cutanée

 

Question n°18 – Quelles sont les propositions exactes concernant une méningite bactérienne ? (3 réponses)

A. L’examen direct du liquide céphalo-rachidien (LCR) révèle la présence de polynucléaires
B. Le diagnostic ne peut être posé qu’après analyse du LCR
C. La visualisation des bactéries à l’examen direct par la coloration de Gram réalisée oriente le traitement
D. L’examen direct du LCR révèle la présence de lymphocytes
E. L’aspect du LCR est « eau de roche »

 

Question n°19 – Indiquez, parmi les tests suivants, ceux utilisés pour le diagnostic de l’infection par le VIH (4 réponses) :

A. Test sérologique (ELISA)
B. Western blot
C. Charge virale
D. Typage lymphocytaire T CD4 et CD8
E. Test de diagnostic rapide

 

Question n°20 – Concernant le traitement de l’infection par le VIH, quelles sont les propositions exactes ? (3 réponses)

A. Toute personne infectée doit recevoir un traitement antirétroviral (sauf situations particulières)
B. Le traitement est réservé aux personnes infectées par le VIH à risque de sida
C. Le traitement antirétroviral peut être interrompu lorsque les lymphocytes TCD4 sont remontés au dessus de 500/mm3
D. Le traitement antirétroviral permet de prévenir la transmission sexuelle du virus VIH
E. Le traitement antirétroviral permet de prévenir la transmission du virus VIH de la mère à l’enfant pendant la grossesse

 

Partie 2 : situations cliniques
Cas clinique n°1

Mme G … 73 ans se présente aux urgences car elle présente depuis 24 h une fièvre à 39°C accompagnée d’une douleur et d’une rougeur de la face antéro-interne de la jambe droite. Elle pèse 83 kg pour 1,68m et présente un lymphœdème de cette jambe depuis plusieurs années.

 

L’examen clinique retrouve :

1/un placard inflammatoire très douloureux au toucher, luisant et chaud

2/un intertrigo inter orteils sur le pied droit

3/une adénopathie inguinale

 

Il n’existe ni troubles de conscience, ni troubles respiratoires et pas de signes évocateurs de phlébite.

 

Le bilan biologique révèle :

  • Hématies 5100000/mm3
  • Hémoglobine 12.8 g/dL
  • Plaquettes 342000/mm3
  • Leucocytes 14000/mm3
  • Protéine C-Reactive (CRP) 108 mg/L

 

Le médecin pose le diagnostic d’érysipèle et prescrit :

  • Antiseptie locale quotidienne au niveau des lésions d’intertrigo
  • Antalgiques
  • Antibiothérapie
  • Délimitation quotidienne des contours du placard inflammatoire douloureux

 

  1. Donnez la définition de l’érysipèle (2 pts)
  2. Donnez les 2 facteurs favorisants cette infection de Mme G (1 pt)
  3. Identifiez la porte d’entrée de l’infection chez Mme G (1 pt)
  4. Citez 2 anomalies biologiques permettant d’évoquer une infection bactérienne chez cette patiente (2 pts)
  5. Indiquez l’intérêt de délimiter le contour du placard cutané (1 pt)
  6. Citez 3 conseils à prodiguer à Mme G pour limiter le risque de récidive d’un érysipèle (3 pts)

 

Cas clinique n°2

Mr V. 35 ans, est hospitalisé en service de médecine sur demande de son médecin traitant pour une toux sèche persistante avec fièvre et asthénie.

 

Mr V. vit maritalement avec son amie, ils ont une petite fille âgée de 1 an.

 

L’auscultation pulmonaire est normale.

 

La radiographie pulmonaire montre un infiltrat interstitiel diffus bilatéral.

 

Les prélèvements sanguins révèlent une séropositivité VIH avec une charge virale VIH élevée et un taux de CD4 inférieur à 200/ mm3.

 

Une pneumocystose est alors évoquée, confirmée par l’examen microbiologique du lavage broncho-alvéolaire (LBA). Le traitement de la pneumocystose par cotrimoxazole (Bactrim®) est débuté aussitôt.

 

Le médecin explique à Mr V la pathologie VIH et son évolution. Un traitement anti-rétroviral sera instauré à sa sortie.

 

  1. Citez les examens biologiques permettant le diagnostic initial de l’infection VIH (1,5 pts)
  2. Citez l’élément clinique permettant de définir le stade SIDA chez Mr V justifiez votre réponse (1 pt)
  3. Indiquez les 2 objectifs du traitement anti-rétroviral (2 pts)
  4. Enoncez les 3 informations liées à la prise du traitement anti-rétroviral que vous communiquez à Mr V et précisez la conséquence d’un arrêt du traitement (3 pts)
  5. Indiquez les conseils à donner à Mr V pour prévenir la transmission du VIH à son entourage et argumentez vos réponses (2,5 pts)

 


Source: Université Paris Sud