UE 2.5.S3 – Processus inflammatoires et infectieux
Université Paris Sud (75)
Juillet 2015

 

QCM sur 20 points

1) Concernant la définition d’une infection bactérienne : (3 réponses)

A. L’infection associe la présence d’un virus chez un homme (hôte) et la présence de signes ou symptômes cliniques, biologiques, radiologiques

B. La présence d’une bactérie ne suffit pas à définir une infection

C. Pour qu’une infection soit reconnue comme étant due à une bactérie, il faut que les règles de KOCH soient respectées

D. Le portage (colonisation) par une bactérie précède souvent l’infection

E. Les infections communautaires sont une sous-partie des infections associées aux soins

 

2) Concernant le virus Herpes simplex : (4 réponses)

A. Les virus herpes simplex sont responsables d’infections orales, oculaires, cérébrales et génitales

B. La transmission du virus herpes simplex de type 1 se fait durant l’enfance via la salive, plus de 90% de la population est infectée par ce virus

C. Les virus herpes simplex peuvent se transmettre à l’enfant lors de l’accouchement

D. Les virus herpes simplex de type 1 et de type 2 sont responsables d’infections récurrentes qui altèrent la qualité de vie des patients

E. La vaccination est un mode de prévention efficace de l’infection par les virus herpes simplex

 

3) Les signes du syndrome méningé sont : (4 réponses)

A. Les céphalées violentes

B. La photophobie

C. Les vomissements

D. La fièvre

E. La raideur des membres supérieurs

 

4) La complication possible d’une otite est : (1 réponse)

A. La paralysie faciale

B. L’abcès dentaire

C. La perte de l’odorat

D. Le bouchon de cérumen

E. La perte du goût

 

5) Une perfusion intraveineuse : (3 réponses)

A. Peut se compliquer d’infection à streptocoques

B. Peut se compliquer d’infection à staphylocoques

C. Peut se compliquer de lymphangite

D. Nécessite une désinfection cutanée préalable pour lutter contre la flore saprophyte

E. Peut se compliquer de nécrose cutanée

 

6) Concernant le sondage urinaire : (3 réponses)

A. C’est une prescription médicale

B. Le respect du système clos (sonde + poche) permet de réduire le risque de survenue d’infection urinaire

C. Parmi ses indications figure l’incontinence urinaire

D. La colonisation de la sonde peut se faire seulement par voie exoluminale

E. La réalisation d’une bandelette urinaire pour le diagnostic d’infection urinaire n’est pas indiquée chez le patient sondé

 

7) Parmi les maladies suivantes, celles à déclaration obligatoire sont : (3 réponses)

A. L’hépatite A

B. La varicelle

C. La tuberculose

D. La dengue

E. L’impétigo

 

8) Parmi les maladies suivantes, celles pouvant être prévenues par la vaccination sont : (4 réponses)

A. Le tétanos

B. La varicelle

C. La rubéole

D. L’hépatite A

E. L’hépatite C

 

9) Les traitements adaptés de la fièvre chez l’enfant en première intention sont : (3 réponses)

A. Découvrir l’enfant

B. Hydrater l’enfant

C. Donner un bain à l’enfant

D. Donner du Paracétamol

E. Donner de l’ibuprofène

 

10) Le paludisme : (1 réponse)

A. Nécessite de placer les malades dans un type d’isolement particulier

B. Peut donner de la fièvre uniquement un jour sur deux

C. Est immunisant : on n’en fait qu’un seul épisode dans sa vie

D. Peut s’attraper lors d’un voyage en Europe

E. Peut-être diagnostiqué grâce à un test rapide dans les urines

 

11) Chez un malade fébrile, les signes faisant craindre un sepsis et nécessitant l’appel d’un médecin en urgence sont : (3 réponses)

A. Une pression artérielle systolique à 80 mmHg

B. La présence de marbrures sur les genoux

C. Une température à 38.5°C

D. Une fréquence cardiaque à 105/mn

E. Une fréquence respiratoire à 32 par minute

 

12) La prévention de l’infection par le virus de l’hépatite B peut faire appel à : (4 réponses)

A. L’injection d’immunoglobulines anti-HBs

B. La vaccination

C. L’administration d’antibiotiques

D. L’éviction des donneurs de sang porteurs de l’Ag HBs circulant

E. Le dépistage de l’AgHBs à la naissance

 

13) Les virus pouvant être disséminés par des eaux polluées par des matières fécales sont : (2 réponses)

A. Le virus Herpès simplex

B. Le virus de l’hépatite A

C. Le virus de l’hépatite B

D. Le virus de l’hépatite E

E. Le virus de la grippe

 

14) Vous accueillez un patient dont le dépistage pour l’infection par le VIH est positif. Les examens importants pour apprécier l’évolution de l’infection suivants sont : (2 réponses)

A. Sérologie VIH

B. NFS

C. Taux de lymphocytes T CD4 et CD8

D. Charge virale VIH

E. Test de résistance du VIH aux antirétroviraux

 

15) L’insuffisance circulatoire associée à une infection sévère chez l’enfant peut se manifester par : (3 réponses)

A. Une tachycardie

B. Une hypertension artérielle

C. Un allongement du temps de recoloration cutanée

D. Un raccourcissement du temps de recoloration cutanée

E. La présence de marbrures

 

16) Parmi les personnes suivantes, les plus exposées à la tuberculose sont : (4 réponses)

A. Les sujets éthylo tabagiques

B. Les sujets appartenant à des groupes socio-économiques défavorisés

C. Les émigrés venant de pays d’Afrique sud saharienne

D. Les sujets infectés par le VIH

E. Les femmes enceintes

 

17) Les manifestations cliniques de la cystite sont : (3 réponses)

A. Des brûlures mictionnelles

B. Une pollakiurie

C. Une fièvre

D. Des douleurs lombaires

E. Des urines troubles parfois hématuriques

 

18) L’érysipèle (dermo-hypodermite infectieuse) : (3 réponses)

A. Se traite par des antibiotiques locaux

B. Peut s’accompagner d’abcès ou de bactériémie

C. Est plutôt bénin et sans urgence

D. Est dû à des streptocoques ou des staphylocoques

E. Donne une lésion douloureuse et chaude avec de la fièvre

 

19) L’hépatite C : (2 réponses)

A. Peut être transmis par toxicomanie intraveineuse

B. L’infection peut être prévenue par la vaccination

C. L’infection devient chronique dans moins de 10% des cas

D. Est transmis par la consommation d’aliments contaminés

E. Est dépisté lors du don du sang

 

20) Les micro-organismes responsables d’une infection sexuellement transmissible sont : (3 réponses)

A. Chlamydia trachomatis

B. Staphylococcus aureus

C. Trichomonas vaginalis

D. Herpes simplex virus

E. Clostridium difficile

 

 

Situations cliniques sur 20 points

Situation n°1

Vous recevez un patient dans le service. Il vous décrit des démangeaisons, surtout le soir ou la nuit, au niveau des mains, aux plis des coudes, aux poignets et maintenant au niveau des organes génitaux. Son conjoint a aussi des démangeaisons. En l’examinant vous remarquez qu’elle a des vésicules perlées (liquidiennes) sur les paumes de la main, ainsi qu’entre les doigts. Le médecin vous demande de réaliser un prélèvement au niveau d’un des sillons de la main, il suspecte que les lésions sont dues au parasite de la gale.

 

Question n°1 : Citez les éléments dans le texte qui vous permettent d’évoquer cette hypothèse

Question n°2 : Citez le mode de transmission de ce parasite

Question n°3 : Expliquez 3 mesures que vous mettez en place pour traiter la gale

 

 

Situation n°2

Madame A, 46 ans, est hospitalisée pour méningite à pneumocoque. Mme A est secrétaire de direction, célibataire, sans enfant.

A son arrivée, elle présente les signes cliniques suivants :

  • Troubles de la conscience et agitation
  • Raideur de la nuque
  • Céphalées violentes
  • Photophobie
  • Température : 38°9C
  • Pression artérielle : 140/50 mmHg
  • Pouls : 110 pulsations / minutes
  • Encombrement bronchique

Antécédents médicaux :

  • Hypertension artérielle depuis 5 ans
  • Asthme allergique depuis l’enfance
  • Sinusite puis bronchite depuis 10 jours
  • Oedème de Quincke en juin 2010

Examens pratiqués à son arrivée:

  • Ponction lombaire. Les résultats sont les suivants :
    • Aspect physique du LCR (liquide céphalo rachidien) « eau de riz » (trouble)
    • Examen cyto-biochimique : protéinorache à 1.5 g/l, hypoglycorachie majeure, hypercytorachie à 11100 polynucléaires/mm3 dont 96% de neutrophiles
    • Examen bactériologique du LCR : présence de diplocoques gram positifs évoquant un pneumocoque
  • Hémocultures : 3 séries en 1h. Toutes positives, elles révèlent la présence d’une bactérie identique à celle présente dans le LCR
  • La numération formule sanguine est la suivante :
    • Globules rouges : 4 290 000 / mm3
    • Globules blancs : 13 600 / mm3
    • Polynucléaires neutrophiles : 96% soit 13 100 / mm3
    • Polynucléaires éosinophiles : 0%
    • Polynucléaires basophiles : 0%
    • Lymphocytes : 3% soit 400 / mm3
    • Monocytes : 1% soit 100 / mm3
  • Hémoglobine : 13.5 g/dl
  • Hématocrite : 40.1%
  • Plaquettes : 200 000 / mm3

Un traitement antibiotique par voie intraveineuse est prescrit, ainsi qu’un traitement antalgique.

La surveillance est assurée toutes les 2h :

  • Neurologique : score de Glasgow
  • Température, pouls, pression artérielle
  • Glycémie
  • Précautions type « gouttelettes »

 

Question n°1 : Identifiez dans le texte les signes cliniques spécifiques de méningite

Question n°2 : Identifiez dans le texte les signes biologiques spécifiques de méningite

Question n°3 : Expliquez le mécanisme physio pathologique de survenue de la maladie de Mme A

Question n°4 : Citez 2 complications possibles d’une méningite

Question n°5 : Précisez les conditions générales de réalisation des hémocultures

Question n°6 : Décrivez la surveillance infirmière après ponction lombaire

 


Source: Université Paris Sud