UE 2.5.S3 – Processus inflammatoires et infectieux
Université Paris Sud (75)
Février 2017

Sujet

Question n°1 – Dans la liste suivante, quelles sont les maladies ou agents infectieux pour lesquels il existe un vaccin ? (4 réponses vraies)

A. Le tétanos
B. La thyphoïde
C. La rubéole
D. Le gonocoque
E. L’hépatite A

 

Question n°2 Quels sont les virus à rechercher chez le patient source en cas d’accident d’exposition au sang ? (3 réponses vraies)

A. L’hépatite A
B. L’hépatite B
C. L’hépatite C
D. L’hépatite D
E. Le VIH

 

Question n°3 – Quelles sont les manifestations cliniques de la cystite ? (3 réponses vraies)

A. Des brûlures mictionnelles
B. Une pollakiurie
C. Une fièvre
D. Des douleurs lombaires
E. Des urines troubles parfois hématuriques

 

Question n°4– Quelles sont les propositions exactes concernant l’érysipèle (dermo-hypodermite infectieuse) ? (3 réponses vraies)

A. Se traite par des antibiotiques locaux
B. Peut s’accompagner d’abcès ou de bactériémie
C. Est plutôt bénin et sans urgence
D. Est dû à des streptocoques ou des staphylocoques
E. Donne une lésion douloureuse et chaude avec de la fièvre

 

Question n°5 – Quelle est la complication possible d’une otite moyenne aigue ? (1 réponse vraie)

A. La paralysie faciale
B. L’abcès dentaire
C. La perte de l’odorat
D. Le bouchon de cérumen
E. La perte du goût

 

Question n°6 – Dans la liste suivante, quels sont les propositions permettant la prévention du VIH ? (4 réponses vraies)

A. Le préservatif masculin
B. Le préservatif féminin
C. La pilule oestro-progestative
D. La circoncision
E. Le traitement antirétroviral proposé à des personnes non infectées

 

Question n°7 – Dans quelles situations doit-on proposer un dépistage du VIH chez l’adulte ? (4 réponses vraies)

A. Présence d’une infection sexuellement transmissible
B. Zona extensif
C. Infections urinaires à répétition
D. Tuberculose
E. Viol

 

Question n°8 – Quelles sont les propositions exactes concernant l’hépatite C ? (2 réponses vraies)

A. Peut être transmise par toxicomanie intraveineuse
B. Peut être prévenue par la vaccination
C. Devient chronique dans moins de 10% des cas
D. Peut être transmise par la consommation d’aliments contaminés
E. Est dépistée lors du don du sang

 

Question n°9 – Le virus de l’herpès (HSV-1) peut provoquer (3 réponses vraies) :

A. Une stomatite chez l’enfant
B. Un herpès labial
C. Un érysipèle
D. Une méningo-encéphalite
E. Une otite

 

Question n°10 – Quelles sont les propositions exactes concernant le zona (2 réponses vraies) :

A. Est une maladie contagieuse épidémique saisonnière
B. Touche plus souvent les personnes âgées
C. Est caractérisé par une éruption unilatérale et indolore
D. Est causé par la réactivation du virus VZV
E. Ne touche jamais le visage

 

Question n° 11 – Quels signes peuvent être observés lors d’un syndrome méningé chez l’adulte ? (3 réponses vraies)

A. Céphalées violentes
B. Photophobie
C. Vomissements
D. Hypotonie
E. Raideur des membres supérieurs

 

Question n°12 – Quelles sont les propositions exactes concernant la gale ? (3 réponses vraies)

A. Pour la gale commune, la contamination se fait par contact cutané direct
B. Les formes cliniques de l’adulte et du nourrisson sont différentes
C. Les seules localisations chez l’adulte sont les espaces interdigitaux
D. Le diagnostic de certitude est fait par hémocultures
E. Le patient et les sujets contacts du domicile doivent être traités

 

Question n°13 – Dans quelles circonstances doit-on suspecter une endocardite infectieuse ? (4 réponses vraies)

A. En présence d’un accident vasculaire cérébral fébrile
B. En présence d’une insuffisance cardiaque isolée
C. En présence d’une fièvre avec souffle cardiaque
D. En présence d’emboles septiques dans tous les organes (reins, rate, cerveau …)
E. Chez un patient toxicomane en cas de fièvre et d’emboles septiques pulmonaires

 

Question n°14 – Quels sont les signes cliniques évocateurs d’infection sexuellement transmissible ? (3 réponses vraies)

A. Ecoulement urétral purulent
B. Brûlures mictionnelles
C. Sueurs nocturnes
D. Fièvre
E. Chancre indolore au niveau de la vulve

 

Question n°15 – Quels sont les principaux symptômes de la grippe ? (1 réponse vraie)

A. Diarrhées, vomissements, douleurs abdominales
B. Éruption, fièvre, courbatures
C. Céphalées, paralysie faciale, troubles de l’équilibre
D. Sensation de malaise, fièvre, toux, courbatures
E. Fièvre, douleurs lombaires, toux

 

Question n°16 – Parmi les personnes suivantes, quelles sont les plus exposées à la tuberculose ? (3 réponses vraies)

A. Les sujets socialement défavorisés
B. Les sujets porteurs de Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO)
C. Les émigrés venant de pays d’Afrique sud saharienne
D. Les sujets infectés par le VIH
E. Les femmes enceintes

 

Question n°17 – En première intention, pour lutter contre une fièvre chez l’enfant il faut : (3 réponses vraies)

A. Découvrir l’enfant
B. Hydrater l’enfant
C. Donner un bain à l’enfant
D. Donner du Paracétamol, sur prescription médicale
E. Donner de l’Ibuprofène, sur prescription médicale

 

Question n°18 – Quelles sont les propositions exactes concernant les hémocultures ? (2 réponses vraies)

A. Se prélèvent systématiquement à jeun
B. Donnent habituellement un résultat rapide en moins de 12h
C. Diagnostiquent avec certitude une infection quand un staphylocoque est isolé
D. Diagnostiquent avec certitude une infection quand un Escherichia coli est isolé
E. Peuvent se prélever sur un cathéter ou sur une veine périphérique

 

Question n°19 – Quelles sont les manifestations d’une insuffisance circulatoire associée à une infection sévère chez l’enfant ? (3 réponses vraies)

A. Une tachycardie
B. Une hypertension artérielle
C. Un allongement du temps de recoloration cutanée
D. Un raccourcissement du temps de recoloration cutanée
E. La présence de marbrures

 

Question n°20 – Quelles sont les propositions exactes concernant le paludisme ? (2 réponses vraies)

A. Nécessite de placer les malades dans un type d’isolement particulier
B. Peut donner de la fièvre uniquement un jour sur deux
C. Est immunisant : on ne fait qu’un seul épisode dans sa vie
D. Peut s’attraper en Europe
E. Peut être diagnostiqué grâce à un test rapide dans les urines

 

Cas clinique n°1

Mme R, 37 ans, femme au foyer, mère de deux enfants de 10 et 7 ans, est hospitalisée pour diarrhée aigüe (8 selles liquides /jour). Elle présente une hyperthermie à 39.4°C, une douleur abdominale hypogastrique en barre, évaluée à 10/10 (échelle numérique simple) et une perte de poids de 4 kg en 2 semaines.

Antécédents

  • Maladie de Crohn (maladie inflammatoire du tube digestif) diagnostiquée en 2011 traitée par immunosuppresseurs.
  • Etat dépressif traité par fluoxetine (Prozac®).

Devant ce tableau clinique, le médecin prescrit des hémocultures, une coproculture et un bilan biologique. Les premiers résultats sont les suivants :

  • Leucocytes : 15.90 x 109/L
  • Hématies : 3.97 x 1012/L
  • Hémoglobine : 12.7 g/dl
  • Hématocrite : 38 %  (38-40)
  • Plaquettes : 515 x 10 9/L
  • CRP : 197 mg/L

 

Question n°21 – La numération sanguine de Mme R montre : (2 réponses vraies)

A. Une leucopénie
B. Une anémie
C. Une thrombocytose
D. Une bactériémie
E. Une hyperleucocytose

 

Question n°22 – Le dosage de la protéine C réactive prélevée (CRP) de chez Mme R : (2 réponses vraies)

A. Est élevé
B. Est normal
C. Évoque une inflammation
D. Suffit au diagnostic d’infection virale
E. Suffit au diagnostic d’infection bactérienne

 

Question n°23 – Quels résultats biologiques permettent d’évoquer chez Mme R une infection bactérienne ? (1 réponse vraie)

A. Leucopénie + thrombopénie + CRP normale
B. Hyperleucocytose + thrombocytose + CRP élevée
C. Thrombocytose + anémie + CRP élevée
D. Hyperleucocytose + thrombopénie + CRP normale
E. Hyperleucocytose + anémie + CRP élevée

 

Question n°24 – Le syndrome infectieux abdominal de Mme R associe : (1 réponse vraie)

A. Hyperthermie à 39,4 °C, diarrhée aiguë, hyperleucocytose
B. Hyperthermie à 39,4 °C, diarrhée aiguë, douleur abdominale
C. Hyperthermie à 39,4 °C, douleur abdominale, thrombocytose
D. Hyperthermie à 39,4 °C, perte de poids de 4 kg, douleurs abdominales
E. Hyperthermie à 39,4 °C, pertes de poids de 4 kg, traitement immunosuppresseur

 

Question n°25 – Les éléments qui ont pu favoriser la survenue du syndrome infectieux de Mme R sont : (2 réponses vraies)

A. La maladie inflammatoire chronique du tube digestif
B. L’état dépressif
C. Le traitement immunosuppresseur
D. L’âge
E. La perte de poids

 

Question n°26 – La coproculture est réalisée sur : (1 réponse vraie)

A. Des selles de 24h
B. Des urines de 24h
C. Des selles prélevées 3 jours de suite
D. Des selles fraîche
E. Un écouvillonnage rectal

 

Question n°27 – Les modalités de prélèvement pour coproculture sont les suivantes : (3 réponses vraies)

A. Demander à la personne de procéder à une toilette intime avec un antiseptique
B. Demander à la personne d’uriner au préalable
C. Déféquer dans un récipient propre
D. L’examen se réaliser le matin à jeun
E. Prélever une noix de selles et la déposer dans le pot de recueil

 

Question n°28 – Les hémocultures permettent de : (3 réponses vraies)

A. Rechercher une bactériémie
B. Rechercher une hyperleucocytose
C. Identifier la bactérie responsable de l’infection
D. Isoler le virus responsable de l’infection
E. Établir un antibiogramme

 

Question n°29 – Les modalités de prélèvement des hémocultures sont les suivantes : (2 réponses vraies)

A. La ponction veineuse est la méthode à privilégier pour prélever le sang
B. Il est recommandé de prélever un volume sanguin de 15 ml par flacon d’hémoculture chez un adulte
C. Si le patient est traité par antibiotiques, il faut prélever immédiatement après l’administration de la dose d’antibiotique
D. Le flacon à hémoculture aérobie doit être prélevé en premier
E. Les flacons d’hémoculture qui ne peuvent être transmis rapidement au laboratoire doivent être déposés dans une étuve au chaud en attendant l’acheminement

 

Question n°30 – Dans la liste suivante, les signes associés à un état de choc septique sont : (3 réponses vraies)

A. Une hypotension artérielle
B. Une hypertension artérielle
C. Des marbrures
D. Une tachycardie
E. Une polyurie

 

Cas clinique n°2

Mr S, âgé de 48 ans, se plaint de douleurs au niveau du genou droit, qu’il sent chaud et gonflé. Il consulte aux urgences. Mr S est agent commercial, végétarien, fumeur occasionnel et souffre d’un diabète non insulinodépendant.

Aux urgences, il présente une hyperthermie à 38.6°C, une pression artérielle à 135/85 mmHg, une fréquence cardiaque à 110 pulsations/mn. Il exprime une douleur chiffrée à 7/10 (échelle numérique simple). A l’examen clinique, il ne peut pas le plier le genou qui est gonflé et rouge.

Le médecin suspecte une arthrite septique. Il prescrit Numération Formule Sanguine (NFS), CRP, 3 hémocultures, une radio du genou et procède à une ponction articulaire du genou droit.

 

Question n°31 – Quels sont les éléments en faveur d’une arthrite septique chez Monsieur S ? (3 réponses exactes)

A. Impotence fonctionnelle du genou
B. Hyperthermie
C. Genou inflammatoire
D. Diabète non insulino-dépendant
E. Tabagisme

 

Question n°32 – Quel examen permet d’affirmer le diagnostic d’arthrite septique du genou ? (1 réponse exacte)

A. Les hémocultures
B. L’examen bactériologique du liquide de ponction articulaire
C. La NFS
D. La CRP
E. La radio du genou

 

Question n°33 – Quelle est la prise en charge adaptée à la pathologie de M S à la phase aiguë ? (1 réponse exacte)

A. Retour à domicile avec une antibiothérapie per os
B. Mise en place d’un isolement de contact
C. Mise en place d’une double antibiothérapie par voie intraveineuse
D. Prise en charge par le kinésithérapeute pour une mobilisation active du genou droit
E. Prise en charge au bloc pour un drainage de son genou droit

 

Question n°34 – Quelles sont les actions infirmières adaptées à la situation de M S à la phase aiguë ? (2 réponses vraies)

A. Stimuler le patient pour un lever précoce
B. Veiller à la mobilisation du genou pour lutter contre le flessum
C. Evaluer la douleur et, sur prescription, administrer un antalgique et poser une poche à glace
D. Mettre en place un régime hyposodé
E. Informer le patient de l’obligation d’un repos strict au lit

 

Question n°35 – Identifier les éléments spécifiques qui doivent obligatoirement apparaître sur la feuille de demande accompagnant les hémocultures : (1 réponse exacte)

A. La température, la date et l’heure de prélèvement, l’ensemble des traitements en cours
B. La température, la date et l’heure de prélèvement, le traitement antibiotique, le site de ponction
C. La température, le site de ponction, la date et l’heure de prélèvement
D. Le site de ponction, le traitement antalgique, la date et l’heure de prélèvement
E.       La température, l’état cutané, la date et l’heure de prélèvement

 

Cas clinique n°3

Mme W. âgée de 65 ans est transférée en service de soins de suite et de réadaptation (SSR) neurologique pour poursuite de la prise en charge d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique. Mme W. a bien récupéré de son AVC, elle peut se mobiliser et aller jusqu’aux toilettes avec son déambulateur. Lors de son hospitalisation en unité de soins intensifs, Mme W. portait une sonde urinaire dont l’ablation a été effectuée avant le transfert en SSR.

En SSR, la patiente présente une hyperthermie à 38.5°C et se plaint de pesanteur pelvienne depuis le retrait de la sonde. Le médecin prescrit une bandelette urinaire (BU) associée à un ECBU (examen cytobactériologique des urines) si la BU est positive.

 

Question n°36 – Concernant l’ECBU à réaliser chez Mme W : (1 réponse vraie)

A. Il correspond à un recueil non stérile des urines pour une mise en culture qui permettra d’identifier le germe responsable de l’infection
B. Avant d’effectuer le recueil des urines, une toilette intime à l’eau et au savon suffit
C. Vous attendez le lendemain matin pour effectuer le recueil d’urine car il y aura une plus grande concentration des germes éventuellement présents
D. Il faut recueillir les urines après élimination du premier jet
E.
Pour être sûr de ne pas contaminer le prélèvement, il faudra sonder Mme

 

Le résultat de l’ECBU revient positif à E. coli porteur de BLSE (Bétalactamase à spectre élargi). Les recommandations inhérentes à tout patient porteur de BMR (bactéries multi-résistantes) sont immédiatement mises en place et une double antibiothérapie est prescrite.

 

Question n°37 – Quels types de précautions devez-vous mettre en place dans cette situation ? (2 réponses vraies)

A. Précautions standards
B. Précautions complémentaires de type « contact »
C. Précautions complémentaires de type « air »
D. Précautions complémentaires de type « gouttelettes »
E. Précautions complémentaires de type « contact » et « gouttelettes »

 

Question n°38 – Quelles sont les précautions à prendre lors de la réalisation de bilans sanguins complémentaires chez Mme W ? (3 réponses vraies)

A. Vérifier la présence d’une unité mobile de protection contenant tabliers, gants à usage unique, solution hydro-alcoolique, sac de déchets de soins à risques infectieux, à l’intérieur de la chambre
B. Regrouper l’ensemble des soins à effectuer auprès de Mme W
C. Porter tablier, gants à usage unique, surblouse
D. Laisser dans la chambre tout matériel non utilisé
E. Mettre un masque avant d’entrer dans la chambre

 

Dans la soirée, Mme W. se plaint de violentes douleurs  lombaires, de reflux gastrique, de fatigue. Au contrôle des paramètres vitaux vous observez une hyperthermie à 39°C, une pression artérielle à 139/88 mmHg et une tachycardie à 95 battements par minute.

 

Question n°39 – Au vu de ces signes cliniques quelle est la complication à évoquer ? (1 réponse vraie)

A. Pyélonéphrite
B. Colique néphrétique
C. Insuffisance rénale
D. Ulcère gastrique
E. Choc septique

 

Question n°40 – Quels sont les éléments en faveur de l’efficacité du traitement antibiotique ? (2 réponses vraies)

A. Leucocytes > 10 000/mm3 (109/L)
B. CRP > 10 mg/L
C. Normalisation de la température
D. Disparition des douleurs lombaires
E. Disparition du reflux gastrique

 


Source: Université Paris Sud