UE 2.5.S3 – Processus inflammatoires et infectieux
Université Paris Sud (75)
Février 2016

Sujet

Question n°1 – Quelles sont les propositions exactes concernant la vaccination ? (4 réponses)

A. Le principe de la vaccination est de reproduire « a minima » le premier contact avec l’agent infectieux pour permettre « à moindre frais » de disposer d’une réponse immunitaire
B. La vaccination est le plus souvent préventive
C. On peut utiliser différentes voies d’inoculation pour les vaccins
D. Seuls des microorganismes vivants atténués sont utilisés dans les vaccins
E. Il existe un calendrier vaccinal remis à jour chaque année

 

Question n°2 – Quelles sont les propositions exactes concernant la septicémie à staphylocoque ? (3 réponses)

A. Elle est souvent d’origine urinaire
B. Elle est souvent d’origine cutanée
C. Elle doit faire craindre, en milieu hospitalier, le rôle du manu portage
D. A l’hôpital, la friction hydro-alcoolique n’a malheureusement pas d’impact sur sa prévention
E. Elle est toujours liée à des staphylocoques sensibles à la méthicilline.

 

Question n°3 – Quelles sont les propositions exactes concernant la grippe ? (4 réponses)

A. C’est une maladie fréquente, épidémique, saisonnière et hautement contagieuse.
B. Le virus de la grippe se transmet à la fois par voie aérienne et par contact.
C. Ses complications sont plus fréquentes chez les personnes de plus de 65 ans et chez les nourrissons.
D. Le vaccin anti-grippal est mis à jour tous les 5 ans.
E. L’oseltamivir (Tamiflu) réduit la durée des symptômes s’il est prescrit dans les 48 premières heures suivant leur apparition.

 

Question n°4 – Quelles sont les propositions exactes concernant la varicelle ? (4 réponses)

A. La contagion commence quelques jours avant les symptômes et se termine à la cicatrisation des lésions.
B. Elle est caractérisée par une éruption non prurigineuse
C. Elle est une maladie habituellement bénigne qui guérit sans séquelle.
D. Elle est plus grave chez les personnes immunodéprimées.
E. Après la guérison, le virus de la varicelle persiste à vie dans les ganglions des nerfs rachidiens.

 

Question n°5 – Quels sont les virus à rechercher chez le patient source en cas, d’accident d’exposition au sang ? (3 réponses)

A. L’hépatite A
B. L’hépatite B
C. L’hépatite C
D. L’hépatite D
E. Le VIH

 

Question n°6 – La prévention de la transmission de l’hépatite B de la mère à l’enfant fait appel : (2 réponses)

A. Au dépistage obligatoire de l’AgHBs au 6ème mois de grossesse
B. Au traitement systématique de toutes les mères infectées
C. A la vaccination de l’enfant à la naissance
D. A traitement de l’enfant à la naissance par des médicaments antiviraux
E. A la vaccination de la mère pendant la grossesse

 

Question n°7 – Quelles sont les propositions exactes concernant Candida albicans ? (4 réponses)

A. C’est une levure commensale de la peau
B. C’est la levure la plus fréquemment rencontrée en pathologie humaine
C. Il est responsable de lésions cutanées et muqueuses
D. Les antibiotiques favorisent son développement
E. Il peut être responsable de candidémies

 

Question n°8 – Dans la liste suivante, quels sont les facteurs de risques d’infections urinaires ? (4 réponses)

A. La grossesse
B. La présence d’une uropathie malformative
C. Un sondage urinaire
D. Le sexe féminin
E. L’immunodépression

 

Question n°9 – Le traitement de l’endocardite infectieuse repose sur deux des propositions suivantes, lesquelles ? (2 réponses)

A. Une antibiothérapie prolongée per os
B. Une antibiothérapie prolongée par voie IV
C. Le retrait du matériel étranger et dispositifs infectés
D. Le traitement chirurgical est toujours nécessaire
E. Le repos au lit et simple surveillance échographique

 

Question n°10 – Quelles sont les propositions exactes concernant l’érysipèle : (4 réponses)

A. Il est dû à un streptocoque du groupe A Se confond aisément avec un accès de paludisme
B. Il a un début brutal marqué par de la fièvre Est associée à des diarrhées sanglantes
C. Il est formé par une plaque rouge vif, chaude et douloureuse
D. Il est bien limité
E. Il est souvent résistant à la pénicilline

 

Question n° 11 – Quel est le type de paralysie faciale le plus fréquent ? (1 réponse)

A. Une paralysie faciale secondaire à une otite moyenne aiguë
B. Une paralysie faciale a frigore
C. Une paralysie faciale post-traumatique
D. Une paralysie faciale congénitale
E. Une paralysie faciale secondaire à une tumeur de la parotide

 

Question n°12 – Quelles sont les propositions exactes concernant Mycobactérium Tuberculosis (ou Bacille de Koch), responsable de la tuberculose ? (4 réponses)

A. C’est une bactérie aérobie stricte
B. C’est une bactérie à croissance rapide (<2h)
C. C’est un bacille acido-alcoolo résistant
D. Il est mis en évidence grâce à la coloration de Ziehl Nielsen
E. Il est mis en évidence par la coloration à l’Auramine

 

Question n°13 – Quelles sont les propositions exactes concernant un malade suspect de tuberculose pulmonaire ? (2 réponses)

A. Des précautions complémentaires de type respiratoire doivent être mises en place en urgence
B. Des précautions complémentaires de type respiratoire doivent être mises en place seulement si l’un des examens « BK crachats » réalisé revient positif à l’examen direct.
C. Le traitement anti-tuberculeux doit être débuté en urgence, avant résultat des résultats de l’analyse des crachats.
D. Un examen Quantiferon TB doit être réalisé
E. Il doit porter un masque chirurgical lors des déplacements hors de sa chambre.

 

Question n°14 – Quelles sont les propositions exactes concernant le paludisme ? (2 réponses)

A. C’est une maladie bactérienne transmise par les moustiques
B. Elle est présente en Amérique du Sud, en Asie et en Afrique
C. L’espèce Plasmodium vivax entraine des crises mortelles
D. La quinine est le médicament de choix dans le traitement des formes graves
E. La lutte contre les moustiques est indispensable dans tous les cas de prévention

 

Question n°15 – Quels sont les examens biologiques permettant de rechercher Chlamydia trachomatis dans le contexte de cervicite ? (2 réponses)

A. Hémocultures
B. ECBU
C. Urines de 1er jet
D. Prélèvement vaginal
E. Sérologie

 

Question n°16 – Quelles sont les propositions exactes concernant les méningites ? (2 réponses)

A. Seules les méningites bactériennes sont graves
B. Les méningites virales sont le plus souvent bénignes et ne nécessitent le plus souvent pas de traitement particulier
C. La ponction lombaire est une urgence en cas de suspicion de méningite
D. En cas de purpura extensif fébrile, la ponction lombaire est le premier geste à réaliser
E. Un isolement « gouttelettes » doit être mis en place quel que soit le contexte

 

Question n°17 – Quelles sont les propositions exactes concernant la situation épidémiologique du VIH en France ? (3 réponses)

A. Le nombre de personnes infectées par le VIH est d’environ 100 000
B. Le nombre de personnes infectées par le VIH est d’environ 150 000
C. Le nombre de personnes infectées non encore dépistées est d’environ 30 000
D. Le nombre de personnes nouvellement infectées est d’environ 3 000 par an
E. Le nombre de personnes nouvellement infectées est d’environ 7 000 par an

 

Question n°18 – Parmi les situations suivantes, lesquelles doivent faire dépister le VIH chez l’adulte ? (3 réponses)

A. Présence d’une infection sexuellement transmissible
B. Angine streptococcique
C. Zona
D. Tuberculose
E. Mycose digitale

 

Question n°19 – Quelles sont les propositions exactes concernant l’hépatite E ? (1 réponse)

A. C’est une infection limitée aux pays en développement
B. La transmission inter-humaine est le mode de contamination le plus fréquemment observé dans les pays développés
C. En France, l’hépatite E se transmet par ingestion de fruits et légumes contaminés
D. Dans les pays en développement, l’hépatite E se transmet par ingestion de viande de porc crue ou peu cuite
E. En France, le virus de l’hépatite E peut être responsable d’infections chroniques

 

Question n°20 – Dans la liste suivante, quelles sont les maladies à déclaration obligatoire (2 réponses)

A. La pneumonie à pneumocoque
B. La tuberculose
C. La méningite à méningocoque
D. L’endocardite
E. L’hépatite C

 

Cas n°1

Mme P., 86 ans, est transférée dans le service de médecine générale après passage aux urgences. Elle a été adressée par son médecin traitant pour une suspicion de pneumopathie aigüe. Elle présente une hyperthermie supérieure à 39,5°C évoluant depuis 3 jours, une altération de l’état général, une toux productive, une dyspnée, une douleur thoracique lors de l’effort de toux et des râles crépitants à l’auscultation.

Lorsqu’elle arrive dans le service Mme P. vous semble épuisée, elle est somnolente et a des difficultés à répondre à vos questions. Elle éprouve des difficultés à déglutir et dit avoir la bouche sèche. Les paramètres vitaux sont :

  • Pression artérielle : 106/55 mm Hg
  • Fréquence cardiaque : 96 battements/minute
  • Fréquence respiratoire : 30 mouvements/minute
  • Température tympanique : 39,8°C
  • Saturation en O2 : 90% en air ambiant

Face à ces signes, le médecin prescrit :

  • Une oxygénothérapie à 2l/min avec des lunettes
  • Une gazométrie artérielle
  • Une numération formule sanguine, CRP.
  • 3 hémocultures à réaliser en une heure
  • Surveillance de la diurèse toutes les 3 heures
  • Antibiothérapie à spectre large.
  • Surveillance continue des paramètres vitaux
  • Perfusion Glucosée 5% 1L/24h en garde veine.

 

Questions

  1. Relevez dans le texte les signes cliniques et paracliniques évoquant le diagnostic de pneumopathie.

  2. Argumentez l’intérêt des prescriptions médicales soulignées dans le texte.

  3. Enoncez les conditions de prélèvement spécifiques aux hémocultures

 

Les hémocultures reviennent positives.

 

  1. Définissez la septicémie/bactériémie.

  2. Citez la complication de la septicémie à redouter. Citez les signes cliniques associés à cette complication majeure.

 

Cas n°2

Mme G, 35 ans, est hospitalisée en Hépato gastro-entérologie pour bilan d’une carence martiale et exploration d’une hépatite B chronique de découverte fortuite.

La patiente est originaire du Sénégal et vit en France depuis 10 ans. Célibataire, sans profession, sans enfant, elle est hébergée par une cousine dans le 18 ème arrondissement. La patiente se dit « être très fatiguée et devoir se reposer pendant plus de 6 heures par jour ».

Antécédents :

  • Hypertension artérielle traitée par Dihydropyridine (Amlor ®) 5mg/jour, Bisoprolol 10mg/jour
  • Candidose œsophagienne
  • Tabagisme : 4 paquets /année
  • Alcool : 1-2 bières par jour

Résultats des examens biologiques

  • ALAT : 121 UI/L (N <40 UI/L)
  • ASAT : 137 UI/L (N<40 UI/L)
  • Gamma GT : 95 UI/L (N<55 UI/L)
  • Bilirubine totale : 11 μmol/L (N<17μmol/L)
  • Hémoglobine : 10g/dL
  • CRP : 27 mg/L
  • Sérologies virales : AgHBs : positif, AgHBe : négatif, anti-HBe : positif, Ac-anti-VHC : négatif, Ag+Ac VIH 1+2 : négatif
  • Charge virale Hépatite B : 30000 UI/ml
  • TP:90%
  • TCA : 38 secondes pour un témoin à 32 secondes.

 

Questions 

  1. Identifiez en les différenciant, les signes biologiques et cliniques en faveur d’une atteinte hépatique chez cette patiente.
  2. Identifiez les 2 signes biologiques en faveur d’une infection par le virus de l’hépatite B chez cette patiente.
  3. Expliquez l’intérêt de l’exploration du bilan d’hémostase en cas d’atteinte hépatique.
  4. Enoncez les modes de transmission des différents agents viraux VHB, VHC, VIH explorés dans le bilan biologique de cette patiente, en précisant celui qui est le plus fréquemment observé en France.
  5. Un traitement par antiviral est instauré. Vous informez la patiente des conseils hygiéno-diététiques à respecter par rapport à son hépatite B chronique et à son atteinte hépatite. Citez 6 éléments que vous allez aborder.

 


Source: Université Paris Sud