UE 2.4.S1 – Processus traumatiques
Université de Limoges (87)
Janvier 2019

Sujet

Question 1 – Quelles sont les deux principales situations d’urgence mettant en jeu le pronostic vital du patient en traumatologie maxillo-faciale ?

A. Fracture bifocale de mandibule parasymphysaire avec glossoptose
B. Plaie délabrée avec perte de substance de l’oreille droite
C. Plaie palpébrale transfixiante supérieure gauche
D. Plaie profonde de la joue droite
E. Fracture du 1/3 moyen de la face avec épistaxis non contrôlée

 

Question 2 – Quel est l’examen d’imagerie de routine le plus utilisé pour le diagnostic d’une fracture de la portion dentée de la mandibule ?

A. Défilé mandibulaire
B. Cliché rétroalvéolaire
C.Panoramique dentaire (orthopantomogramme)
D. Scanner du massif facial
E. Aucune des réponses précédentes n’est exacte

 

Question 3 – Le panoramique dentaire : 

A. Permet de visualiser les lésions dentaires
B. Permet de visualiser une fracture de la portion dentée de la mandibule
C. Est l’examen de référence pour les fractures du 1/3 moyen de la face
D. Ne peut pas être réalisé chez un patient intubé ventilé en réanimation
E. Ne peut pas être réalisé en cas d’allergie aux produits de contraste

 

Question 4 – Une plaie profonde de la joue risque de léser deux des cinq structures nobles suivantes :

A. Le nerf facial
B. Le nerf lingual
C. Le nerf grand auriculaire
D. Le canal de Sténon (drainage de la glande parotide)
E. Le canal de Wharton (drainagede la glande sous-mandibulaire)

 

Question 5 – A propos des traumatismes crâniens graves :

A. Leur incidence est en diminution constante depuis quelques années
B. Ils sont une cause majeure d’invalidité et d’augmentation des dépenses de santé
C. Ils restent la première cause de décès des traumatisés graves
D. Ils se définissent par un score de Glasgow ≥ 8
E. Un score de Glasgow à 15 est plus péjoratif qu’un score de Glasgow à 3

 

Question 6 – A propos des traumatismes crâniens graves :

A. L’hydrocéphalies peut être responsable d’une hypotension intracrânienne
B. Le coma correspond à la suppression de l’état de conscience et de vigilance
C. Une hémorragie peut aggraver les lésions cérébrales
D. L’augmentation de la pression intracrânienne peut-être responsable d’une hypertension intracrânienne
E. L’hypotension artérielle est une lésion secondaire d’origine systémique

 

Question 7 – A propos de la surveillance des traumatisés crâniens graves :

A. La surveillance glycémique doit être effectuée de manière très régulière
B. Une surveillance pupillaire rapprochée doit être impérativement effectuée afin de dépister toute modification de taille des pupilles
C. L’anisocorie se définit comme une asymétrie pupillaire et fait craindre un engagement cérébral
D. Le zéro d’une dérivation ventriculaire externe doit être aligné avec les yeux
E. Il est recommandé de positionner les patients à 30° après avoir éliminé une lésion du rachis

 

Question 8 – A propos de la prise en charge initiale des traumatisés crâniens graves : 

A. Une hypoglycémie doit être traitée de toute urgence car elle met en jeu le pronostic vital et cérébral
B. Il est préférable de maintenir une pression artérielle basse à la phase initiale
C. Tout traumatisé crânien grave a une lésion rachidienne jusqu’à preuve du contraire et impose donc le respect de l’axe tête-cou-tronc
D. Le sérum glucosé est le soluté de choix pour perfuser le patient
E. L’intubation orotrachéale s’impose afin de prévenir les ACSOS (Agression Cérébrale Secondaire d’Origine Systémique)

 

Question 9 – A propos des polytraumatisés :

A. Le polytraumatisme est la 1e cause de mortalité chez les patients de moins de 40 ans
B. Le pronostic des patients ne dépend pas de leurs comorbidités
C. Le pronostic des patients ne dépend pas du délai de prise en charge initiale
D. La prise en charge pré-hospitalière nécessite une ambulance seule
E. Le transfert est réalisé systématiquement vers l’hôpital le plus proche

 

Question 10 – La prise en charge pré-hospitalière d’un polytraumatisé nécessite :

A. Une équipe entraînée
B. La libération des voies aériennes
C. Une intubation oro-trachéale systématique
D. Une immobilisation rachidienne
E. Un bilan lésionnel complet

 

Question 11 – En cas d’hémorragie massive, les produits sanguins à transfuser en urgence initialement sont :

A. Des concentrés globulaires rouges
B. Des concentrés globulaires blancs
C. Du sérum physiologique
D. De l’albumine
E. Des plasmas frais congelés

 

Question 12 – Chez un patient en choc hémorragique dont on ne connaît pas le groupe sanguin, il faut lui transfuser en urgence du sang :

A. O+
B. A-
C. A+
D. AB+
E. O-

 

Question 13 – Chez un patient en choc hémorragique, le premier signe clinique qui apparaît est :

A. La bradycardie
B. L’hypotension artérielle
C. La tachycardie
D. La défaillance neurologique
E. L’anurie

 

Question 14 – Dans le choc hémorragique, les principaux facteurs responsables d’une coagulopathie sont :

A. L’acidose
B. L’hyperthermie
C. L’alcalose
D. L’hypothermie
E. La transfusion de plasma frais congelé

 

Question 15 – Vous êtes seule(e) aux urgences et vous recevez en même temps cinq patients. Quel est celui dont vous allez vous occuper en premier, c’est-à-dire quel est le patient le plus urgent ? (Une seule bonne réponse) :

A. Le patient n°1 a une fracture ouverte de l’humérus avec saignement important au niveau du bras, le membre supérieur est froid, vous ne trouvez pas de pouls
B. Le patient n°2 a son pouce coupé dans la glace
C. Le patient n°3 a un avant-bras déformé tendu et hurle de douleur, il ne sent plus sa main, vous trouvez ses pouls
D. Le patient n°4 a un avant-bras déformé avec son radius sortant de la peau et planté dans l’attelle de l’immobilisation des pompiers, vous trouvez ses pouls, la main est rose, mais il ne sent plus sa main
E. Le patient n°5 a son avant-bras en W, il n’y a pas de plaie, les pouls sont perçus et il sent bien sa main

 

Question 16 – Un patient arrive aux urgences avec une plaie du bras par barbelés, l’interne demande que vous vous en occupiez. Que pouvez-vous faire ?

A. Vous lavez la plaie au sérum physiologique
B. Vous faites un pansement avec de la bétadine
C. Vous demandez si le patient est à jour sur sa vaccination antirabique (rage)
D. Vous mettez en place d’emblée un traitement par antibiothérapie pour éviter l’infection
E. Vous réalisez un Quick Test pour vérifier la vaccination antitétanique

 

Question 17 – Quelles sont les particularités des traumatismes du membre supérieur comparés à ceux du membre inférieur :

A. Le membre supérieur ne travaille pas en charge, c’est pour cela que l’on peut le mobiliser plus rapidement que le membre inférieur
B. Un traumatisé du membre supérieur a toujours besoin d’une anticoagulation préventive
C. Il faut opérer toutes les fractures du membres supérieur
D. Une fracture de clavicule s’immobilise par Dujarrier
E. Le syndrome des loges ne complique que les fractures de membre inférieur

 

Question 18 – A propos des fractures de l’extrémité inférieure de la diaphyse des deux os de l’avant-bras (une seule réponse vraie) : 

A. Les fractures articulaires de l’extrémité distale du radius ne sont jamais chirurgicales
B. Une fracture extra-articulaire de l’extrémité inférieure du radius avec 25° de bascule antérieure n’est pas chirurgicale
C. Le traitement orthopédique classique des fractures de poignet comprend 3 semaines de BABP et 3 semaines de manchette plâtrée
D. L’attelle BABP permet l’immobilisation des fractures de jambe
E. Une fracture déplacée de la diaphyse d’un seul os de l’avant-bras est toujours isolée

 

Question 19 – Concernant l’hématome extra-dural :

A. Il peut entraîner une hémiplégie
B. Il correspond à un épanchement de sang entre la dure-mère et l’os
C. Il peut entraîner un engagement cérébral
D. Il nécessite souvent une prise en charge chirurgicale en urgence
E. Il se voit le plus souvent chez les sujets âgés

 

Question 20 – Concernant les fractures du rachis cervical :

A. Elles peuvent entraîner une tétraplégie
B. Elles peuvent être traitées avec une minerve
C. La chirurgie est indiquée uniquement en cas de déficit moteur ou sensitif
D. Il faut réaliser une IRM systématiquement dans le bilan
E. Elles nécessitent un avis neurochirurgical

 


Source: Université de Limoges