UE 2.11.S5 – Pharmacologie et thérapeutiques
Université Paris Sud (75)
Janvier 2019

Sujet

Question n°1 – L’administration d’un médicament recouvre une série d’actions majeures : (4 réponses)

A. Vérifier la conformité de la prescription
B. Contrôler le médicament et préparer le médicament qui doit être administré
C. Contrôler l’identité du patient au moment de l’administration
D. Noter ce qui a été fait dans le but de la traçabilité de l’acte
E. Noter le nom du chef du service

 

Question n°2 – Pour être conforme, une ordonnance médicamenteuse doit comporter en outre : (4 réponses)

A. La posologie
B. La forme galénique et le mode d’administration
C. Le nom des médicaments
D. La durée du traitement pour chaque médicament prescrit
E. La liste à laquelle le médicament appartient

 

Question n°3 – La voie d’administration qui permet d’avoir le plus rapidement une concentration élevée d’un médicament dans l’organisme est la voie : (1 réponse)

A. Voie sous cutanée
B. Voie intradermique
C. Voie rectale
D. Voie sublinguale
E. Voie intraveineuse

 

Question n°4 – Concernant la délivrance des médicaments : (3 réponses)

A. Vous devez respecter la règle de transport des médicaments
B. La règle de transport concerne : la sécurité de stockage, le froid
C. Les médicaments peuvent être donnés à la secrétaire du service
D. Les médicaments stupéfiants peuvent être délivrés à l’étudiant infirmier
E. Les médicaments stupéfiants peuvent être délivrés seulement à un cadre de santé nominatif du service

 

Question n°5 – Un médicament prescrit sous son nom de spécialité sur une ordonnance de ville peut être remplacé par un médicament avec un nom différent lors de l’hospitalisation du patient si : (3 réponses)

A. C’est un générique
B. Le patient propose un autre médicament qu’il possède
C. La pharmacie de l’hôpital a fournis une liste précise et validée des équivalences
D. Il existe un protocole précis, rédigé par un médecin et validé par l’équipe médicale
E. Le patient se plaint d’effets indésirables

 

Question n°6 – Quelles sont les trois phases du circuit clinique du médicament à l’hôpital ? (3 réponses)

A. Phase de prescription
B. Phase d’achat
C. Phase de livraison
D. Phase de validation et dispensation
E. Phase d’administration du médicament

 

Question n°7 – Parmi les différents types de délivrance à quoi correspond la délivrance globalisée ? (1 réponse)

A. C’est une délivrance pour un patient et pour une période
B. Délivrance à partir d’un ensemble d’ordonnances
C. C’est une commande de médicaments sans transmission d’ordonnances
D. C’est une délivrance de nuit des médicaments
E. C’est une délivrance pour un patient de pédiatrie en réanimation

 

Question n°8 – La prescription des médicaments inscrits sur liste I pour un humain (2 réponses)

A. Est obligatoire avant l’administration de médicaments
B. Peut être rédigée par un vétérinaire
C. Nécessite une posologie précise
D. Nécessite d’écrire la posologie en toute lettre
E. Peut être rédigée par un kinésithérapeute

 

Question n°9 – Tous les éléments suivants sont indispensables sur une ordonnance de morphine injectable sauf un, lequel (1 réponse)

A. Une ordonnance sécurisée
B. La signature du patient
C. Le nom du patient
D. La posologie écrite en toutes lettres
E. La durée du traitement

 

Question n°10 – Donner les réponses exactes concernant les supports de prescription : (2 réponses)

A. Les médicaments stupéfiants peuvent être prescrits sur n’importe quel support en médecine de ville
B. La prescription des médicaments d’une Affection Longue Durée (ALD) doit être réalisée sur une ordonnance bizone
C. La partie inférieure des ordonnances bizones est réservée à la prescription des médicaments relatifs à l’ALD
D. La partie supérieure des ordonnances bizones est réservée à la prescription des médicaments relatifs à l’ALD
E. Sur l’ordonnance ALD la posologie de tous les médicaments doit être écrite en toute lettre

 

Question n°11 – Quelles sont les étapes qui sont mises en œuvre lors d’un retrait des lots dans un hôpital : (2 réponses)

A. La pharmacie hospitalière réceptionne les alertes par fax ou téléphone
B. La pharmacie diffuse un fax à chaque service
C. La pharmacie envoie un mail aux chefs des services
D. La pharmacie récupère tous les médicaments des patients
E. L’infirmier de garde attend l’équipe de jour pour effectuer les retraits

 

Question n°12 – La prévention des événements indésirables repose sur : (4 réponses)

A. La sécurisation du circuit du médicament
B. La bonne connaissance du médicament
C. La prise en charge globale du patient
D. Le respect de la posologie du médicament
E. La prise en charge partielle du patient

 

Question n°13 – L’exercice de la profession d’infirmier est défini dans le code de santé publique art 4311-1 et comporte les actes suivants : (3 réponses)

A. La participation à des actions de prévention et de dépistage
B. La recherche dans le domaine des soins infirmiers,
C. L’écriture des procédures d’urgence du service
D. La réalisation des soins infirmiers
E. La formation et l’éducation à la santé

 

Question n°14 – Après administration d’une immunoglobuline (Tégéline®) à un patient celui-ci fait un choc anaphylactique mais il reste la moitié du flacon. Que devez-vous faire ? (3 réponses)

A. Prévenir immédiatement le médecin de garde.
B. Faire une déclaration d’effets indésirables
C. Prévenir immédiatement le pharmacien de garde
D. Administrer un antidote
E. Finir l’administration du flacon

 

Question n°15 – La traçabilité des médicaments dérivés du sang s’effectue : (3 réponses)

A. Par la conservation dans le dossier patient du numéro du lot délivré un jour précis
B. Par le collage d’une « étiquette produit » sur la feuille de traçabilité
C. Par la validation de l’administration
D. Uniquement pour les femmes enceintes hospitalisées
E. Dans le but de facturer les médicaments au patient

 

Question n°16 – Les médicaments dérivés du sang sont : (3 réponses)

A. Des produits bien tolérés ne nécessitant aucune surveillance
B. Des molécules d’origine biologique
C. Pour certains des produits coûteux car difficile à fabriquer
D. Pour certains des produits d’urgence
E. Des produits administrés uniquement par les anesthésistes- réanimateurs

 

Question n°17 – Les effets indésirables des antispychotiques sont : (2 réponses)

A. Des tremblements et contractures musculaires
B. Effets anti-cholinergiques (sécheresse de la bouche, constipation)
C. Anémie hémolytique
D. Hypertension intracrânienne
E. Des délires

 

Question n°18 – Les antiparkinsoniens ne doivent pas être prescrits avec les médicaments suivants du fait d’un risque important d’interaction médicamenteuse : (1 réponse)

A. Les benzodiazépines
B. Les neuroleptiques
C. Les antihypertenseurs de type bétabloquants
D. Les anticoagulants de type AVK
E. Les hypoglycémiants oraux

 

Question n°19 – Les antiparkinsoniens anticholinergiques ont comme principaux effets indésirables : (3 réponses)

A. Constipation
B. Diarrhée
C. Troubles de l’accommodation
D. Hypoglycémie
E. Rétention urinaire

 

Question n°20 – Parmi les médicaments utilisés dans le traitement de la migraine, lesquels font partie du traitement de la crise de migraine : (2 réponses)

A. Les triptans
B. Les bétabloquants
C. Les anesthésiques
D. Les antiépileptiques.
E. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens

 

Question n°21 – Lors de l’anesthésie, une paralysie musculaire est obtenue par administration de : (1 réponse)

A. Anesthésiques halogénés (halothane FLUOTHANE)
B. Analgésiques Morphiniques (alfentanil RAPIFEN)
C. Curares (pancuronium PAVULON)
D. Anesthésique local (lidocaïne)
E. Benzodiazepine (midazolam)

 

Question n°22 – L’anesthésie locale consiste à injecter l’anesthésique : (1 réponse exacte)

A. En sous-cutané
B. Dans le nerf sciatique
C. Dans l’espace péridural
D. Dans le liquide céphalorachidien
E. En intraveineux

 

Question n°23 – Les antidépresseurs : (2 réponses)

A. Leur effet attendu est évalué par le psychiatre après au moins 4 semaines de traitement
B. Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine sont rarement prescrits
C. Ils peuvent être arrêtés brutalement sans risque de sevrage pour le patient
D. Ceux de 2ème génération présentent moins d’effets indésirables que les tricycliques
E. Le patient peut arrêter son traitement pendant 2 jours et le reprendre

 

Question n°24 – Les effets secondaires potentiels des antidépresseurs tricycliques(3 réponses):

A. Insuffisance rénale
B. Glaucome
C. Hyperglycémie
D. Sécheresse bucale
E. Hypotension orthostatique

 

Question n°25 – La dose d’un médicament anticancéreux cytotoxique de type cisplatine doit être adaptée par le médecin en fonction : (3 réponses)

A. De la glycémie post-prandiale
B. De la surface corporelle
C. De l’INR
D. De la tolérance au médicament lors de la cure précédente
E. De la fonction rénale du patient

 

Question n°26 – Les vomissements des chimiothérapies sont prévenus par administration d’un : (3 réponses)

A. Antagoniste des récepteurs de la sérotonine (ondansétron)
B. Neuroleptique (metoclopramide)
C. Antidépresseur (imipramine)
D. Antagoniste de la substance P (aprepitant)
E. Agoniste dopaminergique (apomorphine)

 

Question n°27 – Le bévacizuMAB (Avastin®) : (1 réponse)

A. Est un antagoniste de la substance P
B. Est un antidote du cisplatine
C. Est un antidote des benzodiazépines
D. Est un antidote de la digoxine
E. Est un anticorps monoclonal anti-VEGF

 

Question n°28 – La cyclosphamide (ENDOXAN®) : (2 réponses)

A. Est un sulfamide antibactérien
B. Est un antinéoplasique
C. Est utilisé dans le traitement des infections à streptocoques
D. Peut provoquer une hyperglycémie
E. Peut provoquer une alopécie

 

Question n°29 – L’érythropoïétine (ex. Eprex®, Néorecormon®) : (2 réponses)

A. Est un androgène de synthèse
B. Stimule la formation d’hématies
C. Augmente le taux d’hémoglobine
D. Diminue le taux d’hémoglobine
E. Est une alternative à la transfusion de culots plaquettaires

 

Question n°30 – Le cancer de la prostate est…: (1 réponse)

A. Un cancer très fréquent chez les femmes de plus de 60 ans
B. Un cancer fréquent chez le jeune homme
C. Un cancer hormono-résistant
D. Un cancer très rare
E. Un cancer hormono-dépendant

 

Cas clinique n°1

Monsieur C., 95 kg, est hospitalisé pour malaise avec arrêt cardiorespiratoire. Une coronarographie et dilatation coronarienne avec pose de stent ont été pratiquées.

 

A 8h00, vous assistez l’infirmier de réanimation et débutez la prescription médicale suivante :

  • Sérum physiologique par voie veineuse périphérique en pompe volumétrique : 1500ml/24h + 2gKCl/Litre, vous commencez par la poche de 1000ml.
  • Héparine I.V. : 16 000 UI x 2 / 24 h au Pousse Seringue Electrique (PSE). La seringue est à compléter à 24 ml avec d’EPPI.
  • Dobutamine: 5 microgramme/kg/min au PSE. La seringue est préparée jusqu’à 48ml pour 12h et à compléter de glucosé à 5%.
  • Midazolam (hypnotique) en PSE à la dose de 0,1mg/kg/h. Le protocole du service prévoit une concentration finale de 1mg/1ml dans une seringue de 50ml.
  • Sufentanyl 0,8 microgramme/kg/h en PSE. Le protocole du service prévoit une concentration finale de 10 microgrammes/ml dans une seringue de 50ml.

 

Dans la pharmacie, vous disposez de:

  • Ampoules de KCl dosées à 20%, de poches de sérum physiologique de 500ml et 1000ml.
  • Ampoules d’EPPI.
  • Flacons d’Héparine de 5ml pour 25000 UI.
  • Flacons de Dobutamine de 250mg pour 20ml.
  • Flacons de Midazolam de 10ml dosées à 5mg/ml.
  • Ampoules de Sufentanyl de 500 microgrammes pour 10 m

 

Question n°31 – Concernant le sérum physiologique et les électrolytes : 1 réponse (2 points)

A. Vous ajoutez 30 ml de KCl dans la poche de 1000ml pour répondre à la prescription médicale
B. La première poche fait 1015 ml en tenant compte du KCl ajouté
C. Vous réglez le débit de la 1ère poche à 63ml/h par défaut
D. La deuxième poche sera posée à 4h
E. La deuxième poche fait 510ml en tenant compte du KCl ajouté

 

Question n°32 – Concernant l’Héparine : 2 réponses (4 points)

A. Pour 1 seringue j’ai besoin de 3.2ml d’héparine
B. Pour les 24h, vous utilisez 3 flacons d’Héparine
C. Pour chaque seringue vous complétez avec 20.8 ml d’EPPI
D. Vous réglez le débit à 4ml/h
E. Vous surveillez l’activité AntiXa

 

Question n°33 – Concernant la perfusion de Dobutamine : 2 réponses (4 points)

Le résultat sera arrondi à 1 chiffre après la virgule

A. La prescription correspond à 475mg /h de DOBUTAMINE
B. Vous utilisez 27,4 ml de DOBUTAMINE pour reconstituer la seringue
C. Vous complétez avec 22,6 ml de G5%
D. Vous aurez besoin de 2 ampoules de DOBUTAMINE pour 12h
E. L’effet secondaire majeur est l’hypotension artérielle

 

Question n°34 – Concernant le Midazolam : 2 réponses (4 points)

A. Vous préparez une seringue dosée à 9,5 mg/h
B. Vous préparez une seringue avec 5 ml de MIDAZOLAM et 45 ml d’EPPI
C. Vous surveillez l’apparition d’une hypertension en effet secondaire
D. Vous réglez le débit du Pousse Seringue Electrique à 0.95 ml/h
E. Vous changez la seringue vers 13h15

 

Question n°35 – Concernant le Sufentanyl : 2 réponses (4 points)

A. Pour répondre au protocole, vous reconstituez la seringue avec 10ml de Sufentanyl, auquel vous rajoutez 40 ml d’EPPI dans une seringue de 50ml
B. Vous réglez le débit du Pousse Seringue Electrique à 5ml/h
C. Le Sufentanyl est utilisé pour sédater le patient ventilé A vérifier si le Sufenta est utilisé pour sédater
D. Vous changez la seringue à 14h34
E. En 2 heures, Monsieur C recevra 0,152 mg de Sufentanyl

 

Cas clinique n°2

Madame E., âgée de 52 ans, 70 kg est amenée par les Sapeurs-pompiers pour tachycardie sévère.

 

Le médecin prescrit :

  • Electrocardiogramme
  • O2 à 8 litres/minute par masque à oxygène,
  • Glucosé 5% 500ml /24h en IVL+ 2g KCl/litre,
  • Amiodarone, 5 mg/kg dans 100 ml de G5% en 20 minutes,

 

Dans la pharmacie, vous disposez de :

  • Poches de G5% 500ml et 100ml
  • Ampoules de KCl dosée à 20%
  • Ampoules d’Amiodarone de 150 mg/3ml

 

Question n°36 – Concernant la perfusion de G5% : 2 réponses (3 points)

A. Vous injectez 20 ml de KCl dans la poche de 500ml de G5%
B. Vous réglez le débit de la perfusion à 7 gouttes/min par défaut (en tenant compte des électrolytes)
C. Vous indiquez sur la poche de perfusion uniquement le nom du produit, et le nom du patient
D. Vous avez besoin de 2 ampoules de KCl
E. Le G5% est un soluté isotonique

 

Question n°37 – Concernant l’Amiodarone : 2 bonnes (3 points)

A. Vous avez besoin de 35mg d’Amiodarone
B. Vous prélevez 7ml dans l’ampoule
C. Vous avez besoin de 2 ampoules d’Amiodarone
D. Vous réglez le débit de la poche (en tenant compte du rajout) à 321ml/h
E. Les ampoules doivent être conservées dans le coffre des stupéfiants

 

Cas clinique n°3

Mme T., 30 ans, 65kg, épileptique connue traitée par Valproate de Sodium est arrivée aux urgences pour une nouvelle crise d’épilepsie, puis installée sur un brancard.

Le médecin prescrit :

  • Dosage du Valproate de sodium puis reprise de traitement
  • Perfusion sérum physiologique 500ml/24h en IVL
  • Diazepam 0.2mg/kilo en IVD en cas de nouvelle crise

 

A la pharmacie, vous disposez :

  • Ampoules de Diazepam dosée à 10mg/2ml

 

Question n°38 – Concernant les crises convulsives : 3 réponses (3 points)

A. Vous réalisez un dosage de Valproate de Sodium dans le sang pour vérifier l’observance
B. Vous informez Mme TRICOT que le traitement doit être pris de manière régulière au moment du repas
C. Vous informez la patiente que la grossesse diminue le risque de crise
D. Vous surveillez « les absences » qui sont aussi des crises généralisées
E. Vous l’informez du risque de foeto-toxicité avec le Valproate de Sodium

 

Question n°39 – Concernant le Diazepam : 3 réponses (3 points)

A. En cas de nouvelle crise vous injectez en IVD 13mg de Diazepam
B. Les effets indésirables du Diazepam sont doses dépendants
C. Vous surveillez l’apparition d’effets secondaires comme la polypnée et l’hypertension
D. Le Diazepam est une benzodiazepine
E. Les ampoules doivent être conservées dans le coffre des stupéfiants

 


Source: Université Paris Sud