Janvier 2022

UE 2.11.S1 – Pharmacologie et thérapeutiques

Université Paris-Saclay (75)

Sujet

30 QCM

Question n°1 – Pourquoi dans les essais de phase III du développement des médicaments compare-t-on un groupe de patients traités par le candidat médicament en développement à un groupe de patients traités par le médicament de référence déjà autorisé dans la même indication ?

A. Pour que les 2 groupes de patients traités soient identiques
B. Pour comparer l’efficacité du médicament en développement au médicament habituellement utilisé dans cette indication
C. Pour établir la balance bénéfice/risque du candidat médicament chez des sujets sains
D. Pour définir la meilleure dose à administrer chez des patients
E. Pour étudier la pharmacocinétique du candidat médicament chez des patients malades

Question n°2 – Dans un essai de phase III de développement des médicaments, l’attribution des traitements (actif versus placebo) est tirée au sort ; on parle de randomisation. A quoi cela sert-il ?

A. À ce que les médecins ne sachent pas quel traitement est administré à leurs patients
B. À ce que les 2 groupes de patients (traitement actif versus placebo) soient comparables au début de l’étude
C. À ce que les patients ne connaissent pas quel traitement leur est administré
D. À inciter les patients à participer à l’étude
E. À inciter les patients à rester dans l’étude jusqu’à sa fin

Question n°3 – Un essai en double aveugle signifie :

A. Qu’il est réalisé chez des patients malvoyants
B.Que les familles de patients ne connaissent pas le type d’étude dont il s’agit
C.Que le promoteur de l’étude et les statisticiens ne connaissent pas la nature du traitement
D. Que le patient et son conjoint ignorent la nature du traitement administré
E. Que le patient et son médecin ignorent la nature du traitement administré

Question n°4 – Un patient doit recevoir un collyre et la prescription indique 5 mg du médicament X dans chaque œil. Sachant que le collyre du médicament X est dosé à 1%, combien de gouttes devez-vous déposer dans chaque œil ?

A. 1 goutte
B. 5 gouttes
C. 10 gouttes
D. 20 gouttes
E. 50 gouttes

Question n°5 – L’intérêt d’une forme sublinguale par rapport à la voie orale : indiquez la/les bonne(s) réponse(s) :

A. Permet de mieux faire passer les médicaments dont le goût est mauvais
B. Rapidité d’action
C. Évite les effets indésirables
D. Évite l’effet de premier passage
E. Allonge la demi vie du médicament

Question n°6 – La voie rectale d’administration des médicaments a certains intérêts. Une seule des propositions ci-dessous est fausse (pas d’intérêt de la forme rectale), laquelle ?

A. Permet de mieux faire passer les médicaments dont le goût est mauvais
B. Utile chez le nourrisson
C. Utile en cas de vomissements
D. Rapidité d’action
E. Allonge la demi-vie du médicament

Question n°7 – L’intérêt d’une forme en «spray inhaler»: indiquez la/les bonne(s) réponse(s) :

A. Utile en ophtalmologie
B. Utile chez le nourrisson
C. Utile dans l’asthme
D. Excellente diffusion générale
E. Action locale

Question n°8 – On préférera la voie IV à la voie orale : indiquez la/les bonne(s) réponse(s) :

A. En cas de troubles de la conscience
B. Chez le nouveau-né
C. En cas de fréquents vomissements
D. Lorsque la demi vie du médicament est trop longue
E. Chez les patients obèses

Question n°9 – Concernant un collyre : indiquez la/les bonne(s) réponse(s) :

A. S’utilise en ophtalmologie
B. Peut diffuser dans la circulation générale
C. S’administre par injection
D. Est indiqué pour un traitement local
E. S’utilise en cas de laryngite

Question n°10 – Quelles sont les propositions qui permettent de classer un effet indésirable médicamenteux de grave (EIG) ?

A. Un décès
B. Une hospitalisation
C. Une consultation médicale non programmée
D. Une mise en jeux du pronostic vital
E. Des séquelles à long terme

Question n°11 – Le principal effet indésirable des anti inflammatoires non stéroïdiens (AINS) est :

A. Prise de poids
B. L’ulcère gastro duodénal
C. Le prurit
D. Hypotension artérielle
E. Les douleurs articulaires

Question n°12 – Quelles sont les situations dans lesquelles la prise d’AINS est contre indiquée ou déconseillée ?

A. ATCD récent d’ulcère gastro duodénal
B. Pendant la grossesse
C. En cas d’hépatite virale
D. En cas d’insuffisance rénale chronique
E. En cas de douleurs articulaires d’arthrose

Question n°13 – Lors d’un surdosage en paracétamol on doit principalement craindre :

A. Une hépatite médicamenteuse
B. L’ulcère gastro duodénal
C. Un trouble du rythme cardiaque
D. Un arrêt respiratoire
E. Une déshydratation

Question n°14 – A l’occasion d’un événement indésirable, quels sont les éléments ci- dessous qui plaident pour une relation avec un médicament ?

A. Un décès brutal
B. L’apparition des symptômes survenant peu après l’introduction du médicament
C. La disparition des symptômes après l’arrêt du médicament
D. La réapparition des symptômes après réintroduction du médicament
E. Des antécédents d’allergie à ce même médicament

Question n°15 – La demi-vie d’un médicament est de 5h, lorsque vous arrêtez le médicament, en combien de temps est-il totalement éliminé hors de l’organisme ?

A. 5h
B. 10 h
C. 15 h
D. 20 h
E. 25 h

Question n°16 – On vous demande de faire un prélèvement sanguin pour le dosage de la concentration résiduelle d’un médicament qui est administré une fois par jour à 8h du matin et dont la Cmax (concentration maximale) est atteinte 2 heures après l’ingestion; quand devez-vous pratiquer le prélèvement sanguin ?

A. À 8h, juste avant la prise du médicament
B. À 10h, c’est à dire deux heures après la prise du médicament
C. N’importe quand puisque par voie orale les concentrations sanguines sont toujours stables
D. À 20h, c’est à dire juste entre les deux prises du médicament
E. À 8h15, c’est à dire 15 min après la prise du médicament

Question n°17 – Concernant un médicament générique: : indiquez la/les bonne(s) réponse(s) :

A. Sur la boite délivrée au patient on ne le distingue pas du médicament original
B. Est toujours en vente libre
C. Doit avoir la même pharmacocinétique (à +/- 20%) près) que le médicament original
D. Est identifié par la dénomination commune internationale (DCI) de la molécule
E. Possède le même excipient que le médicament original

Question n°18 – Concernant une prodrogue : indiquez la/les bonne(s) réponse(s) :

A. Est un médicament qui est efficace avant biotransformation
B. Est un médicament qui devient efficace après métabolisme
C. Est un psychotrope hallucinogène
D. Est un médicament réservé à l’usage vétérinaire
E. Est une drogue fabriquée par des professionnels narcotrafiquants

Question n°19 – Vous devez poser une perfusion dont le débit est prescrit à 30 gouttes par minute. En arrondissant par défaut, en combien de temps votre poche de 1000 ml aura-t-elle terminé de passer ?

A. 3h
B. 6h
C. 7h
D. 11h
E. 30h

Question n°20 – Un patient reçoit de la morphine par voie intra veineuse 12 mg toutes les 6 heures. On désire relayer la voie IV par une morphine orale à libération prolongée dont la biodisponibilité est de 50%. Combien de morphine orale devra t on administrer toutes les 12 h pour garder le même effet antalgique ?

A. 6 mg
B. 12 mg
C. 48 mg
D. 60 mg
E. 96 mg

Question n°21 – Pour un médicament éliminé par voie rénale, et prescrit chez un insuffisant rénal, L’examen nécessaire pour adapter sa posologie est :

A. La NFS
B. L’INR
C. La calcémie
D. La créatinimémie
E. Le TCA

Question n°22 – Dans 0,5 litre de sérum physiologique (NaCl à 0,9%) il y a :

A. 0,9 g de NaCl
B. 4,5 % de glucose
C. 4,5 g de NaCl
D. 9 g de NaCl
E. 18 g de NaCl

Question n°23 – Un médecin vous prescrit pour un enfant de 15 kg du paracétamol à la posologie de 50 mg/kg/j à administrer en sirop 3 fois par jour. Vous donnez :

A. 500 mg toutes les 8 heures
B. 100 mg toutes les 8 heures
C. 20 mg toutes les 8 heures
D. 50 mg toutes les 8 heures
E. 250 mg toutes les 8 heures

Question n°24 – Vous devez préparer une épreuve d’hyperglycémie par voie orale qui consiste à faire ingérer 75 grammes de glucose. Vous disposez de soluté de G30 (glucosé à 30%) Quel volume devez-vous faire boire à votre patiente ?

A. 25 ml
B. 50 ml
C. 75 ml
D. 250 ml
E. 300 ml

Question n°25 – Avant de débuter chez une patiente de 82 ans un traitement par héparine de bas poids moléculaire (énoxaparine), quels examens doit-on pratiquer au préalable ?

A. Un électrocardiogramme (ECG)
B. Un dosage sanguin des transaminases (ASAT et ALAT)
C. Un dosage de créatininémie
D. Une numération formule sanguine (NFS)
E. Une hémostase (TP & TCA)

Question n°26 – La surveillance biologique d’un traitement anticoagulant par warfarine fait appel à ?

A. Un ionogramme sanguin
B. Un dosage sanguin des transaminases (ASAT et ALAT)
C. Un dosage de créatininémie
D. Un INR
E. Un TCA

Question n°27 – La surveillance biologique d’un traitement par héparinate de sodium fait appel à ?

A. L’activité anti Xa
B. Un ionogramme sanguin
C. Un dosage de créatininémie
D. Un INR
E. Un TCA

Question n°28 – En cas de surdosage par warfarine (anticoagulant oral) en l’absence de saignement, l’antidote est :

A. Le sulfate de protamine
B. La vitamine K
C. Une poche de culot globulaire
D. Un anticorps monoclonal anti facteur Xa
E. La naloxone

Question n°29 – On désire débuter un traitement par héparine (héparinate de sodium) chez une patiente pesant 50 Kg. On doit commencer par une dose de charge en intraveineuse directe. Cette dose est de 50 UI/kg. Quelle dose de charge doit on injecter à cette patiente ?

A. 500 UI
B. 1500 UI
C. 2500 UI
D. 5000 UI
E. 7500 UI

Question n°30 – Quels sont les anticoagulants injectables ?

A. Le fondaparinux (Arixtra®)
B. Le clopidogrel (Plavix®)
C. L’enoxaparine (Lovenox®)
D. Le rivaroxaban (Xarelto®)
E. La warfarine (Coumadine®)

10 questions cas cliniques

Question n°1 – Votre patient reçoit en 6h une perfusion de 500ml de G5% contenant 1g de NaCl et 0,5g de KCl. Vous surveillez particulièrement:

A. Le bon écoulement de la perfusion
B. Pression artérielle, diurèse
C. Fréquence respiratoire, fréquence cardiaque, température
D. Le point de ponction pour détecter une inflammation
E. Diurèse, température, fréquence respiratoire

Question n°2 – Vous suivez à domicile Mme T. 74 ans, qui doit bénéficier de la pose d’une prothèse de hanche. Elle est actuellement traitée par de la warfarine (AVK) qui doit être relayée par de la daltéparine (HBPM) avant l’intervention prévue la semaine prochaine. En vue de son admission, vous devez mettre en place le relais. Le relais consiste à :

A. Administrer la daltéparine et la warfarine pendant 3 jours, puis arrêter la warfarine
B. Arrêter la warfarine et commencer l’administration de daltéparine
C. Arrêter la warfarine et débuter la daltéparine 3 jours plus tard
D. Arrêter la warfarine et débuter la daltéparine dès que l’examen biologique indique un arrêt de l’efficacité de la warfarine
E. Administrer la daltéparine et arrêter l’administration de la warfarine dès que l’examen biologique indique une efficacité de la daltéparine sodique

Question n°3 – Vou sassurez la surveillance biologique de Mme T. qui suit un traitement par de la warfarine (AVK) qui se plaint d’épistaxis. A cet effet, vous prélevez :

A. Une numération sanguine et une activité anti Xa
B. Un TP et une activité anti Xa
C. Un INR et une NFS
D. Un ionogramme sanguin et une activité anti Xa
E. Un ionogramme sanguin et un INR

Question n°4 – Mme T. 75ans, opérée d’une prothèse totale de hanche, doit recevoir de la morphine. Celle-ci lui est administrée en IV à la dose de 1mg toutes les 10 minutes, jusqu’à obtention d’une analgésie satisfaisante. Vous surveillez particulièrement :

A. Diurèse
B. EVA
C. Fréquence respiratoire
D. Glycémie capillaire
E. Température

Question n°5 – Vous devez administrer à Mme G. du chlorhydrate de morphine Per Os à la dose de 10mg/4h. Concernant le Chlorhydrate de morphine :

A. Vous le planifiez à 08h00, 12h00, 16h00, 20h00, 00h00, 04h00
B. Vous le planifiez à 08h00, 12h00, 16h00, 20h00, 22h00, 06h00 pour lui permettre de se reposer la nuit
C. Vous surveillez chez Gisèle sa conscience, sa diurèse et sa température
D. Vous surveillez chez Gisèle son EVA, sa diurèse et sa température
E. Vous surveillez chez Gisèle sa diurèse, sa fréquence respiratoire et son EVA

Question n°6 – Mme S. 37ans, se présente aux urgences, accompagnée d’une amie pour violentes douleurs lombaires droites. Les prescriptions du médecin urgentiste comprennent entre autres : Glucosé à 5% : 1l par 24 h + 1,5 g de NaCl/l +1 g de KCl/l. Vous disposez de poches de G5% de 500ml, d’ampoules de NaCl dosées à 20% et d’ampoules de KCl dosées à 15%. Vous ajoutez à la perfusion :

A. 10 ml de NaCl et 7,5 ml de KCl
B. 7,5 ml de NaCl et 10 ml de KCl
C. 10 ml de NaCl et 6,7 ml de KCl
D. 3,8 ml de NaCl et 3,3 ml de KCl
E. 7,5 ml de NaCl et 6,7 ml de KCl

Question n°7 – Mme D. doit recevoir 800 mg d’Acétylsalicylate de lysine (Aspégic®) dans 100 ml de G 5% à passer en 30 minutes. Vous disposez de flacons d’Aspégic® de 1 g et d’ampoules d’EPPI de 10 ml. Vous préparez la perfusion :

A. En diluant 1g d’Aspégic® avec 10ml d’EPPI, prélevez 8 ml, et passez la perfusion au débit de 70gttes/min
B. En diluant 1g d’Aspégic® avec 10ml d’EPPI, prélevez 8 ml, et passez la perfusion au débit de 72gttes/min
C. En diluant 1g d’Aspégic® avec 10ml d’EPPI, prélevez 4 ml, et passez la perfusion au débit de 72gttes/min
D. En diluant 1g d’Aspégic® avec 5ml d’EPPI, prélevez 3ml, et passez la perfusion au débit de 71gttes/min
E. En diluant 1g d’Aspégic® avec 8ml d’EPPI, prélevez 8ml, et passez la perfusion au débit de 72gttes/min

Question n°8 – Mr A. 7 mois, 6 Kg a une forte fièvre. On lui prescrit du paracétamol à 50mg/kg/jour à répartir en 4 prises quotidiennes. Le conditionnement est en sirop avec une pipette graduée en Kg de poids corporel (une graduation d’un Kg = 0,1 ml = 15 mg). Vous lui administrez :

A. 300 mg/jour
B. 75 mg/jour
C. 75 mg/prise
D. 0,5 ml/prise
E. 1,5ml/prise

Question n°9 – Mr C. 68 ans, 98 kg, gros fumeur et sédentaire a été hospitalisé en service de cardiologie pour infarctus du myocarde. De retour chez lui, il est mis sous Clopidogrel (PLAVIX®), 1 comprimé à 75mg/jour le matin. Il vous contacte par téléphone la semaine suivante et vous informe qu’il a oubliéde prendre son traitement depuis la veille. Vous lui recommandez de :

A. Prendre 2 comprimés de clopidogrel et contacter son médecin traitant
B. Prendre 2 comprimés de clopidogrel et se reposer
C. Reprendre son traitement dès demain matin
D. Prendre 2 comprimés de clopidogrel et se déplacer rapidement aux urgences
E. Prendre son traitement du jour et contacter son médecin traitant

Source: Université Paris-Saclay

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