UE 2.11.S1 – Pharmacologie et thérapeutiques
Université de Bordeaux (33)
Janvier 2022

Sujet
Cas clinique n°1

Mme B., 35 ans, arrive aux urgences accompagnée de son mari pour une douleur et un oedème de la malléole externe droite suite à une chute (glissade). Après une radiographie du pied, le médecin diagnostique une fracture non déplacée qui nécessite une immobilisation par botte plâtrée. Mme B. pèse 88kg et mesure 1m68. Elle n’a pas d’antécédents médicaux et chirurgicaux. Elle fume 10 cigarettes par jour et prend une contraception orale oestroprogestative.

 

Question n°1 – En ce qui concerne la prescription des contraceptifs oraux, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. L’infirmier(e) est autorisé(e) à les prescrire
B. L’infirmier(e) est autorisé(e) à renouveler une prescription datant de moins d’un an
C. L’infirmier(e) est autorisé(e) à renouveler une prescription supérieure à un an
D. L’infirmier(e) est autorisé(e) à renouveler plusieurs fois la prescription
E. La prescription doit contenir la mention « renouvellement infirmier »

 

Question n°2 – A propos des oestroprogestatifs, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. Ils entrainent une inhibition de l’ovulation
B. Ils entrainent une stimulation de l’ovulation
C. Ils entrainent une modification de la glaire cervicale
D. Ils entrainent une modification de l’endomètre
E. Ils sont tous minidosés

 

Question n°3 – Les oestroprogestatifs peuvent être contre-indiqués dans certains cas, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. L’infarctus du myocarde
B. Les risques de thrombose veineuse
C. L’hypertension artérielle sévère
D. La polyarthrite rhumatoïde
E. L’asthme

 

Question n°4 – En ce qui concerne les principaux effets indésirables des contraceptifs oraux, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. Ils diminuent la pression artérielle
B. Ils diminuent l’appétit
C. Ils entrainent une rétention hydrosodée
D. Ils diminuent le risque thrombo-embolique
E. Ils diminuent la synthèse des facteurs de coagulation

 

Concernant Madame B., le médecin lui prescrit l’administration d’une Héparine de Bas Poids Moléculaire (HBPM) à réaliser par un(e) infirmier(e) dès son retour à domicile.

 

Question n°5 – Concernant les HBPM, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. C’est un traitement préventif des accidents thrombo-emboliques
B. C’est un traitement curatif des douleurs
C. C’est un traitement curatif du syndrome coronarien-aigu
D. Les HBPM sont un traitement curatif des maladies hémorragiques
E. Les HBPM sont un traitement curatif des troubles de l’hémostase

 

Question n°6 – A propos des effets indésirables des HBPM, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. Elles favorisent une accélération de la cicatrisation
B. Elles favorisent le sommeil
C. Elles diminuent l’appétit
D. Elles augmentent le risque hémorragique en cas d’insuffisance rénale
E. Elles entrainent une leucopénie

 

Question n°7 – A propos de la surveillance des HBPM, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. Surveillance du taux de globules rouges
B. Surveillances plaquettes
C. Surveillance de l’apparition d’hématomes
D. Surveillance du taux de prothrombine
E. Surveillance de l’INR

 

Aux urgences, Mme B, très algique a bénéficié d’une antalgie par voie veineuse composée de paracétamol puis de néfopam. A sa sortie, la prescription est la suivante :

  • Doliprane® (Paracétamol), comprimé dosé à 1000mg, 1 comprimé 4 fois par jour, QSP 5 jours
  • Contramal® (Tramadol), gélule dosée à 50mg, 1 gélule si besoin, maximum 3 fois par jour

 

Question n°8 – Concernant la douleur, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. L’excès de nociception est toujours en cause dans l’apparition de la douleur
B. La lésion tissulaire est à l’origine de l’excès de nociception
C. L’excès de nociception n’est pas présent dans la douleur aiguë
D. La douleur neuropathique apparaît lors d’une lésion tissulaire
E. Au-delà de 6 mois, la douleur est dite chronique

 

Question n°9 – A propos des paliers de la douleur, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. Le palier 1 correspond à l’absence de douleur
B. Le palier 2 concerne les antalgiques non opioïdes
C. Le paracétamol est un antalgique non opioïde
D. Les AINS font partie des antalgiques non opioïde
E. Les antalgiques opioïdes forts sont prescrits en cas de douleur sévère

 

Question n°10 – Concernant le paracétamol, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) : 

A. Il a une action antalgique, anti-inflammatoire et anti-pyrétique
B. Une quantité supérieure à 4g/jour peut entraîner une augmentation des enzymes hépatiques
C. Il peut être prescrit en association avec de l’Ixprim®
D. Il peut s’obtenir sans prescription médicale
E. Son antidote est la naloxone

 

Question n°11 – Concernant le tramadol, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. Il appartient à la famille des opioïdes faibles
B. Il est contre-indiqué en cas de traitement par IMAO
C. Il est classé dans la liste des stupéfiants
D. Il a les mêmes propriétés que les corticoïdes
E. Il agit au niveau du système nerveux central

 

Question n°12 – Concernant toujours la prescription faite à Mme B, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. Si Mme B. a toujours mal après avoir terminé sa boite de tramadol, elle peut retourner s’en faire délivrer une boite supplémentaire à la pharmacie avec la même ordonnance
B. La prescription doit être effectuée sur une ordonnance sécurisée
C. Si Mme B. a toujours mal après avoir terminé sa boite de paracétamol, elle peut retourner s’en faire délivrer une boite supplémentaire à la pharmacie avec la même ordonnance
D. Si Mme B. a toujours mal après avoir terminé sa boite de paracétamol, elle ne peut pas s’en faire délivrer une boite supplémentaire à la pharmacie avec la même ordonnance
E. Si Mme B. a toujours mal après avoir terminé sa boite de tramadol, elle ne peut pas s’en faire délivrer une boite supplémentaire à la pharmacie avec la même ordonnance

 

Question n°13 – Concernant les opioïdes de façon générale, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) : 

A. Les endorphines sont des agonistes des récepteurs des opioïdes
B. Un de leurs effets indésirables est la mydriase
C. Les nausées apparaissent souvent en début de traitement
D. L’association avec un laxatif n’est pas recommandée
E. La rédaction de leur prescription doit se faire en toutes lettres pour les opioïdes de palier 3

 

Question n°14 – La surveillance d’un patient sous opioïdes porte sur, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. La fréquence respiratoire
B. Le transit intestinal
C. La vigilance
D. Le soulagement de la douleur
E. L’apparition de vomissements

 

Question n°15 – Concernant le néfopam, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. Il est essentiellement prescrit dans le cadre de la douleur chronique
B. Il a une action centrale
C. Ses propriétés anticholinergiques entraînent une sécheresse buccale
D. Il est bradycardisant
E. C’est un antalgique non opioïde

 

Question n°16 – Parmi les médicaments suivants, lesquels, lorsqu’ils sont pris au long cours, peuvent induire un syndrome de sevrage en cas d’arrêt brutal ? (Indiquez la(les) réponse(s) exacte(s)).

A. Paracétamol
B. Ibuprofène
C. Naloxone
D. Codéine
E. Oxycodone

 

Avant sa sortie des urgences, Mme B vous interroge sur les risques liés à la prise de médicamenteuse au cours de la grossesse et l’allaitement, sa petite soeur de 25 ans étant actuellement enceinte.

 

Question n°17 – Parmi les propositions suivantes, quelle(s) est(sont) la(les) propositions(s) exacte(s) ?

A. Tout médicament administré à la mère peut traverser la barrière placentaire
B. Les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiensà comme l’ibuprofène ne sont pas contre-indiqués au cours de la grossesse
C. Le retentissement d’une exposition in utero sur l’embryon ou le foetus ne dépend pas de la période d’exposition au médicament
D. Le caractère tératogène d’un médicament peut conduire à la contre-indication de son utilisation au cours de la grossesse
E. L’exposition in utero en fin de grossesse peut exposer le nouveau-né à des effets de type syndrome de sevrage

 

Cas clinique n°2

Madame I.G. âgée de 21 ans, ayant comme antécédent une hypersensibilité à l’aspirine, consulte le Docteur M. Gastro-entérologue, qui diagnostique une maladie de Crohn. Il est débuté initialement un traitement par un glucocorticoïde, le budésonide (Entocort®) 9mg par jour.

 

Question n°18 – Concernant les glucocorticoïdes, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. Ils correspondent aux anti-inflammatoires non stéroïdiens
B. Ils ont 3 propriétés : anti-inflammatoires, anti-allergiques et immunomodulatrices
C. Il n’existe pas de contre-indication absolue à leur utilisation
D. Leur profil de sécurité d’emploi est excellent
E. Leur profil de sécurité d’emploi est identique quelle que soit la durée du traitement

 

Question n°19 – Concernant les glucocorticoïdes, quelles sont les indications ? (Indiquez la(les) réponse(s) exacte(s)).

A. Asthme
B. Choc anaphylactique
C. Polyarthrite rhumatoïde
D. Ulcère gastroduodénal
E. Transplantation d’organe

 

Question n°20 – Les cures prolongées de glucocorticoïdes exposent à, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. Un risque de perte musculaire
B. Une rétention hydrosodée
C. Peu de risque d’effets indésirables
D. Un risque supérieur de saignements digestifs que les AINS
E. Une suppression de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien

 

Question n°21 – Quelles sont les règles encadrant l’utilisation des glucocorticoïdes, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. Le traitement doit toujours se faire à la dose la plus faible et la durée la plus courte
B. Il faut favoriser les prises régulières
C. Il faut surveiller systématiquement la température, la présence d’oedèmes
D. La surveillance biologique comprend glycémie, cholestérolémie, triglycéridémie et créatinine
E. La surveillance des effets indésirables n’est pas nécessaire pour les voies locales

 

Plusieurs mois après l’initiation, la patiente décrit des céphalées. La mesure de la pression artérielle montre des chiffres tensionnels élevés. L’origine médicamenteuse est envisagée.

 

Question n°22 – Concernant la pathologie iatrogène médicamenteuse, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. La Haute Autorité de Santé a, entre autres rôles, la surveillance des effets indésirables des médicaments
B. La pathologie iatrogène médicamenteuse peut provenir d’une erreur médicamenteuse
C. Les professionnels de santé sont obligés de déclarer les cas d’effets indésirables graves auprès des Centres Régionaux de Pharmacovigilance (CRPV)
D. les patients peuvent déclarer les cas d’effets indésirables graves auprès des Centres Régionaux de Pharmacovigilance (CRPV)
E. Dans le cas de Madame I.G, la déclaration d’hypertension artérielle sous budésonide n’est pas nécessaire car il s’agit d’un effet attendu avec ce médicament

 

Question n°23 – De manière générale concernant la réponse à un médicament, elle peut varier, Indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. En fonction de l’individu
B. Avec l’âge
C. Quand le médicament est pris au cours d’un repas
D. Quand le médicament est pris avec un autre médicament
E. En fonction du lieu d’administration en cas d’injection IV

 

Question n°24 – La prescription de Mme I.G mentionne « comprimés de Doliprane® 1000mg ». Deux présentation sont disponibles : comprimés à libération conventionnelle et comprimés effervescents. Indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. La forme comprimés effervescents fait partie des formes à libération accélérée
B. La phase biopharmaceutique est plus longue dans le cas des comprimés effervescents
C. Le temps de latence est plus long pour les comprimés à libération conventionnelle
D. La courbe de biodisponibilité de la forme « comprimés effervescents » présente un plateau
E. L’allure de la courbe de biodisponibilité est identique pour les deux types de comprimés

 

Question n°25 – Concernant les formes capsules, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. Les capsules dures sont également appelées gélules
B. L’enveloppe des capsules dures est épaisse et constituée d’une seule partie
C. Le contenu des capsules molles est liquide
D. La morphologie des capsules dures peut être sphérique ou ovoïde
E. Pour faciliter l’administration, une capsule molle peut être écrasée

 

Question n°26 – Concernant le devenir du médicament dans l’organisme, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. La phase biopharmaceutique est la 1ère phase qui se déroule suite à l’administration de la forme galénique
B. La phase biopharmaceutique est constituée de 3 étapes notées LDA
C. La lettre D de la phase biopharmaceutique correspond à distribution
D. L’étape d’absorption est commune aux phase biopharmaceutique et pharmacodynamique
E. La phase pharmacocinétique correspond à la transformation de la forme galénique dans l’organisme

 

Question n°27 – Concernant les formes dispersés, indiquez la  ou les réponse(s) exacte(s) :

A. Les mousses sont des formes dispersées
B. Les solutions buvables sont des formes dispersées
C. Les émulsions sont des formes dispersées
D. Les crèmes sont des formes dispersées
E. Les suspensions sont des formes dispersées

 

Question n°28 – Concernant les propositions suivantes, indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :

A. Une forme multidose permet une meilleure précision de la dose administrée qu’une forme unidose
B. Dans le cas d’une forme unidose, la répartition du principe actif en unité de prise est réalisée par le patient
C. Les suppositoires sont des formes unidoses
D. Les formes multidoses nécessitent un dispositif de mesure de la dose à administrer
E. Les formes unidoses permettent une meilleure adaptation de la posologie que les formes multidoses

 


Source: Université de Bordeaux