UE 1.1.S1 – Psychologie, sociologie, anthropologie
Université Paris Descartes (75)
Janvier 2019

Sujet
Questions à réponse unique et exacte

Question n°1 – L’auteur qui a décrit la « préoccupation maternelle primaire » est :

A. Stern
B. Freud
C. Winnicott
D. Klein

 

Question n°2 – La « préoccupation maternelle primaire » :

A. Débute dès la naissance du bébé
B. Est permise grâce à l’identification de la mère au bébé
C. Est une perturbation de la relation au bébé
D. Est un obstacle à la construction psychique de l’enfant

 

Question n°3 – Ce qui permet à l’enfant de se remémorer une expérience de plaisir vécue avec la mère, s’appelle :

A. L’auto-satisfaction
B. L’auto-érotisme
C. L’auto-stimulation
D. Le narcissisme

 

Question n°4 – Les stades du développement de la sexualité sont chronologiquement :

A. Stade oral, stade phallique, stade anal
B. Stade prénatal, stade oral, stade anal
C. Stade oral, stade anal, stade phallique
D. Stade primaire, stade anal, stade phallique

 

Question n°5 – Selon la topique freudienne, le non parental est la première source :

A. Du moi
B. Du préconscient
C. Du surmoi
D. Du ça

 

Question n°6 – A la période de latence, la pulsion sexuelle :

A. Se met en pause
B. Disparaît définitivement
C. Est dérivée vers d’autres buts
D. Augmente d’intensité

 

Question n°7 – Le remaniement des liens aux parents à l’adolescence signifie :

A. Éloigner le risque oedipien
B. Quitter les parents
C. Traiter ses parents d’égal à égal
D. Se conformer au modèle parental

 

Question n°8 – Le comportement paradoxal de l’adolescent est la marque :

A. De l’intellectualisation
B. De la projection
C. Du clivage
D. Du passage à l’acte

 

Question n°9 – La paternité est « instituée » chez le père par :

A. Une identification de qualité à sa propre figure paternelle
B. Les phénomènes somatiques liés à la couvade
C. Le fait que l’homme soit socialement reconnu comme père de cet enfant à sa naissance
D. La parole de la mère

 

Question n°10 – Pour la psychodynamique du travail, avoir du plaisir au travail, c’est avant tout :

A.S’entendre avec ses collègues
B. Faire un travail que l’on a choisi
C. Découvrir ou construire des habiletés du corps
D. Exécuter parfaitement les tâches prescrites

 

Question n°11 – Coopérer dans le cadre du travail, c’est :

A. Faire ce que l’on nous demande
B. Etre d’accord
C. Débattre avec les autres de son travail
D. Exécuter les protocoles

 

Question n°12 – Les stratégies de défense pour la psychodynamique du travail sont :

A. Inconscientes
B. Intentionnelles
C. Automatiques
D. Liées au sexe biologique de l’individu

 

Question n°13 – La reconnaissance au travail soutenant l’identité personnelle porte sur :

A. Le comportement
B. Le résultat et la manière de travailler
C. La personne et sa présentation
D. Les idées sur la profession

 

Question n°14 – L’épuisement professionnel se définit comme :

A. Un épuisement des capacités individuelles à résister au stress
B. Une pathologie liée à la répression de l’activité de pensée
C. Une surcharge de l’activité
D. Une mésentente avec ses collègues

 

Questions à choix multiple

Question n°15 – Les principaux objets de la psychologie sont :

A. La cognition (perception, intelligence, mémoire)
B. Les représentations (images, signes)
C. L’affectivité (expériences émotionnelles)
D. Les interactions sociales
E. Le vécu corporel et les vécus relationnels

 

Question n°16 – En psychologie clinique, on considère que :

A. Les problèmes somatiques n’entrainent pas de troubles psychiques
B. Les troubles ou une souffrance psychique importent seulement le comportement
C. Une souffrance psychique peut affecter la santé ou le développement physique
D. Une souffrance psychique peut freiner, voire empêcher, le processus de guérison
E. Le processus de guérison est indépendant des facteurs psychiques

 

Question n°17 – La situation de maladie a pour effet :

A. L’entrave de l’autonomie du patient
B. La perte de contrôle sur son propre corps
C. L’émergence de stress ou d’angoisse
D. La stabilité de l’équilibre psychique
E. Le passage à une autre structure de la personnalité

 

Question n°18 – Les patients peuvent se sentir « infantilisés » lors d’une hospitalisation parce que :

A. Ils se trouvent en situation de vulnérabilité
B. Ils sont éloignés de leur famille
C. Ils se trouvent en situation de non-savoir face à des soignants qui « savent »
D. Ils se retrouvent en situation de toute puissance face aux soignants
E. Ils se trouvent en situation d’attendre la disponibilité des soignants, comme lorsqu’ils étaient des enfants dépendants de leurs parents

 

Question n°19 – A l’adolescence, la conquête de soi inclut :

A. La conquête de la génitalité
B. La conquête de la sexualité
C. La conquête du narcissisme
D. La conquête de l’identité
E. La conquête d’une position sociale

 

Question n°20 – Les destins possibles du narcissisme à l’adolescence sont :

A. La régression narcissique
B. Le surinvestissement narcissique
C. L’effondrement narcissique
D. Le détachement du narcissisme pour aller à la conquête de l’objet
E. La disparition du narcissisme

 

Question n°21 – Les manifestations possibles du remaniement des liens aux parents à l’adolescence sont :

A. L’ambivalence vis-à-vis des figures parentales
B. La labilité émotionnelle
C. Le conformisme au modèle parental
D. L’égocentrisme
E. La régression vers une relation fusionnelle

 

Question n°22 – Les critères de la normalité, selon Bergeret, sont :

A. L’adéquation du sujet par rapport au monde qui l’entoure
B. L’absence de conflit psychique
C. La capacité à agir sur ce que le monde lui propose
D. Le sentiment global de satisfaction à partir du vécu
E. La ressemblance aux membres du groupe familial et social dans lequel on évolue

 

Question n°23 – Les deux types de choix d’objet amoureux sont :

A. Le choix d’objet narcissique
B. Le choix d’objet par inclination
C. Le choix d’objet par identification
D. Le choix d’objet par étayage
E. Le choix d’objet imaginatif

 

Question n°24 – Les deux composantes psychiques essentielles du désir d’enfant sont :

A. Le besoin de filiation
B. La composante identificatoire
C. La composante narcissique
D. La composante oedipienne
E. La pulsion reproductrice

 

Question n°25 – Les mouvements psychiques qui s’observent aussi bien chez le père que chez la mère pendant la grossesse sont :

A. L’ambivalence
B. La problématique de la perte
C. La réactivation oedipienne
D. La castration narcissique
E. La culpabilité

 

Question n°26 – Du point de vue psychique, le déni de grossesse est :

A. Un trouble grave de la représentation
B. Une absence de représentation corporelle de la grossesse
C. La trace de dysfonctionnement dans la relation de la mère avec sa propre mère
D. L’absence du désir d’avoir un enfant
E. L’acceptation de la réalité de la maternité

 

Questions à choix multiple
Vous êtes en stage dans une EHPAD. On vous confie les soins de Mr O. 78 ans. Il a été admis il y a 6 mois, après un séjour en rééducation pour une fracture du col du fémur. Il n’a pas regagné une autonomie suffisante pour retourner à son domicile où il vit seul depuis le décès de sa femme, il y a un an. Mr O. reste isolé, taciturne, il ne noue pas de contacts avec les autres résidents. Très vite, des tensions sont apparues avec l’équipe des aides-soignantes autour des soins de la vie quotidienne : il oppose souvent un refus aux soins d’hygiène, ne coopère pas « laissez-moi tranquille ». Parfois il les insulte, esquisse un geste menaçant. Les difficultés se manifestent aussi autour des repas. Mr O. refuse d’aller en salle à manger, repousse souvent la nourriture. Il s’alimente peu et un amaigrissement a été constaté.

 

Question n°27 – L’agressivité de Mr O. à l’égard des aides-soignantes s’interprète comme des manifestations d’ :

A. Un trait de caractère
B. Un syndrome démentiel débutant
C. Une révolte qu’il ne parvient pas à élaborer verbalement
D. Une hostilité personnelle à l’égard des aides-soignantes
E. Une souffrance face à sa situation de dépendance

 

Question n°28 – Le refus de nourriture s’explique par :

A. Des gouts alimentaires exigeants
B. Un lien avec des éléments affectifs
C. Une perte du désir de vivre
D. Une intention d’irriter les soignants
E. Une perte de l’appétit lié à l’âge

 

Vous vous rendez auprès de lui pour un entretien de recueil de données. D’abord très réticent et fermé, il se détend progressivement et accepte de parler de lui. Il évoque sa vie de travail comme ouvrier dans la métallurgie : « c’était très dur… la chaleur, le bruit. Dangereux aussi… des accidents, il y en a eu … mais on était solidaire, on s’entraidait… Ce qu’on faisait, personne ne le faisait mieux que nous. » Il ajoute ensuite sur un ton amer : « ils nous ont jetés comme des déchets. La boite a fermé. Après, tu es fini. A 58 ans, tu ne retrouves plus de travail. » Après un temps de silence, il ajoute : « et maintenant, on m’a jeté ici, dans le mouroir. Je ne suis plus bon à rien ».

Au cours de l’entretien, vous abordez la période récente et le décès de sa femme. Son visage se ferme à nouveau. Il murmure : « j’attends juste de la rejoindre maintenant. » Puis il ajoute : « Nous avons eu de bons moments…nous nous sommes rencontrés très jeunes… la vie n’était pas facile. Nous avons appris à nous débrouiller…j’ai dû me débrouiller très tôt… à la mort de ma mère, j’avais 5 ans, je suis allé vivre chez l’une de mes tantes, on me faisait souvent comprendre que j’étais de trop. Ma mère m’a tellement manquée à ce moment là… Je pleurais souvent… Aujourd’hui, je suis seul à nouveau. »

 

Question n°29 – En référence à la pensée d’E. Erikson, les événements de la vie de Mr O. qui contribuent à la construction du sens de l’intégrité personnelle sont :

A. Les moments vécus avec sa femme
B. Son admission dans un lieu de soin
C. Son enfance dans la famille de sa tante
D. Sa compétence dans son travail d’ouvrier
E. Son aptitude à surmonter les difficultés de la vie

 

Question n°30 – La situation de Mr O. au plan psychologique s’évalue comme :

A. Un phénomène transitoire d’adaptation
B. Un risque de détérioration du moi
C. Un développement d’un sentiment de désespoir
D. Une réactivation des expériences antérieures et d’affects douloureux
E. Une structure de personnalité rigide

 

Question n°31 – Les attitudes soignantes à adopter face à cette situation sont de :

A. Éviter d’évoquer les évènements passés pour ne pas réveiller des affects douloureux
B. Persuader Mr O. de participer aux activités d’animation de l’EHPAD afin de faciliter son intégration
C. Se rendre disponible pour écouter le récit de sa vie
D. Revenir sur ses paroles « j’attends juste de la rejoindre » et ce qu’elles évoquent pour lui
E. Recadrer Mr O. avec fermeté pour lui faire comprendre le caractère inacceptable de son comportement

 

Question n°32 – Les paroles de Mr O. à l’égard de sa vie de travail signifient que :

A. Le travail a contribué de façon importante à la construction de son identité personnelle
B. Il s’agit de souvenirs anciens qui n’ont plus de signification à présent
C. L’absence de reconnaissance du travail et le licenciement ont été la source d’une vulnérabilité
D. Le travail a été une contrainte sociale pénible sans lien avec la dynamique psychique
E. Le placement en EHPAD est perçu comme une exclusion sociale semblable à la perte de son travail

 

Question n°33 – Les réactions de Mr O. à l’évocation du décès de sa femme montrent que :

A. Mr O. ne s’est pas détaché de cet objet d’amour
B. Le processus de deuil s’est achevé en raison du temps qui s’est écoulé depuis ce décès
C. Mr O. a pris de la distance par rapport à cet évènement ; il ne souhaite plus en parler
D. Le décès de sa femme mobilise chez Mr O. une position dépressive
E. Le décès de sa femme réactualise le deuil antérieur de la perte de sa propre mère

 

Question n°34 – Les dynamiques psychiques que vous cherchez à mobiliser chez Mr O. face à son processus de vieillissement sont :

A. La résistance
B. La résignation
C. Le renoncement
D. La collaboration
E. La régression

 

Sa fille vient le voir tous les week-ends. Elle se montre très critique vis à vis de l’équipe soignante. Triste, choquée par la dégradation de l’état de son père, elle considère qu’il n’est pas correctement soigné, parle de maltraitance. « Avec moi il mange, vous, vous le laissez mourir de faim, vous l’abandonnez ….il est sale, il faudrait que je vienne tous les jours, mais je ne peux pas, je dois travailler. » Un dimanche, l’aide-soignante la trouve dans la salle de bain en train de faire la toilette de son père. « Il faudrait que je m’en occupe comme d’un enfant. » Elle est au bord des larmes ; dans le couloir, elle exprime ne pas supporter la vue du corps décharné de son père. « C’était un homme fort, j’avais l’impression que je pouvais toujours compter sur lui. Depuis le décès de ma mère ce n’est plus le même, je ne le reconnais plus… Si c’est ça vieillir, quelle déchéance… dire qu’on va finir comme ça.»

 

Question n°35 – Les réactions de la fille de Mr O. devant le vieillissement de son père sont en lien avec les concepts de :

A. Désinvestissement
B. Fantasme de renversement des générations
C. « Temps qui ne passe pas »
D. Fantasme de toute puissance
E. Crise de milieu de vie

 

Question n°36 – Les réactions de la fille de Mr O. à l’égard de l’équipe soignante s’analysent comme :

A. Une entrave au bon déroulement des soins
B. Un attachement excessif à son père
C. Une expression de son propre sentiment de culpabilité
D. Une souffrance psychique
E. Un mécanisme de projection

 

Question n°37 – Les manifestations de mal être de la fille de Mr O. après la toilette de son père indiquent :

A. La confrontation à la perspective de sa propre finitude
B. Un souvenir traumatique de son enfance
C. Une dimension incestueuse angoissante
D. Un trouble face à la nudité de son père
E. Un sentiment de dégoût ordinaire

 

Question n°38 – Les positions que vous adoptez vis à vis de la fille de Mr O. sont :

A. De lui conseiller d’espacer les visites auprès de son père parce qu’elle n’est pas en capacité d’accepter l’altération de son état de santé
B. De lui signifier qu’elle n’est pas en position de critiquer l’équipe soignante car elle n’a pas choisi de prendre en charge elle-même son père
C. De lui proposer un entretien pour lui permettre d’exprimer les difficultés et les émotions éprouvées lors du placement de son père
D. D’éviter temporairement le contact avec elle car vous ne voulez pas aggraver la situation par une discussion conflictuelle
E. De lui exprimer la préoccupation de l’équipe soignante face à la situation de son père pour l’amener à participer à une réflexion sur une meilleure prise en charge

 

 

 


Source: Université Paris Descartes