UE 2.5 – Processus inflammatoires et infectieux

Paludisme


I. Définition

Le paludisme (ou malaria) est une maladie parasitaire causée par un parasite du genre Plasmodium.

C’est une pathologie qui concerne le voyageur. En France métropolitaine, les cas de paludisme sont observés de façon quasi-exclusive chez des personnes de retour de pays où la transmission du paludisme est active.

 

II. Physiopathologie

Le paludisme est transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique anophèle femelle, lui-même infecté après avoir piqué une personne infectée.

Le parasite transite très rapidement de la circulation sanguine aux cellules du foie dans lesquelles il commence à se répliquer. Après quelques jours, les cellules hépatiques infectées libèrent de nombreux parasites dans la circulation sanguine. Débute alors l’envahissement des globules rouges où se déroule une nouvelle phase de réplication.

Contamination interhumaine possible

  • Femme enceinte infectée à son enfant
  • Transfusion sanguine

4 espèces différentes de Plasmodium

  • Falciparum : la plus répandue, responsable de 80% des cas, capable d’entraîner des cas graves voire mortels
  • Virax
  • Ovale
  • Malariae

 

III. Mesures de prévention

Tout voyageur en zone d’endémie doit bénéficier d’une consultation médicale afin de recevoir des conseils et une prophylaxie médicamenteuse adaptés à la zone visitée, à la durée du voyage et au patient.

Prévention des piqûres de moustique : répulsif, moustiquaire, vêtements longs, insecticides

Il existe un vaccin contre le paludisme qui a été déployé en 2018 dans divers pays d’Afrique. Il est recommandé en complément des autres mesures de prévention.

 

IV. Signes

Les symptômes apparaissent 8 à 10j après la piqûre infectante. Dans les régions endémiques, une partie de la population est porteuse mais asymptomatique.

« Toute fièvre survenant chez un patient, au cours ou au retour d’un pays où le paludisme est endémique, doit faire rechercher un paludisme ».

Signes cliniques

  • Fièvre et frissons
  • Céphalées, myalgies
  • Troubles digestifs
  • Sueur, tremblements
  • Asthénie

Signes biologiques : thrombopénie, anémie, hémolyse, cytolyse hépatique

 

V. Examens complémentaires

Test de diagnostic rapide

Recherche du parasite dans le sang

Mise en évidence d’antigènes circulants

Frottis sanguin

Test de la goutte épaisse

 

VI. Critères de gravité

Un seul critère suffit pour que l’accès palustre soit défini comme grave :

  • Troubles de la conscience
  • Convulsion
  • Obnubilation, prostration
  • Détresse respiratoire
  • Anémie
  • Hypoglycémie
  • Ictère
  • Insuffisance rénale
  • Hémoglobinurie
  • Choc
  • Hyperthermie
  • Vomissements répétés
  • Hyperparasitémie
  • Arrêt de l’alimentation ou de la boisson

 

VII. Traitements

Le traitement dépend de : l’espèce, la chloroquino-résistance et la gravité.

Traitement pour les espèces non falciparum

  • Chloroquine (Nivaquine)

Traitement pour les espèces falciparum

  • Arthémeter-luméfantrine (Riamet)
  • Dihydroartemisinine-pipéraquine (Eurartesim)
  • Proguanil-atovaquone (Malarone)

Les formes simples avec vomissements sont à traiter comme des formes graves.

Traitement alternatif

  • Quinine IV

Traitement formes graves

  • Réanimation
  • Urgence thérapeutique
  • Quinine IV

 


Pour résumer ..


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Sources:

 

Mis à jour le 28/12/2021

 

Auteur : Julie VIOLET

 

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