Antalgiques de palier 3
Sources
Cours IFSI
Les médicaments de la douleur, 2021, Pascal Coudert, Laurence Sergheraert, Emma Decrozant sur sciencedirect.com
Méga guide pharmaco infirmier, Laurent Chouchana, 2024, Elsevier Masson
Mémento 100% visuel de la pharmacologie, Anne Barrau, 2022, Vuibert
Toute la pharmaco, Mathilde Orfi-Dambrine, 2022, Vuibert
Mis à jour le 02/08/2025
I. Généralités
Les antalgiques de palier 3 sont des antalgiques d’action centrale également appelés opioïdes forts. Ils sont classés comme produits stupéfiants et leur prescription et délivrance sont réglementées.
Ces antalgiques sont essentiellement représentés par la morphine et ses dérivés.
Mécanisme d’action : ils agissent principalement au niveau du système nerveux central, notamment sur la moelle épinière et le cerveau, en se fixant sur les récepteurs opioïdes (μ, κ, δ), inhibant ainsi la transmission des signaux douloureux et la perception de la douleur.
On distingue :
- Les agonistes purs
- Les agonistes-antagonistes
II. Noms des médicaments
Agonistes morphiniques
- Morphine (Morphine®, Actiskenan®, Sevredol®, Oramorph®, Skenan®, Moscontin®)
- Oxycodone (Oxynorm®, Oxynormoro®, Oxycontin®)
- Hydromorphone (Sophidone®)
- Fentanyl (Actiq®, Durogesic®, Matrifen®, Abstral®, Effentora®, Instanyl®, Breakyl®)
Agonistes-antagonistes morphiniques
- Nalbuphine (Nalbuphine®)
- Buprénorphine (Temgesic®)
III. Indications
Douleurs persistantes intenses
Douleurs non soulagées par les autres antalgiques
IV. Contre-indications
Insuffisance respiratoire décompensée
Insuffisance hépatique sévère
Traumatisme crânien, hypertension intracrânienne
V. Effets indésirables
Constipation
Nausées/vomissements
Somnolence, confusion, vertiges
Dépression respiratoire
Sédation
Hypotension artérielle
Hallucinations
Rétention urinaire
Risque de dépendance
VI. Interactions médicamenteuses
Association aux opioïdes faibles : pas d’augmentation de l’efficacité antalgique mais majoration des effets indésirables
Association aux agonistes-antagonistes morphiniques : diminution de l’effet antalgique et risque de syndrome de sevrage
Risque accru de dépression respiratoire ou d’hypotension artérielle en association avec certaines antidépresseurs ou neuroleptiques
VII. Administration et surveillance
- Traitement oral, transcutané, nasal ou injectable
- Titration des doses pour obtention de la réponse efficace
- Doses plus faibles chez la personne âgée ou fragile
- Pas d’arrêt brutal : risque de syndrome de sevrage
- Ne pas oublier la traçabilité obligatoire des stupéfiants
Surveillance
- Évaluation de la douleur à l’aide d’une échelle adaptée avant et après l’administration du traitement antalgique
- Surveillance de l’apparition des effets secondaires (vigilance, transit, nausées/vomissements)
- Repérer les signes de surdosage
IX. Surdosage
Pour résumer (carte mentale)
