Janvier 2024 – Université Paris-Saclay (75)

Question 1 Les vaccins constitués de microorganismes vivants atténués et contre-indiqués chez l’immunodéprimé et la femme enceinte sont : (2 réponses exactes)

A. Le vaccin contre le tétanos
B. Le vaccin contre la rougeole
C. Le vaccin contre La rubéole
D. Le vaccin contre l’hépatite B
E. Le vaccin contre la grippe

Question 2 Concernant la bandelette urinaire (BU), quelle est la proposition exacte ? (1 réponse exacte)

A. La BU nécessite une toilette périnéale au préalable
B. La BU ne doit pas être réalisée sur le premier jet d’urine
C. La BU est indiquée uniquement en cas de suspicion d’infection urinaire
D. Le même prélèvement d’urines peut servir à l’EBCU, même si on a trempé la BU dans le pot de prélèvement
E. Le résultat est lu après 20 minutes

Question 3 Concernant l’impétigo, les propositions correctes sont (3 réponses exactes) :

A. Les localisations péribuccales ou périanales sont rares
B. Staphylococcus aureus est le principal germe responsable
C. C’est une infection très contagieuse et une éviction scolaire est recommandée
D. Les lésions sont des vésicules ou des bulles évoluant vers des lésions croûteuses jaunâtres dites croûtes mélicériques
E. Est plus fréquent chez l’adulte que l’enfant

Question 4 L’érysipèle : (3 réponses exactes)

A. Est une dermo-hypodermite infectieuse
B. Le germe en cause peut être un streptocoque ou un staphylocoque
C. Son traitement repose sur les anti-inflammatoires
D. Doit faire rechercher et traiter une porte d’entrée
E. Touche le plus souvent les membres supérieurs

Question 5 Quels prélèvements sont adaptés au dépistage d’une infection à gonocoques chez un homme ? (2 réponses exactes)

A. Sérum
B. Prélèvement urétral
C. 1er jet urinaire
D. Hémoculture
E. ECBU

Question 6 Un choc septique chez l’enfant peut se manifester par : (3 réponses exactes)

A. Une tachycardie
B. Une hyper-tension artérielle
C. Un allongement du temps de recoloration cutanée
D. Un raccourcissement du temps de recoloration cutanée
E. La présence de marbrures

Question 7 L’Angine (3 réponses exactes)

A. Peut être d’origine virale ou bactérienne
B. L’origine bactérienne est la plus fréquente
C. Le phlegmon périamygdalien est la complication la plus fréquente de l’angine bactérienne
D. La Scarlatine est une forme particulière d’angine due à un streptocoque du groupe A
E. Doit toujours être traitée par antibiotiques pour éviter les complications

Question 8 La prévention de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) repose sur (4 réponses exactes)

A. Le préservatif masculin
B. La contraception orale
C. Le traitement antirétroviral avant exposition (PreP)
D. Le dépistage des donneurs de sang
E. Le traitement antirétroviral post exposition

Question 9 Vous êtes victime d’un accident d’exposition au sang (AES) (2 réponses exactes)

A. Le risque de transmission d’agents infectieux dépend de la profondeur de la plaie
B. Il faut faire saigner la plaie pour réduire le risque de transmission
C. Il faut immédiatement vous faire dépister pour le VIH et les hépatites
D. Si le patient source est positif au VIH, vous recevrez un traitement anti-rétroviral, idéalement dans les 4h suivant l’AES
E. Vous avez un mois pour déclarer cet accident du travail

Question 10 L’hépatite B est transmissible : (3 réponses exactes)

A. De la mère à l’enfant au cours de la grossesse
B. Par le partage de seringues chez les usagers de drogues
C. Par projection de sang contaminé sur la peau saine
D. Par des aliments contaminés
E. Par voie sexuelle

Question 11 Les propositions exactes concernant les hépatites virales sont : (2 réponses exactes)

A. Le porc est le réservoir majeur du virus de l’hépatite E en France
B. La vaccination contre l’hépatite A est obligatoire pour les professionnels de santé
C. Des immunoglobulines anti-VHC doivent être administrées en cas d’accident d’exposition au sang si le patient source est positif pour l’hépatite C
D. Le traitement de l’hépatite C repose sur des injections sous-cutanées d’interféron
E. Le vaccin contre l’hépatite B protège du cancer du foie

Question 12 Concernant les infections cardiaques (3 réponses exactes)

A. L’endocardite est généralement d’origine virale
B. L’endocardite touche le plus souvent le cœur gauche
C. La péricardite virale est bénigne
D. La myocardite est souvent due à une infection à staphylocoque
E. La péricardite peut se compliquer de tamponnade

Question 13 Quels signes caractérisent le syndrome méningé chez l’adulte ? (3 réponses exactes)

A. Céphalées
B. Photophobie
C. Hypotonie
D. Vomissements
E. Raideur des membres supérieurs

Question 14 Quelles sont les propositions exactes concernant les méningites ? (3 réponses)

A. Un isolement « gouttelettes » doit être mis en place quel que soit le contexte
B. Les méningites virales sont le plus souvent bénignes et ne nécessitent le plus souvent pas de traitement particulier
C. La présence de tâches cutanées violacées (purpura) est un signe de gravité
D. En cas de purpura associé, l’administration d’antibiotiques doit se faire en urgence
E. Seules les méningites bactériennes sont graves

Question 15 Le virus de l’herpès (HSV-1) peut provoquer : (3 réponses exactes) :

A. Une stomatite chez l’enfant
B. Des lésions labiales récidivantes
C. Des lymphomes
D. Des angines récidivantes
E. Une méningo-encéphalite

Question 16 Concernant les virus responsables d’infections respiratoires : (3 réponses exactes)

A. Leur transmission peut être manuportée
B. Au minimum, il faut mettre en place des précautions « gouttelettes »
C. Le SARS-COV-2 est responsable de la bronchiolite du nourrisson
D. Le vaccin anti-grippal est contrindiqué chez la femme enceinte
E. Chez l’adulte, le prélèvement de choix pour le diagnostic étiologique d’un syndrome grippal est l’écouvillonnage naso-pharyngé

Question 17 La pneumonie infectieuse (3 réponses exactes)

A. Est une infection du lobule pulmonaire
B. Est communautaire ou nosocomiale
C. Est le plus souvent causée par un staphylocoque
D. Associe fièvre, symptômes respiratoires et anomalies à l’auscultation
E. Peut s’accompagner d’une radiographie thoracique normale

Question 18 La tuberculose (3 réponses exactes)

A. S’accompagne d’une rhinorrhée purulente
B. Est une infection due à Mycobactérium tuberculosis
C. Les personnes de milieux socio-économiques défavorisés sont plus à risqué
D. La localisation pulmonaire est très contagieuse
E. Nécessite la mise en place de précautions complémentaires contact

Question 19 Concernant les dermatophytoses (2 réponses exactes)

A. Sont dues à des champignons kératinophiles
B. La contamination interhumaine est exceptionnelle
C. L’herpès circiné est une forme clinique de dermatophytose
D. La clinique est suffisante pour poser le diagnostic de certitude
E. Le traitement des sujets contacts est nécessaire en cas d’onyxis

Question 20 Le paludisme (3 réponses exactes)

A. Est une infection virale transmise par les moustiques
B. Est une infection immunisante : on ne fait qu’un seul épisode dans sa vie
C. On peut en faire le diagnostic avec un test antigénique sanguin
D. Les formes les plus sévères sont liées à Plasmodium falciparum
E. Est le plus souvent une infection du voyageur

Cas clinique n°1

Vous effectuez un stage dans un service de médecine polyvalente. Vous accueillez Mme D., 66 ans admise pour une altération de l’état général (AEG), et la présence de lésions cutanées multiples associées à un prurit continu à prédominance nocturne. Mme D., vit avec son mari, sa fille et ses 3 petits-enfants âgés de 10 ans, 7 ans et 8 mois. La patiente est très active, elle pratique la course à pied en club 2 fois par semaine et est responsable d’une chorale dans sa commune. Elle s’occupe également de ses petits-enfants, en l’absence de sa fille. Le mari de Mme D, présente des lésions similaires au niveau des zones axillaires.

Le médecin hésite entre des lésions liées à la piqûre de punaises de lit ou une infection par Sarcoptes scabiei. Pour poser son diagnostic, il effectue un examen au dermatoscope qui confirme le diagnostic de gale. Il prescrit immédiatement un traitement par ivermectine, adapté au poids de la patiente.

Question 21 Quelles sont les localisations des lésions de Gale commune chez l’adulte ? (3 réponses exactes)

A. Le dos
B. Le visage
C. Les espaces interdigitaux
D. Le pli inter-fessier
E. La face antérieure des poignets

Question 22 Vous mettez en place les précautions complémentaires prescrites par le médecin (2 réponses exactes)

A. Il s’agit de précautions complémentaires contact et air
B. Les visiteurs doivent porter une surblouse à manches longues et des gants à usage unique dès l’entrée en chambre
C. Mme D. doit être installée en chambre seule
D. Mme D. peut être installée en chambre double
E. Vous devez débuter les soins par Mme D

Question 23 Concernant le traitement de la gale commune, quelles sont les propositions exactes ? (2 réponses exactes)

A. Le traitement per os est administré en une prise unique
B. Le traitement per os doit être administré à J1 et J8
C. Les personnes de l’entourage proche, dans cette situation son mari, sa fille et ses petits enfants doivent être traités en même temps
D. Seules les personnes de l’entourage ayant des symptômes (mari) doivent être traitées
E. Toutes les personnes en contact avec Mme D, doivent être traitées à savoir son entourage proche, les personnes fréquentant la chorale ainsi que les membres du club de course à pied

Question 24 La fille de Mme D. souhaite s’occuper du linge personnel de sa mère. Quels conseils lui donnez-vous ? (4 propositions exactes)

A. Le linge de Mme D. doit être manipulé avec des gants
B. Il faut aussi laver les draps de tous les occupants de la maison
C. Le linge doit être lavé à une température supérieure ou égale à 60 degrés
D. Le linge doit être lavé à une température supérieure ou égale à 40 degrés
E. La literie et linge qui ne peut pas être lavé à une température suffisante doit être traité au produit acaricide

Question 25 Mme D. s’inquiète pour son petit-fils âgé de 8 mois. Elle vous pose des questions concernant les symptômes de la gale du nourrisson. Que lui répondez-vous ? (2 propositions exactes)

A. Les symptômes de la gale du nourrisson sont les mêmes que celle de l’adulte
B. Les lésions ont l’aspect de pustules et peuvent souvent s’infecter
C. Les lésions prennent l’aspect de pustules rouges et noires, avec un écoulement blanchâtre
D. Il n’y a pas de prurit chez le nourrisson
E. Les lésions peuvent toucher le cuir chevelu

Cas clinique n°2

Vous effectuez un stage aux urgences pédiatriques. Vous accueillez l’enfant D, âgé de 11 mois. Il présente une fébricule à 38°, des vésicules en goutte de rosée sur l’abdomen, les jambes et le visage. Les vésicules sont très prurigineuses et D. pleure lorsque sa maman l’empêche de se gratter. En l’absence de médecin traitant, la maman s’est présentée aux urgences.

D. va à la crèche 3 jours par semaine, les 2 autres jours il est gardé au domicile de sa grand-mère âgée de 70 ans. La maman de D est enceinte de 6 mois, mais elle a eu la varicelle quand elle était petite. Il n’a pas de frère et sœur.

Le médecin diagnostique une varicelle. Il prescrit un traitement symptomatique.

Question 26 La maman de D, vous interroge sur le temps d’incubation et le temps de contagion de la varicelle, vous lui répondez que : (2 réponses exactes)

A. Le temps d’incubation de la maladie est de 7 jours
B. Le temps d’incubation de la maladie est de 14 jours
C. La contagion débute 2 à 3 jours avant l’apparition des symptômes
D. La contagion débute au moment de l’apparition des vésicules
E. La contagion est possible jusqu’à disparition complète des vésicules

Question 27 Quel est le mode de transmission de la Varicelle ? (1 réponse exacte)

A. Par contact direct avec les vésicules crouteuses
B. Par contact direct et par voie respiratoire
C. Par contact avec les jouets
D. Par les gouttelettes
E. Par l’air

Question 28 Quels conseils donnez-vous à la maman de D. concernant les vésicules de D. et les soins à effectuer. (2 réponses exactes)

A. Les ongles doivent être courts et propres pour éviter les lésions de grattage et les surinfections bactériennes
B. Il est recommandé de mettre du talc sur les lésions.
C. Il est recommandé d’effectuer des bains avec un savon dermatologique
D. Il est recommandé d’assécher les vésicules avec de l’éosine
E. Il convient de mettre un pansement occlusif sur chacune des vésicules

Question 29 La maman de D. s’inquiète pour la grand-mère de D. qui a déjà contracté la varicelle mais elle craint qu’elle développe un zona. (2 réponses exactes)

A. Zona et Varicelle sont dus à un même virus, le VZV (Virus de la Varicelle et du Zona)
B. Le Zona est consécutif à un second contact avec le VZV
C. Le VZV reste présent dans l’organisme à l’état latent toute la vie
D. Le délai d’incubation du Zona est identique à celui de la varicelle
E. Après avoir contracté la varicelle, le patient est immunisé contre le VZV et ne développera pas de Zona

Question 30 La maman de D. vous interroge concernant le vaccin Varilrix® contre la varicelle pour son bébé à venir (2 réponses exactes)

A. Le vaccin contre la varicelle est obligatoire pour tous les enfants nés à partir de 2022
B. La vaccination est possible pendant la grossesse
C. La vaccination est recommandée pour les enfants à risques
D. La vaccination est recommandée pour les adultes non immunisés
E. La vaccination se fait en une dose unique de vaccin varilrix®

Cas clinique n°3

Mme R, 37 ans, femme au foyer, mère de deux enfants de 10 et 7 ans, est hospitalisée pour diarrhée aigüe (8 à 10 selles liquides /jour). Elle présente une fièvre à 39.4°C, une douleur abdominale hypogastrique en barre, évaluée à 10/10 (échelle numérique simple) et une perte de poids de 4 kg en 2 semaines. Son IMC est de 19.7. Elle a comme antécédents une Maladie de Crohn (maladie inflammatoire du tube digestif) diagnostiquée depuis plus de 10 ans traitée par immunosuppresseurs et un état dépressif traité par fluoxétine (Prozac® – antidépresseur).

Devant ce tableau clinique, le médecin prescrit un bilan biologique, des hémocultures, une coproculture et une recherche de Clostridioide Difficile toxinogène (ex- Clostridium Difficile) dans les selles par PCR. La numération sanguine est la suivante : Leucocytes : 15.90 x 109/L, Hématies : 3.97 x 1012/L, Hémoglobine : 12.7 g/dl, Hématocrite : 38 %, Plaquettes : 515 x 109/L, CRP : 197 mg/L

Question 31 La numération sanguine de Mme R montre une : (2 réponses vraies)

A. Leucopénie
B. Anémie
C. Thrombocytose
D. Bactériémie
E. Hyperleucocytose

Question 32 Le dosage de la protéine C réactive (CRP) prélevée chez Mme R. : (2 réponses vraies)

A. Est élevé
B. Est normal
C. Evoque une inflammation
D. Suffit au diagnostic d’infection virale
E. Suffit au diagnostic d’infection bactérienne

Question 33 Le syndrome infectieux abdominal de Mme R. associe : (une réponse vraie)

A. Hyperthermie à 39.4° C, diarrhée aiguë, hyperleucocytose
B. Hyperthermie à 39.4° C, diarrhée aiguë, douleur abdominale
C. Hyperthermie à 39.4° C, douleur abdominale, thrombocytose
D. Hyperthermie à 39.4° C, perte de poids de 4 kg, douleurs abdominales
E. Hyperthermie à 39.4° C, pertes de poids de 4 kg, traitement immunosuppresseur

Question 34 Les éléments qui ont pu favoriser la survenue du syndrome infectieux de Mme R sont : (2 réponses vraies)

A. La maladie inflammatoire chronique du tube digestif
B. L’état dépressif traité par fluoxétine
C. Le traitement immunosuppresseur au long cours
D. L’âge de la patiente
E. La perte de poids de 4 kg en 2 semaines

Question 35 La coproculture est réalisée sur : (une réponse vraie)

A. Des selles de 24 h
B. Des urines de 24h
C. Des selles prélevées 3 jours de suite
D. Des selles fraîches
E. Un écouvillonnage rectal

Question 36 Les modalités de prélèvement de la coproculture sont les suivantes : (2 réponses vraies)

A. Demander à la personne de procéder à une toilette intime avec un antiseptique
B. Demander à la personne de conserver les selles de 24h
C. Déféquer dans un récipient propre
D. L’examen se réalise le matin à jeun
E. Prélever une noix de selles et la déposer dans le pot de recueil

Question 37 Les hémocultures permettent de : (3 réponses vraies)

A. Rechercher une bactériémie
B. Rechercher une hyperleucocytose
C. Isoler le virus responsable de l’infection
D. Identifier la bactérie responsable de l’infection
E. Établir un antibiogramme

Question 38 Les modalités de prélèvement des hémocultures sont les suivantes : (2 réponses vraies)

A. Il est recommandé de prélever un volume sanguin de 15 ml par flacon chez un adulte
B. La ponction veineuse directe est la méthode à privilégier pour prélever le sang
C. Si le patient est traité par antibiotiques, il faut prélever immédiatement après l’administration de la dose d’antibiotique
D. Le flacon à hémoculture aérobie doit être prélevé en premier
E. Les flacons d’hémoculture qui ne peuvent être transmis rapidement au laboratoire doivent être déposés au réfrigérateur en attendant l’acheminement

Question 39 Les signes qui évoqueraient chez Mme R. un état de choc septique sont : (3 réponses vraies)

A. Une hypertension artérielle
B. Une hypotension artérielle
C. Des marbrures
D. Une tachycardie
E. Une polyurie

Question 40 Le diagnostic de colite à Clostridioides difficile a été posé et l’équipe opérationnelle d’hygiène hospitalière (EOHH) a été prévenue par le laboratoire de bactériologie. Vous réalisez les actions infirmières suivantes : (3 réponses vraies)

A. Lavage des mains à l’eau et au savon car la solution hydro-alcoolique (SHA) est inactive sur cette bactérie sporulée
B. Positionnement des poubelles DAOM et DASRI à l’extérieur de la chambre du patient
C. Interdiction de toute visite à Mme R
D. Entretien infirmier d’informations sur les mesures complémentaires mises en place
E. Mise en isolement géographique en chambre seule et suivi du protocole local en collaboration avec l’EOHH