UE 2.5.S3 – Processus inflammatoires et infectieux
Université Paris Sud (75)
Juillet 2019

Sujet

Question n°1 – Quelles sont les maladies évitables par la vaccination ? (4 réponses exactes)

A. Tétanos
B. Varicelle
C. Rubéole
D. Hépatite A
E. Hépatite C

 

Question n°2 – Quelles sont les propositions exactes concernant le mode de transmission habituel des micro-organismes suivants ? (3 réponses exactes)

A. La varicelle se transmet par voie aérienne
B. Le paludisme se transmet par contact interpersonnel
C. La grippe se transmet par voie aérienne
D. L’hépatite A se transmet par contact interpersonnel
E. Le méningocoque se transmet par voie sanguine

 

Question n°3 – Quelles sont les propositions exactes concernant les méningites? (2 réponses exactes)

A. Seules les méningites d’origine bactérienne sont graves
B. Les méningites virales sont le plus souvent bénignes et d’évolution favorable sans traitement
C. La ponction lombaire doit être pratiquée en urgence en cas de suspicion de méningite
D. En cas de purpura extensif fébrile, la ponction lombaire est le premier geste à réaliser
E. Un isolement « gouttelettes » doit être mis en place quel que soit le contexte

 

Question n°4 – Le paludisme : (1 réponse exacte)

A. Nécessite de placer les malades en isolement contact
B. Peut donner de la fièvre uniquement un jour sur deux.
C. Est immunisant : on ne fait qu’un seul épisode dans sa vie
D. Peut s’attraper lors d’un voyage en Europe
E. Peut être diagnostiqué grâce à un test rapide dans les urines

 

Question n°5 – L’infection par le virus de la grippe se traduit par les symptômes suivants : (1 réponse exacte)

A. Sensation de malaise, fièvre, toux, courbatures
B. Diarrhées, vomissements, douleurs abdominales
C. Éruption, fièvre
D. Céphalées, paralysie, troubles de l’équilibre
E. Fièvre, douleurs lombaires, brulures mictionnelles

 

Question n°6 – Une infection sévère chez l’enfant peut être associée à : (3 réponses exactes)

A. Une tachycardie
B. Une hyper-tension artérielle
C. Un allongement du temps de recoloration cutanée
D. Un raccourcissement du temps de recoloration cutanée
E. La présence de marbrures

 

Question n°7 – Parmi les virus suivants, lequel est responsable de la bronchiolite du nourrisson ? (1 réponse exacte)

A. Virus herpès simplex
B. Cytomégalovirus
C. Virus Epstein Barr
D. Virus Respiratoire Syncytial
E. Rotavirus

 

Question n°8 – Quels sont les prélèvements à réaliser pour le diagnostic d’une infection sexuellement transmissible à gonocoque ? (3 réponses exactes)

A. Prélèvement de sang du tube sec (Sérum) pour réalisation d’une sérologie
B. Prélèvement urétral
C. Prélèvement du 1er jet d’urines
D. Hémocultures
E. Prélèvement vaginal (endocol)

 

Question n°9 – Un patient infecté par le VIH, non traité, avec des lymphocytes TCD4 inférieurs à 100/mm3, présente de la fièvre et tousse depuis 2 semaines. Quelles sont les maladies à évoquer en première intention ? (2 réponses exactes)

A. Grippe
B. Tuberculose
C. Coqueluche
D. Pneumocystose
E. Cancer du poumon

 

Question n°10 – Une arthrite infectieuse (3 réponses exactes)

A. Est évoquée devant une mono-arthrite fébrile
B. Doit conduire à une ponction du liquide articulaire en urgence
C. Est le plus souvent due à un streptocoque
D. Est de mauvais pronostic chez le sujet diabétique
E. Doit être traitée en urgence par une antibiothérapie empirique, avant ponction du liquide articulaire

 

Question n° 11 – Quelles sont les propositions exactes concernant l’hépatite C : (2 réponses exactes)

A. Le virus est transmissible par le partage de seringues chez les usagers de drogues
B. Le virus est transmissible par la consommation d’aliments contaminés
C. L’infection peut être prévenue par la vaccination
D. L’infection devient chronique dans moins de 10% des cas
E. Le traitement permet la guérison dans plus de 90% des cas

 

Question n°12 – Le virus de herpès simplex de type 1 (HSV-1) peut provoquer : (3 réponses exactes)

A. Une stomatite chez l’enfant
B. Un herpès labial récidivant
C. Un érysipèle
D. Une méningo-encéphalite
E. Une otite

 

Question n°13 – L’érysipèle ? (3 réponses exactes)

A. Se traite par antibiotiques locaux
B. Touche le plus souvent les membres supérieurs
C. Est une dermo-hypodermite bénigne
D. La bactérie responsable peut être un streptocoque ou un staphylocoque
E. Se présente sous forme d’une plaque rouge vif, chaude et douloureuse

 

Question n°14 – Concernant le diagnostic des infections virales, quelles est sont les réponses exactes ? (3 réponses exactes)

A. La présence d’IgG spécifiques d’un virus permet de déterminer si le patient est ou a été en contact avec ce virus
B. La présence d’IgM spécifiques d’un virus permet le diagnostic d’une infection aigüe
C. La recherche d’IgM spécifiques d’un virus permet de déterminer si le patient a été vacciné contre ce virus
D. Le terme « charge virale » correspond à la quantification de génomes viraux par PCR
E. L’efficacité d’un traitement antiviral est surveillée par la négativation des sérologies

 

Question n°15 – Parmi les situations suivantes, lesquelles doivent conduire à un dépistage de l’infection par le VIH chez l’adulte ? (3 réponses exactes)

A. Une infection sexuellement transmissible
B. Une angine streptococcique
C. Une pneumocystose
D. Une tuberculose
E. Un intertrigo

 

Question n°16 – Le zona: (3 réponses exactes)

A. est une maladie éruptive douloureuse liée à la réactivation du virus de la varicelle en latence dans les ganglions nerveux
B. Est une maladie infectieuse épidémique
C. Survient le plus souvent chez les personnes âgées de plus de 50 ans
D. Peut provoquer des douleurs persistant après la cicatrisation qui altèrent la qualité de vie des patients et nécessitent une prise en charge
E. Est responsable de lésions vésiculeuses qui ne sont pas contagieuses

 

Question n°17 – Une perfusion intraveineuse : (3 réponses exactes)

A. Peut se compliquer d’infection à streptocoque
B. Peut se compliquer d’infection à staphylocoque
C. Peut se compliquer de lymphangite
D. Nécessite une désinfection cutanée préalable pour lutter contre la flore saprophyte
E. Peut se compliquer d’infection à Candida albicans

 

Question n°18 – Quelles sont les propositions exactes concernant le dépistage de l’infection par le VIH ? (3 réponses exactes)

A. Il existe des tests rapides d’orientation diagnostique (ou TROD) permettant de dépister l’infection à partir d’un prélèvement salivaire
B. Le diagnostic de l’infection n’est posé qu’après 2 tests positifs réalisés sur 2 prélèvements sanguins différents
C. Le dépistage du VIH doit être proposé au cours de la grossesse
D. L’accord signé de la personne testée doit être obtenu avant réalisation du dépistage
E. En cas de test positif, l’entourage du patient dépisté doit être obligatoirement être informé par le personnel soignant

 

Question n°19 – L’infection urinaire : (3 réponses exactes)

A. Est plus fréquente chez la femme que chez l’homme
B. Chez l’enfant, elle peut témoigner d’une malformation de l’appareil urinaire
C. Est le plus souvent d’origine nosocomiale
D. Est le plus souvent due à la bactérie Klebsiella pneumoniae
E. Est favorisée par la grossesse

 

Question n°20 – Quelles sont les infections à rechercher chez le patient source en cas d’accident d’exposition au sang ? (3 réponses exactes)

A. Syphilis
B. Hépatite B
C. Hépatite C
D. Hépatite D
E. VIH

 

Cas concret n°1

Vous êtes infirmier(e) aux urgences et vous accueillez M. R, 43 ans. Il est célibataire, travaille de façon irrégulière en qualité de manutentionnaire et vit depuis 6 mois dans un appartement classé comme « insalubre », avec 4 autres personnes. Il a travaillé auparavant sur un bateau naviguant vers la Corse.

Il présente depuis 2 à 3 mois une altération de l’état général (AEG) avec une fatigue intense, une perte de poids de 8 kg, et une toux persistante depuis 3 mois, malgré un traitement par antibiotiques. Il dit avoir des sueurs nocturnes depuis plusieurs semaines. A son arrivée, il tousse beaucoup avec des expectorations muqueuses sanguinolentes et sa respiration est bruyante. Ses paramètres vitaux sont les suivants :

  • Fréquence cardiaque : 120 /min
  • Pression artérielle : 100/60 mm Hg
  • Température 39,1°C
  • Fréquence respiratoire : 18 /min

 

Le médecin prescrit une radio pulmonaire. A réception des clichés, il prescrit entre- autres :

  • Des précautions complémentaires (isolement)
  • Des BK Crachats
  • Série de 3 hémocultures si T°≥ 38.5°C

 

Question n°21 – Parmi les associations de signes cliniques suivants, quelle est celle faisant évoquer une tuberculose pulmonaire chez Mr R ? (1 réponse exacte)

A. AEG, fièvre, sueurs nocturnes et polypnée
B. Amaigrissement, fièvre, sueurs nocturnes, toux persistante avec expectorations sanguinolentes
C. AEG, fièvre, PA inférieure à 110 de systolique et tachycardie
D. AEG, amaigrissement, sueurs nocturnes et respiration bruyante
E. Expectorations purulentes, respiration bruyante, tachycardie et fièvre

 

Question n°22 – Quel est le facteur de risque de tuberculose pulmonaire identifié chez M. R ? (1 réponse exacte)

A. L’âge
B. Le sexe
C. Le voyage en bateau vers la Corse
D. L’insalubrité de son domicile et la promiscuité
E. Le type de travail exercé

 

Question n°23 – Quelles sont les réponses vraies sur les précautions complémentaires prescrites à Mr R ? (2 réponses exactes)

A. Les précautions complémentaires sont de type « Contact » car la tuberculose est une maladie des mains sales
B. Les précautions complémentaires sont de type « air », elles ne doivent être levées que si le diagnostic de tuberculose pulmonaire est écarté
C. La tuberculose n’est pas très contagieuse, seules les précautions standard s’appliquent
D. Les précautions complémentaires sont de type « air », elles peuvent être levées après 15 jours de traitement antituberculeux
E. Le patient tuberculeux est immunodéprimé, il faut mettre en place un isolement protecteur

 

Question n°24 – Voici une liste de propositions:

  1. Se laver les mains avant et après chaque soin
  2. Permettre à M. R de sortir de sa chambre uniquement la nuit
  3. Signaler les précautions complémentaires sur la porte de la chambre
  4. Installer une UMP devant la chambre
  5. Utiliser des masques FFP2 pour les soignants et toute personne entrant dans la chambre
  6. Organiser ses soins pour aller voir M. R régulièrement
  7. Maintenir la porte de la chambre fermée
  8. Aérer la chambre de M. Roche au minimum une fois par jour
  9. Réaliser un bionettoyage des surfaces de la chambre plusieurs fois par jour
  10. Favoriser l’usage de matériel à usage unique
  11. Mettre M. R en chambre double pour éviter l’isolement psychologique
  12. Inciter sa famille à venir régulièrement pour lui tenir compagnie
  13. Mettre le masque adéquat avant de rentrer dans la chambre et le jeter à la poubelle à « risques infectieux » après être sorti de la chambre
  14. Porter une surblouse, une charlotte et un masque lors des soins d’hygiène et de confort

 

Quelle est l’association de propositions adaptée à la situation de M. R ? (1 réponse exacte)

A. 1.3.4.5.6.8.9.13
B. 1.3.5.6.7.9.13
C. 1.6.8.9.10.11.12
D. 1.3.4.5.7.8.10.13
E. 1.2.4.7.8.9.10.11

 

Question n°25 – Pour confirmer le diagnostic de tuberculose pulmonaire, il est nécessaire de réaliser : (2 réponses exactes)

A. Un ECBU 3 jours consécutifs
B. Un BK crachats 3 jours consécutifs
C. Un BK tubage 3 jours consécutifs si le prélèvement de crachats est impossible
D. Un scanner pulmonaire
E. Une intra dermo-réaction

 

Question n°26 – Concernant l’examen « BK crachats » : (3 réponses exactes)

A. Il s’agit du recueil d’une expectoration lors d’un effort de toux
B. Le patient doit être strictement à jeun
C. Il permet la recherche de bacilles acido-alcoolo résistants (BAAR) à l’examen microscopique
D. Il est réalisé à l’aide d’une sonde naso-gastrique
E. Il peut être réalisé avec l’aide du kinésithérapeute pour améliorer la qualité du prélèvement

 

Question n°27 – Concernant la réalisation d’un BK tubage : (2 réponses exactes)

A. Le patient doit être informé des modalités pour éviter l’anxiété
B. Le prélèvement se fait le matin, après le lever du patient
C. L’objectif est de recueillir les crachats déglutis pendant la nuit à l’aide d’une sonde naso-gastrique
D. Le recueil peut se faire à tout moment de la journée
E. Avec l’aide du kinésithérapeute pour améliorer la qualité du prélèvement

 

Question n°28 – Devant l’hyperthermie à 39,1°C, des hémocultures doivent être réalisées pour Mr R. Quelles sont les réponses exactes concernant les hémocultures ? (3 réponses exactes)

A. Le prélèvement doit débuter par le flacon aérobie
B. Le prélèvement est réalisé après asepsie du point de ponction par : nettoyage, rinçage, séchage, application d’un antiseptique et respect du temps d’action
C. Les flacons doivent être homogénéisés après prélèvement
D. Un volume minimum de 15 ml de sang doit être prélevé par flacon
E. Les flacons doivent parvenir au laboratoire 30 minutes après le prélèvement

 

Question n°29 – Les résultats des BK crachats sont positifs. Le patient est informé des éléments suivants : (4 réponses exactes)

A. Il est atteint d’une maladie contagieuse par voie aérienne qui se transmet notamment quand il tousse
B. Il faut dépister son entourage, notamment ses colocataires
C. Il faut faire une déclaration obligatoire et anonyme à l’ARS
D. Il faut réaliser un dépistage VIH
E. Il faut réaliser le dépistage VIH de ses colocataires

 

Question n°30 – Concernant le traitement et sa surveillance : (3 réponses exactes)

A. Le traitement est long et comporte 2 médicaments à prendre pendant 6 mois
B. Le traitement est long et comporte 4 médicaments à prendre pendant 2 mois, puis 2 médicaments à prendre pendant 4 mois
C. Le traitement peut avoir des effets secondaires notamment ophtalmologiques
D. La fièvre disparait en moins de 3 jours sous traitement
E. Il faut répéter l’examen BK crachats après 2 mois de traitement

 

Cas concret n°2

M. G, 40 ans, est hospitalisé en hépato gastroentérologie pour bilan d’une carence martiale et exploration d’une hépatite B chronique de découverte fortuite. Vous êtes infirmier(ère) dans ce service.

 

M. G est célibataire. Il est directeur commercial dans une grande entreprise. Il se rend régulièrement au bar de son quartier où il consomme de la vodka. Il consomme régulièrement de la cocaïne snifée. Il a de multiples partenaires sexuels, avec lesquels il dit ne pas se protéger à chaque fois.

 

Le patient dit « être très fatigué et a envie de se reposer pendant plusieurs heures par jour ». Il dit prendre beaucoup de boissons sucrées, énergisantes et du café pour « tenir» au travail.

 

Antécédents :

  • Hypertension artérielle traitée
  • Syphilis traitée
  • Tabagisme : actif depuis 25 ans
  • Alcoolo dépendance

 

Résultats des examens biologiques :

  • ALAT : 121 UI/L (N <40 UI/L)
  • ASAT: 137 UI/L (N<40 UI/L)
  • Gamma GT : 95 UI/L (N<55 UI/L)
  • Bilirubine totale: 11 μmol/L (N<17μmol/L)
  • Hémoglobine : 10g/dL
  • CRP : 27 mg/L
  • Sérologies virales : AgHBs : positif, AntiHBs : négatif, anti-HBc: positif, sérologie VHC négative, Ag+Ac VIH 1+2 : négatif
  • Charge virale Hépatite B : 30000 UI/ml
  • TP:90%
  • TCA : 38 secondes pour un témoin à 32 secondes

 

Question n°31 – Quelle analyse biologique a permis le dépistage de l’hépatite B chez Mr G ? (1 réponse exacte) :

A. Anti-HBc: positif
B. ALAT : 121 UI/L
C. AgHBs : positif
D. Charge virale Hépatite B à 30 000 UI/ml
E. TP:90%

 

Question n°32 – Quels sont les facteurs de risque d’hépatite B chez M. Germain ? (3 réponses exactes) :

A. Partenaires sexuels multiples
B. Rapports sexuels non protégés
C. Consommation de cocaïne snifée
D. Consommation de vodka
E. Exposition professionnelle

 

Question n°33 – Le médecin a demandé un bilan d’hémostase. Vous expliquez pourquoi à Mr G : (3 réponses exactes)

A. Vous avez aussi un problème hématologique, nous devons donc vérifier l’hémostase
B. Le foie synthétise les protéines qui vont permettre la coagulation
C. C’est un bilan systématique, cela n’a rien à voir avec votre hépatite
D. Les anomalies de l’hémostase permettent de détecter une insuffisance hépatique
E. Plus la maladie hépatique est sévère, plus les anomalies de l’hémostase sont importantes

 

Question n°34 – M. Germain vous questionne sur les modes de transmission de l’hépatite B. Vous lui répondez que (3 réponses exactes) :

A. Le virus se transmet uniquement par voie sexuelle
B. La transmission par voie sanguine est la plus fréquente en France
C. Pour qu’il y ait transmission par la salive, il faut un contact avec une lésion cutanée ou muqueuse
D. La transmission peut survenir lors du partage d’objets pouvant être en contact avec du sang : rasoir, ciseaux, brosse à dents, …
E. Il n’y a pas de transmission à un sujet correctement vacciné

 

Question n°35 – Un traitement antiviral (Ténofovir) est débuté. Quelles sont les propositions exactes ? (3 réponses exactes)

A. La durée du traitement est de 6 mois
B. Ce traitement permet d’éradiquer de virus de l’hépatite B
C. Ce traitement permet de négativer la charge virale
D. Ce traitement permet la normalisation des transaminases
E. Ce traitement est à prendre à vie

 

Cas concret n°3

Vous êtes infirmier de nuit en médecine interne. Mme L., 35 ans, demandeuse d’emploi et mère célibataire de 4 fillettes (9-8-6 et 5 ans) est hospitalisée pour bilan d’une toux persistante et un amaigrissement depuis 2 mois. On note dans ses antécédents, une infection à chlamydiae il y a 6 mois.

 

Vers 03h, elle vous appelle et vous signale qu’elle « se gratte de partout depuis 2 jours. C’est insupportable ! ». Ses constantes sont correctes. Vous vous entretenez avec elle. Elle vit dans un appartement de 45m2. Ses enfants ont « la même chose depuis 2 semaines » et ses deux plus jeunes dorment avec elle dans le salon. Vous observez qu’elle présente une peau sèche avec des lésions de grattage, notamment entre les doigts, les orteils et sur les fesses et le haut des cuisses. Dans la journée, le médecin confirmera votre première impression : Mme L. souffre de la gale.

 

Question n°36 – Quelles sont les propositions exactes concernant la gale (2 réponses exactes)

A. Concerne uniquement les personnes défavorisées, comme Mme L.
B. Peut être considérée comme une infection sexuellement transmissible
C. Est d’origine bactérienne, sa transmission nécessite un contact intime et prolongé
D. Est d’origine parasitaire sa transmission nécessite un contact intime et prolongé
E. Touche 300 000 individus par an dans le monde

 

Question n°37 – Quels sont les facteurs favorisants la gale chez Mme L. : (3 réponses exactes)

A. Précarité sociale
B. Jeune mère multipare
C. Promiscuité sur le lieu d’habitation de la famille
D. Antécédent récent d’infection à chlamydiae
E. Suspicion d’une immunodépression concomitante

 

Question n°38 – Lors de votre observation clinique de la patiente, quels sont les éléments qui vous ont orienté vers une gale ? (3 réponses exactes)

A. Amaigrissement depuis 2 mois
B. Prurit diurne
C. Prurit à recrudescence nocturne
D. Localisation caractéristique des lésions de grattage
E. Absence de fièvre

 

Question n°39 – Vous expliquez ce qu’est la gale à Mme L. Quelles sont les propositions exactes ? (3 réponses exactes)

A. Le sarcopte creuse un sillon et pond ses œufs dans le derme
B. Le sarcopte creuse un sillon et pond ses œufs dans l’épiderme
C. C’est une maladie à transmission inter humaine par contact direct
D. Cette maladie ne provoque aucune réaction immuno-allergique
E. La localisation des lésions est strictement cutanée

 

Question n°40 – Concernant le traitement de la gale et les mesures associées (3 réponses exactes)

A. Mme L. doit être placée en isolement « contact » (chambre seule) pendant au moins 48h après le début du traitement
B. Un traitement médicamenteux en une prise par voie orale est administré en même temps à la patiente et aux sujets contacts même asymptomatiques
C. Le linge personnel et la literie doivent être lavés à une température ≥ 60°C ou traités avec un acaricide
D. Le traitement médicamenteux doit être renouvelé à 15 jours d’intervalle
E. Une éviction scolaire de 8 jours est à prévoir pour ses 4 enfants

 


Source: Université Paris Sud