UE 2.5.S3 – Processus inflammatoires et infectieux
Université Paris Sud (75)
Janvier 2015

 

QCM

1) Quelles sont les techniques permettant de faire le diagnostic d’une infection (4 réponses)

A. Recherche d’antigène bactérien dans les urines

B. Recherche de génome virale par PCR dans le sang

C. Réalisation d’hémocultures

D. Recherche d’anticorps spécifiques (sérologie)

E. Recherche de glucose dans les urines

 

2) Concernant la vaccination : (4 réponses)

A. Le principe de la vaccination est de reproduire « a minima » le premier contact avec l’agent infectieux pour permettre « à moindre frais » de disposer d’une réponse immunitaire

B. La vaccination est le plus souvent préventive

C. On peut utiliser différentes voies d’inoculation pour les vaccins

D. Seuls des microorganismes vivants atténués sont utilisés dans les vaccins

E. Il existe un calendrier vaccinal remis à jour chaque année

 

3) Concernant la grippe : (4 réponses)

A. La grippe est une maladie respiratoire très contagieuse qui sévit chaque hiver selon un mode épidémique

B. La transmission des virus grippaux se fait principalement par voie aérienne mais peut également se faire par voie digestive

C. La transmission des virus grippaux se fait principalement par voie aérienne mais peut également être manuportée

D. Les signes cliniques de la grippe associent fièvre, toux, céphalées, douleurs musculaires et articulaires

E. Les virus grippaux sont marqués par une variabilité génétique importante; les vaccins sont actualisés chaque année

 

4) Concernant le zona : (3 réponses)

A. Le zona est une maladie éruptive douloureuse liée à la réactivation du virus de la varicelle en latence dans les ganglions nerveux

B. Le zona est une maladie infectieuse épidémique

C. Le zona survient le plus souvent chez les personnes âgées de plus de 50 ans

D. Les douleurs post-zostériennes persistant après la cicatrisation altèrent la qualité de vie des patients et nécessitent une prise en charge particulière

E. Les lésions de zona ne sont pas contagieuses

 

5) Concernant le diagnostic d’endocardite infectieuse : (2 réponses)

A. Les hémocultures doivent être réalisées après le début du traitement antibiotique

B. Les hémocultures doivent être réalisées avant le début du traitement antibiotique

C. L’échocardiographie trans oesophagienne est nécessaire pour éliminer l’existence de végétations

D. L’échographie transthoracique suffit à éliminer l’existence de végétation

E. Aucun examen complémentaire n’est nécessaire, le diagnostic est clinique

 

6) Quels sont les signes d’une otite ? (3 réponses)

A. Otalgie

B. Otorrhée

C. Bouchon de cérumen

D. Acouphènes

E. Fièvre

 

7) Concernant l’épidémiologie de l’infection urinaire (IU) : (2 réponses)

A. L’incidence des IU est plus élevée chez la femme que chez l’homme

B. Chez l’enfant elle témoigne rarement d’une malformation de l’appareil urinaire

C. L’IU est la 2e cause d’infection nosocomiale devant la pneumopathie

D. Klebsiella pneumoniae est la principale Entérobactérie responsable d’IU

E. Le sondage urinaire est un facteur favorisant de la survenue d’IU

 

8) Concernant l’intertrigo (infection interdigitale) : (3 réponses)

A. Est une porte d’entrée pour des infections bactériennes

B. Se traite par des soins locaux qui relèvent du soin infirmier

C. Est due à des virus de type herpès

D. Peut nécessiter un traitement antifongique

E. Donne de la fièvre habituellement

 

9) Concernant les hémocultures : (2 réponses)

A. Se prélèvent systématiquement à jeun

B. Donnent habituellement un résultat rapide en moins de 12h

C. Diagnostiquent avec certitude une infection quand il pousse un staphylocoque

D. Diagnostiquent avec certitude une infection quand il pousse un Escherichia coli

E. Peuvent se prélever sur un cathéter ou sur une veine périphérique

 

10) Concernant la typhoïde (2 réponses)

A. Est une infection fréquente en France métropolitaine

B. Se confond aisément avec un accès de paludisme

C. Se diagnostique uniquement dans les coprocultures

D. Est associée à des diarrhées sanglantes

E. Pose des problèmes de résistances aux antibiotiques

 

11) Quels sont les signes cliniques évocateurs d’infection sexuellement transmissible ? (3 réponses)

A. Écoulement urétral purulent

B. Brûlures mictionnelles

C. Diarrhée

D. Dyspnée

E. Chancre indolore au niveau de la vulve

 

12) Quels sont les prélèvements prescrits pour le dépistage du gonocoque ? (3 réponses)

A. Prélèvement de sang du tube sec (sérum)

B. Prélèvement urétral

C. Prélèvement du 1er jet d’urines

D. Hémocultures

E. Prélèvement vaginal (endocol)

 

13) Vous accueillez un patient dont le dépistage pour l’infection par le VIH est positif. Parmi les examens suivants, lesquels vous semblent importants pour apprécier l’évolution de l’infection (2 réponses) :

A. Sérologie VIH

B. NFS

C. Taux de lymphocytes T CD4 et CD8

D. Charge virale VIH

E. Test de résistance du VIH aux antirétroviraux

 

14) Un patient de 32 ans, infecté par le VIH, qui présente de la fièvre et tousse depuis 2 semaines, se présente aux urgences. Quelles sont les maladies les plus probables, sachant que ce patient n’est pas traité et qu’il a des lymphocytes TCD4 inférieurs à 100/mm3 (2 réponses)

A. Grippe

B. Tuberculose

C. Coqueluche

D. Pneumocystose

E. Cancer du poumon

 

15) La prévention de l’infection à VIH repose sur : (4 réponses)

A. Les campagnes d’éducation sexuelle et sanitaire

B. Le dépistage systématique dans le sang et ses dérivés

C. La suppression de l’allaitement au sein

D. La contraception orale

E. Le contrôle des infections sexuellement transmissibles

 

16) Le VIH est présent dans : (4 réponses)

A. Le sang

B. La salive

C. Le sperme

D. Les sécrétions vaginales

E. Le lait maternel

 

17) Quels sont les virus que l’on peut trouver dans les selles : (2 réponses)

A. Virus herpès

B. Virus de la grippe

C. Virus de l’hépatite A

D. Virus de l’hépatite B

E. Virus de l’hépatite E

 

18) Concernant le virus de l’hépatite C : (2 réponses)

A. Il est transmis par toxicomanie intraveineuse

B. L’infection peut être prévenue par la vaccination

C. L’infection devient chronique dans moins de 10% des cas

D. Il est transmis par la consommation d’aliments contaminés

E. Il est dépisté lors du don du sang

 

19) Pour faire le diagnostic d’une dermatophytose cutanée il faut : (2 réponses)

A. Faire une sérologie dermatophyte

B. Faire un prélèvement cutané par écouvillonnage

C. Faire une biopsie cutanée

D. Faire un prélèvement par la consommation d’aliments contaminés

E. Je ne sais pas, j’appelle le mycologue

 

20) Concernant la gale : (4 réponses)

A. Pour la gale commune, la contamination se fait par contact cutané direct

B. Les formes cliniques de l’adulte et du nourrisson sont différentes

C. Les seules localisations chez l’adulte sont les espaces interdigitaux

D. Le diagnostic de certitude est fait par mise en évidence du parasite

E. Le patient et les sujets contact du domicile doivent être traités

 

 

Cas cliniques

Cas 1

M.R est un homme âgé de 57 ans.

  • Mars 2014 : consultation avec un urologue pour troubles mictionnels dans le cadre d’un adénome prostatique et d’une augmentation des PSA à 7.98 ng/L
  • 4 Mai 2014 : des biopsies prostatiques sont effectuées

Conformément au protocole d’usage, M.R a effectué un lavement au NORMACOL la veille au soir et pris un comprimé d’UNIFLOX 500 (antibiotique) 2 heures avant l’examen. L’examen effectué le matin se déroule sans incident, M.R rentre chez lui en milieu de matinée. Moins de 48 heures plus tard, dans la nuit du 06 au 07 Mai, M.R « se sent fièvreux » sa température s’élève à 39°C. Il se met à frissonner et à froid. Il ressent une difficulté et douleur intense à la miction et au niveau de l’anus et du scrotum, une sensation de pesanteur pelvienne. Il décide de suivre le protocole remis et téléphone à l’hôpital. Le médecin de garde lui demande de se présenter directement dans le service d’urologie.

A l’arrivée, le 07 Mai :

  • Température à 38°8. Le diagnostic de prostatite post biopsies est posé

Le médecin prescrit :

  • Un bilan sanguin: NFS, bilan électrolytique sanguin, CRP, hémoculture
  • Un ECBU
  • Perfusion de sérum physiologique de 500 ml/24h
  • Rocephine® (Ceftriaxone) 2g/jour en IM
  • Amiklin® (Aminoside) 1g/jour en perfusion de 30 min
  • Paracétamol® IV 1g x3/jour en perfusion de 30 min
  • Omexel® (Tamsulosine) LP 1cp/jour

8 Mai : M.R est apyrétique

Nuit du 8 Mai au 9 Mai: M.R a un sondage vésical pour une rétention urinaire

9 Mai : le résultat de l’ECBU est positif aux pseudomonas résistants aux céphalosporines.

Le médecin adapte le traitement antibiotique en prescrivant :

  • Ciflox® (Ciprofloxacine) 500 cp x 2 / jour pendant 15 jours
  • Omexel (Tamsulosine LP) 1 cp par jour
  • ECBU à réaliser dans un mois

 

Question n°1 : identifiez à partir du texte et de vos connaissances, les signes cliniques en faveur d’une prostatite

Question n°2 : expliquez l’intérêt des examens en gras dans le texte

Question n°3 : vous informez M.R qu’il doit procéder à un recueil des urines pour l’ECBU. Enoncez les informations que vous lui communiquez.

Question n°4 : énoncez les éléments de surveillance clinique que vous mettez en oeuvre auprès de M.R pour vérifier l’efficacité du traitement.

 

 

Cas 2

Madame Guérin âgée de 53 ans, mariée, 2 enfants, 3 petits enfants, est transférée des urgences en service de pneumologie, suite à une dégradation de son état général avec malaise et hyperthermie.

Elle a été accompagnée par son mari suite à un malaise au cours d’une randonnée en forêt.

A son arrivée aux urgences, elle présentait un syndrome fébrile à 39.2°C, une fréquence respiratoire à 32, une toux accompagnée d’expectorations purulentes parfois sanguinolentes et une respiration bruyante.

Lors de son entretien d’accueil, elle vous dit qu’elle se sent très fatiguée depuis environ 2 mois, qu’elle « traine une bronchite qui persiste malgré les traitements », qu’elle se sent essoufflée au moindre effort, qu’elle dort mal et transpire beaucoup la nuit, qu’elle n’arrive plus à s’occuper de ses petits-enfants et qu’elle n’a plus d’appétit, alors qu’elle se décrit comme plutôt gourmande. Elle vous informe aussi de son récent séjour en Géorgie au mois d’août, où elle a rendu visite à son neveu, marié à une Géorgienne.

Mme G mesure 1m60 et pèse 55 kg; elle a perdu 6 kg ces dernières semaines.

La prise des paramètres vous révèle :

  • Pulsations : 120 battements / mn
  • Pression artérielle : 110/60 mmHg
  • Fréquence respiratoire : 18 mouvements / mn
  • Saturation en oxygène par oxymètre de pouls : 92%

Après l’examen clinique, le médecin prescrit une radio pulmonaire Face et Profil. Les clichés montrent des images de cavités faisant évoquer une tuberculose commune. Devant ce tableau clinique et au regard de son lieu de vacances, le médecin prescrit la mise en isolement de Mme G ainsi que :

  • Tube gastrique 3 jours de suite
  • Bilan sanguin avec NFS, plaquettes, VS, CRP, ionogramme sanguin, urée, créatinine, sérologie VIH, gazométrie artérielle
  • Recherche de BK dans les urines
  • Surveillance des paramètres vitaux toutes les 4h
  • Pose d’une perfusion G5% 1.5l/24h + 1g NaCl/l et 2g KCL/l

Les résultats du tubage gastrique confirment le diagnostic de tuberculose. Le médecin prescrit alors :

  • Glycémie, acide urique
  • Transaminases, phosphatases alcalines, bilirubine
  • RIMIFON®, Isoniazide : 300 mg / jour
  • MYANBUTOL®, Ethambutol : 1 200 mg / jour
  • RIFADINE®, Rifampicine : 600 mg / jour
  • PIRILENE®, Pyrazinamide : 2000 mg / jour
  • Examen opthalmologique

 

Questions :

  1. Définissez la tuberculose pulmonaire et indiquer son mode de transmission
  2. Identifiez à partir du texte les signes cliniques évocateurs de la tuberculose
  3. Citez le type d’isolement nécessaire (précautions complémentaires) et son objectif
  4. Décrivez les mesures qui composent cet isolement
  5. Définissez le tubage gastrique
  6. Citez les principes d’administration du traitement antituberculeux

 


Source: Université Paris Sud